Archives de catégorie : NEWS

Chimie – Des chercheurs zurichois sur la piste des origines de la vie

ZURICHDes chercheurs zurichois ont trouvé de nouveaux indices sur l’origine de la vie. Des agrégats semblables à des protéines, appelés amyloïdes, pourraient avoir joué un rôle dans l’apparition de la vie, selon une étude.

Une équipe de recherche de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) a montré que les amyloïdes peuvent se lier à des molécules d’ARN et d’ADN et ainsi les stabiliser, a indiqué la haute école lundi. L’étude correspondante a été publiée dans le Journal of the American Chemical Society.

La recherche n’a pas encore élucidé comment la vie est apparue à partir de la matière inanimée il y a trois à quatre milliards d’années. Comme l’évolution a brouillé les pistes durant cette période, la science n’a d’autre choix que d’émettre des hypothèses et de les étayer par des données expérimentales, expliquent les chercheurs dans le communiqué.

Chimie - Des chercheurs zurichois sur la piste des origines de la vie

Stabilité dans la soupe primitive

L’équipe dirigée par Roland Riek poursuit depuis des années l’idée que les amyloïdes ont pu jouer un rôle dans cette transition de la matière à la vie. Les chercheurs considèrent que la découverte que les amyloïdes peuvent lier le matériel génétique à eux est un indice dans ce sens.

Selon eux, il est important de noter que l’ADN et l’ARN gagnent en stabilité lorsqu’ils sont liés aux amyloïdes. Comme les molécules biochimiques étaient fortement diluées dans la soupe primitive qui a finalement donné naissance à la vie, ce processus représente un avantage.

Les amyloïdes ont ainsi le potentiel d’augmenter la concentration locale et l’ordre des éléments constitutifs de l’ARN et de l’ADN dans un système par ailleurs dilué et désordonné.

Le 27 novembre 2023. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

Partis – Les Verts et le PVL se rapprochent au Conseil des Etats

BERNE Les trois élus Vert-e-s au Conseil des Etats et la nouvelle venue, la Zurichoise Tiana Moser du PVL, se sont mis d’accord pour collaborer au sein de la Chambre des cantons.

Partis - Les Verts et le PVL se rapprochent au Conseil des Etats

« La collaboration des quatre conseillères et conseillers aux Etats au sein d’un groupe commun Vert-e-s/PVL permet de tenir compte des intérêts tant des cantons que des deux groupes parlementaires dans l’important travail effectué au sein des commissions », indiquent les deux partis.

Privés de deux sièges depuis les élections du 22 octobre, les trois Vert-e-s ne peuvent plus former un groupe parlementaire au Conseil des Etats qui nécessite 5 membres. Cette situation les prive de la présidence de cette Chambre. Mais comme les deux partis ont un groupe au National, leurs sénateurs peuvent continuer à siéger dans les commissions.

Tiana Moser s’est félicitée de cette collaboration. « Pour moi, il est essentiel de pouvoir représenter le canton de Zurich dans des commissions importantes au cours des quatre prochaines années. Des jalons essentiels seront posés dans la politique européenne, le domaine de la main-d’œuvre qualifiée et la place économique », indique-t-elle dans le communiqué.

Le 25 novembre 2023. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

Madagascar – Andry Rajoelina réélu président au premier tour

ANTANANARIVOAndry Rajoelina a été réélu président de Madagascar à l’issue du premier tour, selon les résultats présentés samedi par la commission électorale. Dix candidats de l’opposition avaient appelé à boycotter le scrutin, dont ils ont déjà annoncé ne pas reconnaître l’issue.

M. Rajoelina, 49 ans, qui se présentait pour un second mandat à la tête de la grande île de l’océan Indien, a remporté 58,95% des suffrages exprimés, selon les résultats annoncés lors d’une conférence de presse à Antananarivo et qui doivent encore être validés par la Haute cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays.

