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CHRONIQUE – L’Europe est malade de l’immigration

Par Philippe Barraud (journaliste) – Contenu exclusif sur Romanvie.ch

On le dit avec un peu d’embarras, mais c’est pourtant une évidence: l’immigration massive que subit l’Europe a des conséquences graves sur la sécurité, l’économie et la politique.

En Suisse, la population a augmenté de 1,7% au 31 décembre 2023, pour atteindre 8 962 300 de personnes. Sachant que ces chiffres, publiés par l’Office fédéral de la statistique, ne prennent évidemment pas en compte les personnes résidant sans papiers ou sans droit dans notre pays, on peut affirmer que la Suisse a largement dépassé le chiffre de 9 millions d’habitants, puisqu’on peut facilement passer nos frontières sans contrôle.

Il ne faut donc pas de voiler la face: ce n’est pas le taux de fécondité de la population suisse qui explique cette forte augmentation, puisqu’à 1,39 enfant par femme, il est le plus bas depuis 20 ans. C’est évidemment sur le compte de l’immigration qu’il faut mettre cette évolution démographique, qui s’accompagne d’une pression extrême sur les logements et les infrastructures.

Un impact progressif mais réel sur nos mœurs

Mais pas seulement: plus difficile à quantifier, l’impact de l’immigration sur nos modes de vie, sur la société, sur les valeurs et le vivre ensemble, est immense, même s’il n’est pas visible immédiatement. On le sait, si on excepte le groupe des réfugiés ukrainiens, l’écrasante majorité des migrants en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient sont de confession musulmane, souvent élevés dans une conception assez rigoureuse de leur religion. Ils débarquent, souvent jeunes et seuls, dans une Europe dont les racines chrétiennes s’effilochent certes, mais pour autant, ils n’ont pas ni l’envie ni l’intention de se fondre dans nos modes de vie, notre culture et nos mœurs, en particulier en ce qui concerne le statut des femmes.

C’est un problème extrêmement sérieux, mais le monde politique ne l’aborde qu’avec réticence – question d’image et de convictions personnelles. Le discours sur ce que fuient les migrants et ce qu’ils nous apportent est reçu comme positif, il parle de solidarité et d’accueil; mais il occulte les aspects sombres des vagues migratoires qui accablent l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni, entre autres, et qu’on ne peut plus considérer comme anecdotiques.


L’Europe est malade de l’immigration

Criminalité en hausse

Il s’agit essentiellement de la criminalité, dont le passé récent montre qu’elle devient de plus en plus violente, sous des motivations souvent religieuses, comme en attestent les récentes attaques au couteau en Allemagne. Dans ce pays, où des milliers d’attaques au couteau ont lieu chaque année (!) – comme en Grande-Bretagne et, dans une moindre mesure, en France –, une étude citée par Le Temps montre une brusque augmentation de la criminalité à partir de 2015, de +10,4%, imputée pour 92,1% à des réfugiés. Or 2015, c’est l’année où Angela Merkel a ouvert toutes grandes les portes de l’immigration – «Wir schaffen das», disait-elle. On voit hélas que ce n’est plus du tout le cas !

L’extrême-droite tire les marrons du feu

Il est impératif que l’Europe et la Suisse contrôlent mieux l’immigration. Les conséquences des politiques actuelles, pour le moins laxistes, se font de plus en plus sentir. En Suisse par exemple, on l’a dit, il faut construire des dizaines de milliers de logements, au détriment de la nature et du bien-être des habitants, pour loger les migrants qui arrivent, attirés par la prospérité du pays, son économie en quête permanente de main d’œuvre, ses institutions sociales généreuses, et une législation très protectrice pour les migrants, même indésirables. En effet, les renvois sont interdits dans de nombreux cas, en particulier en Afrique du Nord et de l’Est, d’où viennent pourtant un grand nombre de jeunes criminels !

La mollesse des gouvernements européens et suisse a des conséquences économiques et sociales fortes, mais aussi des conséquences politiques sérieuses. Elle fait le lit de l’extrême-droite, qui trouve là une brèche pour s’approcher de plus en plus du pouvoir. En France, elle est devenue faiseuse de rois, elle s’impose comme incontournable dans le débat politique; même situation en Allemagne, où elle surfe sur la colère des Allemands face à la violence des réfugiés.

Seule une politique migratoire rigoureuse, fondée sur le respect de la population résidente et non sur les seuls intérêts de l’économie et des migrants, nous mettra à l’abri d’une montée de la violence et du délabrement à petit bruit de la société.


Une telle politique est d’autant plus indispensable que les migrations sont appelées à augmenter massivement, en particulier à cause des conséquences dévastatrices du changement climatique. La ceinture inter-tropicale de la planète, très fortement peuplée, va devenir partiellement inhabitable à court terme. Ses habitants n’auront d’autre choix que de partir. Pour aller où ?

Le 10 septembre 2024.

Observação da redação: este artigo foi modificado em 19.09.2024

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