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EDITORIAL – Il manque à la Suisse des politiciens provocateurs (et courageux)

MONTREUX La Suisse est clairement l’un des pays les plus avancés au monde, par rapport à son taux de chômage (2,4% selon The Economist), son PIB par habitant, son bas taux de criminalité, sa démocratie directe, etc. La liste est plutôt longue. Mais comme une entreprise à succès, pensons à Nokia ou Kodak à la belle époque, les choses peuvent vite changer et s’inverser, rien n’est jamais acquis dans un sens ou dans l’autre. Imaginons si la jeunesse de Suisse passe tout son temps sur Netflix, les plateformes de film X ou à boire de l’alcool au lieu de travailler dur et de construire des familles structurées, la Suisse pourra vite retomber dans un pays moyen, dans le fameux ventre mou du classement avec des pays comme l’Uruguay. Pour un petit pays de moins de 10 millions d’habitants, seulement l’excellence peut garantir de la prospérité à long terme. Les grands pays comme l’Inde, les Etats-Unis ou la Chine, même s’ils vont mal, seront toujours bien considérés et respectés à cause d’une population gigantesque.

Le problème est que la Suisse devient de plus en plus une sorte de “mélasse” politique, chacun se tient par la barbichette. Il faut éviter de faire des vagues. Par exemple les politiciens de Montreux ne remettent jamais en cause le casino, or il faudrait tout simplement le fermer. Les casinos coûtent plus à la population qu’ils en rapportent, un article du Nouvelliste l’a montré début février. Mais le casino n’est qu’un des nombreux problèmes de la Suisse. L’alcool en est un autre avec la culture du vin comme en Valais (publicités pour le vin sur le site du Nouvelliste) et la fête des Vignerons. Qui oserait critiquer cette fête qui vente le vin et donc probablement aussi l’alcoolisme ? Personne. Car en Suisse, petit pays, tout le monde se connaît un peu et a peur d’être mal vu. Or, autant l’alcool que le sexe (plateformes de X) sont des sujets centraux. En fait je pense qu’un pays se définit par ses moeurs, tout le reste est une conséquence des moeurs et pas l’inverse. La Chine semble par exemple l’avoir bien compris en interdisant les sites X.
Sans compter que ces plateformes adultes (allez voir sur Similarweb.com le trafic de ces plateformes) sont toujours plus visitées par les Suisses, on a une génération d’hommes totalement addicts. Il faudrait donc clairement commencer à faire des lois qui interdisent ces plateformes, en tout cas par défaut, comme un projet de loi au Royaume-Uni. La Suisse ne peut pas continuer à mettre ses problèmes sous le tapi. On aura un nombre croissant d’hommes avec des troubles érectiles qui se “marieront” avec leur ordinateur ou plutôt téléphone portable plutôt qu’à des femmes en chair et en os. Là aussi, c’est un problème parmi d’autres. On peut aussi penser à Migros qui devient trop grand pour l’économie suisse (5% du PIB) et qui devrait être fractionnée en plusieurs entités comme après la destruction de la Standard Oil au début du 20ème siècle aux Etats-Unis.

Pas facile


Bien sûr et je le conçois, ce n’est pas facile. Les politiciens provocateurs et courageux sont très peu nombreux. Notamment car ils prennent ou prendront des risques gigantesques. Ils seront très critiqués, recevront des menaces, seront insultés parfois. En tout cas, valorisons ces politiciens et nous médias sachons identifier ces talents provocateurs. Car ce sont eux qui seront responsables de la prospérité de la Suisse de demain. En aucun des politiciens bourgeois qui défendent leurs intérêts sans aucune vision d’avenir. Ceux-là pourraient être un jour remplacés par des robots, au moins eux ne prendront pas de poids et auront toujours une bonne santé.


Le 5 mars 2019 (mise à jour). Par Xavier Gruffat

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Observação da redação: este artigo foi modificado em 05.03.2019

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