« Le peuple malgache a choisi la voie de la continuité, de la sérénité et de la stabilité », s’est félicité M. Rajoelina devant la presse peu après. Remerciant les électeurs pour leur « sagesse », il a assuré qu’ils se sont « exprimés librement ».

Elu depuis 2018, Andry Rajoelina avait accédé une première fois au pouvoir en 2009 à la faveur d’une mutinerie chassant l’ex-président Marc Ravalomanana.

Onze millions de Malgaches inscrits sur les listes électorales ont été appelés aux urnes le 16 novembre. Ils devaient choisir entre M. Rajoelina et douze autres candidats officiels.

« Quels résultats? Quelle élection? »

Mais dix candidats de l’opposition rassemblés dans un collectif, dont deux anciens présidents, avaient appelé les électeurs à « considérer que ces élections n’existent pas ». Ils ont refusé de faire campagne.

Le taux de participation au scrutin a été à peine supérieur à 46%, en baisse par rapport à la précédente présidentielle en 2018.

« Quels résultats ? Quelle élection ? », a répondu à l’AFP un représentant du collectif d’opposants à une demande de commentaire sur la victoire de Rajeolina. Le groupe avait déjà annoncé vendredi que ses membres ne reconnaîtraient pas les résultats.

« Nous ne reconnaîtrons pas les résultats de cette élection illégitime, truffée d’irrégularités, et nous déclinons toutes responsabilités sur l’instabilité politique et sociale qui pourrait en découler », ont-ils mis en garde.

Madagascar - Andry Rajoelina réélu président au premier tour

Intentions de l’opposition peu claires

A ce stade, le collectif n’a pas indiqué d’intention de saisir la justice pour contester formellement l’issue du scrutin. Ils n’ont pas non plus appelé à descendre à nouveau dans la rue.

Quasi quotidiennement et pendant des semaines avant la présidentielle, le collectif avait appelé à manifester à Antananarivo. Les protestations, qui n’ont pas été massivement suivies, avaient été régulièrement dispersées à coups de gaz lacrymogènes.

La crise politique dans le pays a été déclenchée en juin par la révélation de la naturalisation française, en toute discrétion, d’Andry Rajoelina en 2014. Selon l’opposition, cela devait l’empêcher de se présenter mais la justice a refusé d’invalider sa candidature.

Le collectif d’opposants candidats a accusé le pouvoir de manoeuvrer pour reconduire M. Rajoelina et dénoncé « un coup d’Etat institutionnel ». Ils ont réclamé une suspension du processus électoral et l’intervention de la communauté internationale.

« Anomalies préoccupantes »

Huit pays et organisations, dont les Etats-Unis et l’Union européenne, ont exprimé ces derniers mois leur « préoccupation » après des tensions lors de manifestations et dénoncé un usage excessif de la force contre l’opposition.

Le collectif a par ailleurs dénoncé des irrégularités pendant la tenue du scrutin: bureaux de vote fermés, manque d’urnes, emploi par le candidat sortant de ressources de l’Etat pour sa campagne.

L’un des deux opposants restés formellement dans la course, Siteny Randrianasoloniaiko, a également dénoncé « des anomalies préoccupantes » qui, selon lui, « soulèvent des questions légitimes sur la validité des résultats ».

« Manipulation de l’opinion »

L’élection s’est déroulée « dans des conditions régulières et transparentes », a affirmé samedi Arsène Dama, président de la commission électorale dont l’impartialité est mise en doute par l’opposition, qui taxe l’organisation d’être « à la botte du pouvoir ».

La commission électorale a par ailleurs accusé le « climat politique ambiant » ainsi qu’une « manipulation de l’opinion » d’être à l’origine du manque de participation au scrutin.

Les recours en cas de contestations peuvent être déposés dans un délai de 9 jours maximum avant la proclamation des résultats définitifs par la Haute cour constitutionnelle.

Le 25 novembre 2023. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

Fonction publique – Les fonctionnaires genevois pourront travailler jusqu’à 67 ans

GENEVEA Genève, les fonctionnaires pourront, à leur demande et avec l’accord de leur employeur, travailler jusqu’à 67 ans. Acceptée jeudi soir par le Grand Conseil, cette possibilité concerne aussi les collaborateurs de la HES-SO et de l’UNIGE.

