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EDITORIAL – La classe moyenne en a marre de la moralisation ambiante (ex. écologie, woke, trans)

“On n’a pas envie que les cadres de Google deviennent des prêtres” – Xavier Gruffat, fondateur de Romanvie.ch

MONTREUX Ecologie jusqu’à l’ivresse, défense des LGBT… et de toutes les minorités dans une logique marxiste, écriture inclusive, etc. Ces grands thèmes ou marqueurs de la gauche, parfois appelés “woke” voire encore pire “cancel culture“, et des libéraux/progressistes peuvent devenir pénibles pour la puissante classe moyenne qui fait les démocraties en Occident. La montée en France d’Eric Zemmour dans les sondages pour l’électorat de droite et d’extrême droite n’est pas étrangère à ce phénomène, comme l’expliquait par exemple Le Figaro le 21 octobre 2021 dans un article : “…nous sommes confrontés à la réaction vitale et politiquement incontrôlée d’une France traditionnelle, catholique et bourgeoise plus encore que populaire, saisie de rage et d’effroi.”

Comme j’ai déjà écrit, je réside comme Franco-Suisse la plupart de l’année au Brésil et je lis tous les jours depuis 10 ans (pas depuis hier) la puissante Folha de S. Paulo (une sorte de mini New York Times, classée à gauche). Je lis aussi le Wall Street Journal pour l’équilibre et même parfois la Handesblatt allemande pour ma culture économique européenne. Sans compter une lecture rituelle de The Economist chaque semaine si je peux. Je crois que je suis bien informé pour comprendre au moins un peu l’Occident (Europe, Amériques).


Ce que je remarque est que bien sûr Trump (oui il n’est plus président) ou Bolsonaro sont des personnages excessifs, je dis toujours, si je parle ou exprime 10% de ce qu’ils disent, je perdrais beaucoup de clients en Suisse, j’aurais des procès, encore plus d’ennemis…


Mais ce que je remarque est que le peuple, la puissante classe moyenne de l’occident (souvent catholique, évangélique, protestante, athée…) n’est pas si politisée, mais elle veut qu’on la prenne au sérieux et qu’on ne se moque pas d’elle, par excès de morale.

Homme, femme ou autre

Par exemple le 20 février 2020 je consultais Google pour m’inscrire éventuellement à un programme pour startup (j’ai bien sûr abandonné à cause de ce côté trop moraliseur) et au lieu de demander seulement si je suis un homme ou une femme, ils ont un formulaire si non-binaire, autre, trans…Bref une longue liste de mon genre, homme ou femme serait tellement plus simple.

Ce genre de détails énerve la classe moyenne mentionnée ci-dessus, donc elle n’est pas forcément pro-Trump ou pro-Bolsonaro, elle en a juste marre de la moralisation des médias surtout de gauche ou libéraux ou ici de Google, qui aimerait changer le monde à sa manière (mais Google n’a rien de démocratique bien sûr, comme presque toutes les entreprises).

Vous comprenez vous politiciens ou journalistes qui lisez ce blog ? Nous la classe moyenne (je n’en fais pas partie pour différentes raisons, je suis un peu trop intellectuel, mais autre sujet) en avons marre des ces toilettes pour trans, cette écologie quasi religieuse…

Oui les gens ont plus ou moins abandonnés les “sectes” chrétiennes trop moralisatrices, à cause justement de cet excès de moralisation (et toute l’hypocrisie). Donc pourquoi vous les médias ou politiciens revenez à cette moralisation ou politiquement correct à l’excès ? On en peut plus. Même si sur le fond on peut être d’accord (moins de différences entre riches et pauvres, écologie intelligente).

On n’a pas envie que les politiciens ou journalistes, voire les cadres de Google ou plutôt Alphabet (Facebook semble un peu moins agressif dans ce domaine) deviennent des prêtres ou pasteurs. Et croyez-moi j’aime beaucoup les prêtres et pasteurs, mais chacun son métier et les vaches seront…

Le 21 octobre 2021. Par Xavier Gruffat.

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Observação da redação: este artigo foi modificado em 21.10.2021

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