Publicité

DEFENSE – Pourquoi la Suisse doit rentrer (au plus vite) dans l’OTAN

BERNEOn vit dans un monde de grandes puissances, on peut mentionner tout d’abord les trois principales que sont les Etats-Unis, la Russie et la Chine et des puissances dites régionales comme la France, le Royaume-Uni, la Turquie, l’Iran, l’Italie ou le Brésil1. La Suisse qui est une petite puissance militaire ne peut de facto pas rivaliser lors d’une attaque avec une grande puissance. Et comme la Suisse est classée seulement 32ème dans la liste des pays2 et se trouve géographiquement plutôt proche d’une puissance dangereuse comme la Russie, on ne peut pas rester sans protection de l’OTAN. Peut-être que l’Uruguay au sud du Brésil n’a pas trop de soucis à se faire, car le Brésil n’est pas prêt d’attaquer ce tout petit pays d’Amérique latine et les autres grandes puissances sont géographiquement très loin. Par contre la Suisse qui est une véritable puissance économique et financière doit faire attention. Il est vrai qu’à l’ouest de l’Ukraine il y a 2 pays qui font barrage, la Hongrie qui est dans l’OTAN et l’Autriche (hors OTAN). Mais une attaque aérienne par missile ne peut pas être exclue. On sait qu’un pays agressé qui est dans l’OTAN se fait automatiquement aider par les membres de l’organisation (Etats-Unis et autres puissances moyennes de l’OTAN).


Bruxelles, OTAN, crédit photo : Adobe Stock (compte payant de Romanvie.ch)

Isolée


Actuellement peu de pays en Europe de plus d’un million d’habitants ne sont pas dans l’OTAN, il s’agit notamment de l’Irlande (très à l’ouest est donc mieux protégée que la Suisse), de l’Autriche ainsi que de la Suède et de la Finlande. Ces deux pays nordiques réfléchissent à une possible entrée dans l’OTAN, selon plusieurs médias. Nous n’avons pas d’informations sur l’Autriche, un pays qui a signé un pacte de neutralité après la 2ème Guerre Mondiale.

Neutralité ?

Les adversaire à une entrée de la Suisse dans l’OTAN, probablement l’UDC, diront qu’on est un pays neutre. Très bien mais alors dans ce cas on continue à commercer avec la Russie, ce qui n’est pas le cas. Dans un monde globalisé influencé en Occident par The Economist et CNN, il est très difficile pour la Suisse hyper-capitaliste de rester neutre sans être hypocrite. A nouveau, si la Suisse était l’Uruguay sans grandes multinationales et plutôt pauvre, une neutralité suisse pourrait se comprendre en tout cas stratégiquement. D’un point de vue moral la neutralité est rarement bonne conseillère, pensons à la neutralité de la Suisse pendant la Seconde Guerre Mondiale. Quand on y réfléchit, si on se met à la place d’un dictateur qui ne respecte pas la démocratie, pourquoi est-ce qu’il respecterait la neutralité de la Suisse, de l’Autriche ou de la Finlande ? Peut-être justement comme ces pays ne sont pas dans l’OTAN, l’attaque serait porteuse de moins de conséquences néfastes et dans le cas de la Russie permettrait d’augmenter son influence.

Au plus vite

La Suisse qui a une armée vieillissante, selon les journaux de Tamedia (éditions du week-end du 19 mars 2022), ferait bien de rentrer au plus vite dans l’OTAN, la seule capable de la protéger au sol et dans les airs en cas d’attaque. Cela permet aussi d’éviter de trop dépenser pour l’armée, pour certains un vrai gouffre financier. Il s’agit d’une solution claire et immédiate pour défendre les intérêts suprêmes de la Suisse.

Par Xavier Gruffat, le 21 mars 2022. V.1.0 de l’article. Sources : mentionnées dans l’article.
Remarque : mon analyse est basée sur des informations disponibles le 21 mars 2022. Je peux me réserver le choix de changer d’avis, mais pour le moment il n’y aucune information allant dans ce sens.

Est-ce que cet article ou dossier était utile ?

  1. 2022 Military Strength Ranking, accédé le 21 mars 2022
  2. 2022 Military Strength Ranking, accédé le 21 mars 2022
Observação da redação: este artigo foi modificado em 21.03.2022

Publicité