Fonction publique - Les fonctionnaires genevois pourront travailler jusqu'à 67 ans

La modification de la loi générale relative au personnel de l’administration cantonale, du pouvoir judiciaire et des établissements publics médicaux (LPAC) a été acceptée par 57 oui, 38 non et 3 abstentions. Les lois sur la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) et sur l’Université de Genève (UNIGE) sont modifiées en conséquence.

La possibilité de poursuivre sa carrière au-delà de 65 ans est facultative, ont insisté le PLR, Le Centre, l’UDC et la formation Libertés et justice sociale. Elle permet de tenir compte de l’allongement de l’espérance de vie et de pallier le manque de personnel qualifié. Les femmes pourront ainsi cotiser plus longtemps.

Opposés, le MCG, le PS et une partie des Verts ont mis en avant certains risques, comme celui de voir la progression de carrières bloquées, en particulier pour le corps intermédiaire de l’Université, les rares postes étant occupés plus longtemps. Ils craignent aussi un glissement vers un allongement de l’âge de la retraite pour tous.

Le 23 novembre 2023. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

Eglise catholique – Le Valais veut analyser la conduite du collège de St-Maurice

SIONLe Conseil d’Etat veut analyser la convention signée en 2021 avec l’abbaye de Saint-Maurice en lien avec la conduite du lycée-collège. Il a donc mandaté un groupe de travail. En toile de fond, les révélations par les médias de cas d’abus sexuels au sein de l’abbaye.

Ce groupe de travail est chargé « d’évaluer l’impact des révélations sur le fonctionnement du lycée-collège », explique mercredi le canton dans un communiqué. Il devra aussi proposer des mesures permettant de garantir la qualité, la pérennité et la sécurité de l’établissement. Son rapport est attendu pour fin février 2024.

Le lycée-collège de Saint-Maurice est en mains publiques depuis la signature d’une convention entre l’Etat et l’abbaye en septembre 2021. Le groupe de travail dira « si le type d’organisation prévu dans ce document est toujours adapté aujourd’hui », précise à Keystone-ATS Christophe Darbellay, conseiller d’Etat en charge de l’économie et de la formation. La convention actuelle prévoit déjà que le recteur puisse être une personne religieuse ou laïque.

Le groupe de travail est présidé par l’ancienne conseillère d’Etat neuchâteloise Monika Maire-Hefti. Ses autres membres sont le professeur de l’Université de Genève Philip Jaffé, le président de Saint-Maurice Xavier Lavanchy, le recteur du lycée-collège Spiritus Sanctus de Brigue Gerhard Schmidt, le chef du Service de l’enseignement Jean-Philippe Lonfat, l’inspecteur et responsable du Secondaire II Yves Fournier et la cheffe des affaires juridiques de la formation Vanessa Rey-Holzer.

Eglise catholique - Le Valais veut analyser la conduite du collège de St-Maurice

Suspension immédiate

Une enquête de l’émission Mise au point de la RTS a révélé dimanche que neuf prêtres seraient impliqués dans des affaires d’abus sexuels au sein de l’abbaye de Saint-Maurice. Parmi eux figure le père-abbé par intérim de l’abbaye qui enseigne au lycée-collège. Le département a demandé « sa suspension immédiate jusqu’à ce que les faits soient établis ».

Parallèlement, Christophe Darbellay et Jean-Philippe Lonfat ont rencontré les enseignants du collège mercredi. « Nous avons voulu leur expliquer notre stratégie, les assurer de notre confiance et leur faire part de notre volonté de garantir la pérennité de l’établissement », relève le conseiller d’Etat. Il revient à l’abbaye de faire toute la lumière sur les affaires d’abus sexuels.

Autrefois, la grande partie du personnel du collège était constituée d’ecclésiastiques. Aujourd’hui, il ne reste que trois chanoines enseignants sur les cent professeurs qui travaillent dans l’établissement, dont le recteur actuel et le père-abbé par intérim suspendu.

