PARIS – Un homme soupçonné d’avoir tué une étudiante, dont le corps a été retrouvé enterré samedi dans le bois de Boulogne à Paris, a été interpellé mardi en Suisse. C’est ce qu’on a appris de source proche du dossier, confirmant une information du site Actu 17.
Selon le site, cet homme est âgé de 22 ans, de nationalité marocaine, et a été interpellé à Genève. Le parquet de Paris a confirmé à l’AFP qu’un suspect avait été “identifié et interpellé ce jour dans le canton de Genève”. “Une demande d’extradition va être adressée aux autorités suisses”, a-t-il ajouté.
Contactée mardi soir par l’agence suisse Keystone-ATS, la police genevoise n’était pas en mesure de confirmer l’information dans l’immédiat.
Condamné pour des faits de viol
Selon le parquet, le suspect, “en situation irrégulière sur le territoire français, a été condamné en octobre 2021, pour des faits de viol commis en 2019 (alors qu’il était mineur)”. Il avait été “libéré, en fin de peine, au mois de juin 2024”.
La victime, née en 2004, était étudiante à l’université de Paris-Dauphine. Son corps avait été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne, situé dans l’ouest parisien, lors d’une battue samedi après-midi.
C’est sa famille qui avait signalé sa disparition. L’étudiante avait été vue pour la dernière fois vendredi à l’heure du déjeuner, à l’université.
Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte et confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris. Selon une source policière, des témoins avaient raconté avoir vu un homme muni d’une pioche dans le secteur.
Sorti de détention le 20 juin
Selon la source proche du dossier, le suspect était sorti de détention le 20 juin et avait été placé en centre de rétention administrative (CRA) à Metz.
Le 3 septembre dernier, un juge des libertés et de la détention avait validé sa sortie du centre de rétention. Une mesure assortie d’une obligation de pointer. Le 4 septembre, le Maroc avait fait “parvenir l’autorisation d’expulsion” aux autorités françaises, selon cette source.
La veille du meurtre, le 19 septembre, le suspect avait été inscrit au fichier des personnes recherchées, parce qu’il ne respectait pas son obligation de pointer, toujours selon cette source.
L’extrême droite monte au créneau
L’extrême droite est immédiatement montée au créneau. “La vie de (cette jeune fille) lui a été volée par un migrant marocain sous le coup d’une mesure d’éloignement”, a ainsi réagi sur X le président du Rassemblement national, Jordan Bardella. “Il est temps que ce gouvernement agisse : nos compatriotes sont en colère et ne vont pas se payer de mots”, a-t-il ajouté.
Le 24 septembre 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).