« Effarés »

Ce dernier avait pris la direction de l’abbaye en septembre après la mise en cause de son prédécesseur, le père-abbé Jean Scarcella dans l’enquête préliminaire ordonnée par la Conférence des évêques suisses (CES) suite à des soupçons d’abus sexuels et leur dissimulation. Contactée par Keystone-ATS, la CES indique que « ses membres sont effarés de découvrir, à travers cette émission, les affaires d’abus qui concernent l’abbaye de Saint-Maurice ».

Elle indique qu’elle n’était pas au courant, rappelant que « les diocèses et abbayes territoriales sont des instances indépendantes, qui ne doivent pas lui rendre compte ». La CES note aussi garder sa confiance envers le Chapitre de la communauté des chanoines de Saint-Maurice qui se penche actuellement sur les mesures à effectuer.

Pleine collaboration

Lundi, l’abbaye de St-Maurice a indiqué « collaborer pleinement avec les autorités judiciaires et canoniques ». Sur les neuf cas cités par Mise au point, « une seule affaire est actuellement en cours, trois ont été jugées ces 20 dernières années et cinq chanoines sont décédés depuis plus de 15 ans », relevait l’établissement. L’abbaye devrait communiquer plus en détail jeudi.

Le 22 novembre 2023. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

Pays-Bas – L’extrême droite de Wilders remporte les législatives (sondages)

LA HAYELe parti néerlandais d’extrême droite islamophobe de Geert Wilders a remporté les élections législatives mercredi, suggèrent les sondages à la sortie des urnes. Si confirmé, cela représenterait un séisme politique ressenti bien au-delà des frontières des Pays-Bas.

Le PVV (Parti de la Liberté) a reporté 35 sièges et une victoire électorale confortable, selon l’institut Ipsos. L’alliance gauche-écologiste de Frans Timmermans est deuxième avec 26 sièges. Le VVD de centre-droit a remporté 23 sièges, selon ce sondage.Geert Wilders a appelé les autres partis néerlandais à travailler ensemble pour former une coalition, soulignant que son parti « ne peut plus être ignoré ». « Les Néerlandais espèrent que le peuple pourra récupérer leur pays et que nous veillerons à ce que le tsunami des demandeurs d’asile et de l’immigration soit réduit », a déclaré M. Wilders devant ses partisans à La Haye.

Si elle est confirmée par les résultats définitifs, la victoire de M. Wilders marque un brusque virage à droite qui sera accueilli avec appréhension à Bruxelles: le PVV a promis notamment un référendum sur l’adhésion des Pays-Bas à l’Union européenne. « Ce n’est peut-être pas ce que recherchent d’autres partis en Europe ou dans d’autres pays, mais bon, c’est ça la démocratie, » a déclaré M. Wilders, 60 ans, après avoir voté.

Pays-Bas - L'extrême droite de Wilders remporte les législatives (sondages)

Accord de coalition difficile en vue

Son message anti-immigration, comprenant la fermeture des frontières et l’expulsion des immigrés illégaux, semble avoir trouvé un écho auprès des électeurs néerlandais.

Mais si M. Wilders semble avoir triomphé dans les urnes, il n’est pas sûr qu’il parvienne à former une coalition de gouvernement. Avant les élections, les dirigeants des trois autres grands partis ont assuré qu’ils ne participeraient pas à une coalition dirigée par le PVV.

Mais à la sortie des urnes, le populaire et populiste Pieter Omtzigt s’est dit « disponible » pour diriger les Pays-Bas tout en concédant que le processus ne serait « pas facile » et sans préciser s’il voyait M. Wilders en chef de gouvernement. Son parti Nouveau Contrat Social (NSC), créé l’été dernier, aurait remporté 20 sièges.

Geert Wilders et sa coiffure peroxydée sont depuis des décennies dans le paysage politique néerlandais. N’hésitant pas à traiter les Marocains de « racailles » ni à proposer des concours de caricatures du prophète Mahomet, M. Wilders a bâti sa carrière en faisant croisade contre ce qu’il nomme une « invasion islamique » de l’Occident.

Wilders a mis de l’eau dans son vin

Ni les démêlés avec la justice néerlandaise – qui l’a reconnu coupable d’insultes à des Marocains – ni les menaces de mort à son encontre – qui le font vivre sous protection policière depuis 2004 – ne l’ont découragé.

Plus récemment, M. Wilders a tenté de calmer sa rhétorique populiste et de se concentrant sur d’autres préoccupations des électeurs. Il y a « des problèmes plus importants que la lutte contre le flot de demandeurs d’asile et d’immigrants », a-t-il déclaré lors de l’un des derniers débats électoraux, ajoutant qu’il était prêt à mettre de côté ses opinions sur l’islam pour gouverner.

Si l’immigration est restée un sujet clé de la compagne, les Néerlandais s’inquiètent encore plus de « savoir s’il leur reste encore plus d’argent dans leur portefeuille », a-t-il martelé. Il a promis se concentrer davantage sur « la sécurité et les soins de santé » que sur son opposition à l’islam.

Il a assuré devant des journalistes à La Haye après avoir voté qu’il serait Premier ministre pour « tout le monde aux Pays-Bas, quels que soient leur religion, leur origine, leur sexe ou autre ».

« Nexit »

Mais le manifeste du PVV a conservé le ton xénophobe qui est sa marque de fabrique. « Les demandeurs d’asile se régalent de délicieux buffets gratuits à bord des bateaux de croisière tandis que les familles néerlandaises doivent réduire leurs achats », peut-on lire dans le document.

Les mesures anti-immigration proposées comprennent le rétablissement du contrôle aux frontières néerlandaises, la détention et l’expulsion des immigrants illégaux, le renvoi des demandeurs d’asile syriens et la réintroduction des permis de travail pour les travailleurs intra-UE.

Quant à l’islam, le manifeste du PVV dit : « les Pays-Bas ne sont pas un pays islamique. Pas d’écoles, de Corans et de mosquées islamiques ». Il propose d’interdire le port du foulard dans les bâtiments gouvernementaux.

En matière de politique étrangère, il défend une approche « les Pays-Bas d’abord » qui comprend la fermeture de sa représentation à Ramallah et le renforcement des liens avec Israël, notamment le déplacement de son ambassade à Jérusalem.

Un « référendum contraignant » sur un « Nexit » – la sortie des Pays-Bas de l’UE – figure également dans le programme, ainsi qu’un « arrêt immédiat » de l’aide au développement.

M. Wilders participait à sa sixième élection, après avoir failli à provoquer la surprise à plusieurs reprises.

« Quand j’ai quitté mon ancien parti (le VVD) (…) j’ai dit qu’un jour nous deviendrons le plus grand parti », avait lancé M. Wilders aux journalistes en votant.

Le 22 novembre 2023. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

EDITORIAL – Quand la journaliste Isabelle Falconnier est l’hôpital qui se moque de la charité

La journaliste Isabelle Falconnier, directrice du Club suisse de la presse, écrit une opinion dans le « 24 heures » du 23 novembre 2023 intitulé : La troisième guerre mondiale a commencé. Même si je peux comprendre son analyse, je la trouve teintée d’hypocrisie. Elle affirme cela : « Les journalistes sont vos alliés. Ce sont des résistants. Ce n’est pas parce qu’ils expriment ou relaient une opinion différente de la vôtre qu’ils sont contre vous. » puis elle écrit : « à ceux qui veulent que vous pensiez comme eux, qui ne supportent pas la complexité du monde. ».

Il est évident que la majorité des journalistes veulent justement que « vous pensiez comme eux » et ne se battent pas pour une liberté totale de pensée. Pensons au thème très polémique de l’IVG, est-ce que Mme Falconnier va mener un débat « pour ou contre l’IVG en Suisse ? ». Bien sûr que non, elle va forcément essayer de manipuler l’opinion pour forcer les Suisses à être pour l’IVG. Ce qui fonctionne bien, car 70% des Helvètes sont pour. Maintenant dans certains pays, notamment musulmans (comme par hasard la gauche ignore cet état de fait), mais aussi chrétiens comme la Géorgie ou le Brésil, une très grande majorité est opposée à l’IVG.

Sur de nombreux thèmes, beaucoup de journalistes suisses (pas tous mais beaucoup) imposent leur idée, voici une petite liste : wokisme, influence positive des évangéliques ou catholiques dans une société, port d’armes, liberté d’expression, immigration.

De mon côté, l’éditorial de Mme Falconnier est irrecevable et je remercie les médias sociaux américains (YouTube, Instagram, Facebook, WhatsApp, X) de nous donner bien plus de liberté d’expression qu’en Suisse ou en Europe. Bien entendu il y a des abus qui devront et doivent être combattus. Mais les journalistes, en majorité de gauche, ont commis tant d’erreurs qu’ils doivent assumer ce triste état de fait. Un peu comme la gauche politique souvent si médiocre qui voit des figures totalement opposées à leur vision du monde comme Javier Maili en Argentine ou Geert Wilder aux Pays-Bas arriver clairement au pouvoir avec des majorités insolentes (56% pour Maili dans un pays de plus de 40 millions d’habitants).

Bizarrement aussi, si Mme Falconnier aime tant la liberté d’expression, pourquoi n’a-t-elle pas laissé la possibilité de commenter son article comme souvent sur ce journal de Tamedia (pas connu pour aimer les débats contradictoires) ? Elle a probablement fait une « pression » sur le « 24 Heures », ok j’écris mais svp fermez les commentaires… C’est bien l’hôpital qui se fo*t de la charité. Cqfd.

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Le 23 novembre 2023. Par Xavier Gruffat.

Proche-Orient – Ignazio Cassis « s’incline devant Israël », dit Carlo Sommaruga

BERNEUne interdiction du Hamas par la Suisse serait une erreur, selon le président du groupe parlementaire Suisse-Palestine Carlo Sommaruga. « Malheureusement, M. Cassis s’incline devant Israël plutôt que de voir l’intérêt de notre pays à long terme », affirme-t-il dans la presse dominicale.

Le conseiller aux Etats socialiste genevois s’exprime quelques jours après que la presse alémanique a dévoilé le projet d’Ignazio Cassis d’interdire le Hamas via une loi spéciale. Le Conseil fédéral a mené une première discussion sur ce thème, a indiqué le porte-parole du gouvernement André Simonazzi cette semaine à Keystone-ATS, sans revenir sur le contenu des discussions.

« Si aujourd’hui on décide d’interdire des organisations autres que celles décidées par l’ONU, on ouvre la boîte de Pandore, commente Carlo Sommaruga dans Le Matin dimanche. On se livre aux pressions de pays qui feront la même demande, par exemple la Turquie pour le PKK ».

Une telle décision revient donc aux yeux du Genevois à placer la Suisse dans une situation de fragilité. « Malheureusement, M. Cassis s’incline devant Israël plutôt que de voir l’intérêt de notre pays à long terme », dit-il.

Proche-Orient - Ignazio Cassis "s'incline devant Israël", dit Carlo Sommaruga

« Intégrer tous les acteurs »

« Réduire » le Hamas à une « simple organisation militaire terroriste » et l’exclure du jeu serait une erreur stratégique, selon M. Sommaruga, rappelant qu’en Afrique du Sud, l’ANC était considérée comme une organisation terroriste avant que la fin de l’apartheid soit négociée avec elle. « Dans une négociation, vous devez intégrer tous les acteurs », assure-t-il, d’autant que le Hamas est « très fortement intégré dans la société palestinienne ».

Le sénateur souligne aussi qu’aujourd’hui la Suisse a des contacts avec un « gouvernement israélien dont un membre recommande l’usage de la bombe nucléaire pour éliminer les Palestiniens ». « Est-ce une raison pour ne plus parler avec ce gouvernement? Non », affirme-t-il.

Le 19 novembre 2023. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

Argentine – L’ultralibéral Javier Milei large vainqueur, avec 55,95% des voix

BUENOS AIRESL’économiste ultralibéral Javier Milei sera le prochain président de l’Argentine après avoir largement remporté dimanche le second tour de l’élection présidentielle. Il a obtenu 55,95% des voix, contre 44,04% à son rival, le ministre centriste de l’Economie Sergio Massa, selon des résultats officiels partiels.

Argentine - L'ultralibéral Javier Milei large vainqueur, avec 55,95% des voix

Les résultats, montrant une avance de plus de onze points pour Javier Milei, ont été communiqués par le secrétariat général de la présidence, avec plus de 86% des votes décomptés. Quelques minutes auparavant, Sergio Massa avait concédé sa défaite, annonçant à ses partisans que Milei « est le président que la majorité des Argentins a élu pour les quatre prochaines années », a déclaré Massa, qui était arrivé en tête au premier tour le 22 octobre. Peu avant l’annonce des résultats officiels partiels, il a indiqué, devant ses partisans réunis à son QG de campagne à Buenos Aires, avoir appelé Javier Milei pour « le féliciter et lui souhaiter bonne chance ».

L’inflation en Argentine est de plus de 100% par année.

Javier Milei veut dollariser l’économie et tailler « à la tronçonneuse » dans la dépense publique.

Le 20 novembre 2023. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

Drogues – Les produits du cannabis sont de plus en plus « puissants » en Europe

LA HAYELes produits issus du cannabis deviennent de plus en plus « puissants » et diversifiés en Europe tandis que des alliances entre organisations criminelles posent de nouveaux défis sécuritaires sur le continent, a mis en garde jeudi Europol.

Drogues - Les produits du cannabis sont de plus en plus "puissants" en Europe

Générant des profits estimés à 11,4 milliards d’euros par an, le trafic de cannabis en Europe représente le plus important marché de la drogue sur le continent, dépassant celui de la cocaïne, selon un rapport conjoint de l’office de police européen et de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT).
« Les dernières estimations montrent que 22,6 millions de personnes (dans l’UE) âgées de 15 à 64 ans ont consommé du cannabis au cours de l’année passée », a ajouté Europol dans un communiqué.
Les données les plus récentes révèlent également une « hausse importante de la puissance » du cannabis avec des taux beaucoup plus élevés de THC, sa substance psychoactive, déclare l’agence basée à La Haye.

« Nouvelles inquiétudes »

La puissance moyenne de l’herbe de cannabis a ainsi bondi de 57% entre 2010 et 2021 alors que celle de la résine a flambé de près de 200% pendant la même période, soulevant de « nouvelles inquiétudes sanitaires pour les consommateurs », note Europol.

Des gangs criminels impliqués dans le trafic de cannabis ont par ailleurs uni leurs forces pour « fournir des services allant de la production à la distribution », indique l’agence.

Les méthodes pour acheminer le cannabis se sont aussi diversifiées avec des trafiquants utilisant désormais drones, hélicoptères ou navires semi-submersibles sans pilote.

La culture illégale de cette plante a par ailleurs eu un impact environnemental en raison de l’utilisation « importante » d’eau et de produits chimiques polluants, selon Europol.

Un site de culture en intérieur de 500 plants de cannabis consommerait ainsi entre « 1,6 et 2 millions de litres d’eau par an », calcule Europol, soit quasiment autant qu’un bassin de piscine olympique (2,5 millions de litres).

« Une grande partie de l’électricité utilisée dans l’UE pour la culture de cannabis en intérieur est volée », affirme aussi Europol.

Plusieurs pays européens, dont la République Tchèque, l’Allemagne ou le Luxembourg, ont récemment plaidé pour la légalisation de l’utilisation du cannabis à des fins récréatives.

Le 16 novembre 2023. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay