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EDITORIAL – Nous les conservateurs sommes là pour durer, ou aimeriez-vous nous tuer ? – “Conversation” entre journalistes

SAO PAULO Nous les conservateurs sommes là pour durer, et cela dans le monde entier, malheureusement pour les journalistes presque tous progressistes en tout cas en Europe occidentale, aux Etats-Unis ou au Brésil. On apprenait début novembre 2018 dans l’émission “C dans l’air” de France 5, qui a d’ailleurs bien changé de ton avec Trump en devenant plus calme, qu’aux Etats-Unis on a pour résumer et simplifier 50% de progressistes (Démocrates) et 50% de conservateurs (Républicains), comme deux camps bien marqués qui se parlent de moins en moins – la fameuse polarisation. Donc une question que je vous pose vous journaliste libéral ou progressiste, que voulez-vous faire de nous ? Nous tuer (pour le moment et Dieu merci plutôt au sens figuré, mais cela pourrait changer), nous réduire au silence, nous humilier ? Vous pouvez le faire ou continuer à le faire, mais n’est-ce pas en opposition avec votre théorie de l’humanisme – d’ailleurs presque entièrement copiée du christianisme – de respecter les gens comme les homosexuels ? Pourquoi alors ne pas nous respecter nous conservateurs ? Car bien sûr au fond vous rêvez d’un monde 100% progressiste, à ce moment vous chercherez d’autres ennemis, mais je le répète juste nous les évangéliques sommes 700 millions de personnes sur cette planète et on est là pour durer. Si je meurs demain, un autre évangélique viendra à ma place, c’est un fait. Sans compter qu’il y a aussi en Occident beaucoup de catholiques conservateurs et même des athées ou agnostiques avec une vision conservatrice du monde.  

Se mettre autour d’une table


Houston ou plutôt Lausanne (où sont les médias romands), on a un problème… Et c’est là où je pense qu’un moyen de résoudre ce problème est de commencer à discuter de tous les thèmes qui font débat dans un certain calme en respectant l’avis de l’autre. Oui messieurs les journalistes du Temps, de Tamedia ou de la RTS, j’ai le droit d’être contre l’IVG comme 95% des Géorgiens (le pays et pas l’état), de penser que Trump n’est pas le diable, que Bolsonaro pourra peut-être être un excellent président pour le Brésil, j’ai le droit de vouloir un jour interdire le casino en Suisse comme le fait justement le Brésil, j’ai le droit de vouloir ou rêver voir interdire le suicide assisté en Suisse, et pourquoi je n’aurais pas le droit de penser comme un conservateur ? Allez-vous continuer à nous humilier jours après jours dans vos colonnes ou émissions ? Et que pensent d’ailleurs les 8 millions de Suisses ? Est-ce que vous leur posez la question si l’agenda des thèmes que vous choisissez leur convient ? Toutes ces questions sont sans réponse malheureusement.
Un site comme Romanvie.ch contribue à remettre un certain équilibre dans les médias suisses mais nous ne pouvons pas faire tout seul ce travail gigantesque. Il faut que le logiciel de pensée commence à changer, qu’on arrête avec tous les tabous du journalisme moderne, ce cancer du politiquement correct.

Et la Suisse allemande ?


Pour bien comprendre l’allemand et le suisse allemand, j’ai étudié à Zurich, la situation en Suisse allemande avec NZZ, SRG, Ringier et Tamedia est exactement la même qu’en Suisse romande. Cela “pue” le progressisme ou libéralisme, en humiliant presque toujours les conservateurs, je ne parle pas ici de la Weltwoche. J’écoutais SF Radio début novembre 2018 sur Echo der Zeit (l’équivalent de Forum de la RTS) et la journaliste basée en Afrique a réussi à dire que les évangéliques étaient plus ou moins les seuls responsables pour la montée de l’homophobie en Afrique, sans jamais citer l’islam. Bien sûr, c’est plus facile de taper sur les chrétiens que musulmans, on va dire que c’est moins risqué pour sa propre vie. Vous notez que dans ma grande bonté je ne cite même pas le nom de la journaliste, je n’aimerais pas qu’il lui arrive quelque chose de mal. Mais son reportage était une pure “fake news” totalement manipulée. Cela dit, la nouvelle directrice de SF va peut-être inverser la logique en étant plus neutre, comme Romanvie.ch en a parlé.

Mon message est simple, au lieu de nous humilier ou de nous ignorer (cela devient toujours plus difficile avec Trump ou Bolsonaro), entrez en conversation avec nous conservateurs sur les idées comme nous n’allons pas disparaître, on est là pour durer. Puis que le meilleur gagne, à la régulière. Car bien sûr parfois nous aussi conservateurs avons des idées qui sont difficiles à appliquer et même parfois mauvaises, mais ayons un vrai débat citoyen.

Nouveau monde

Je rêve d’un monde où conservateurs et progressistes peuvent se parler, se respecter et pourquoi pas même s’aimer. Je rêve d’un monde où chacun a le droit d’être de droite, de gauche ou de centre. Je rêve d’un monde où être chrétien n’est pas un gros mot, ou moi Xavier Gruffat je peux affirmer fièrement que mon livre préféré est La Bible sans être humilié et une personne puisse dire sans être humiliée que c’est Harry Potter. Oui je rêve d’un nouveau monde, ensemble si on fait des efforts on peut y arriver. Mais cela dépend aussi et surtout de vous journalistes progressistes et libéraux de faire preuve de bonne volonté. Car on voit les politiciens romands tombent comme des mouches dès que vous sortez une affaire (parfois à raison d’ailleurs). Désormais le pouvoir en démocratie c’est nous les journalistes qui l’avons en grande partie dans un monde de guerre des idées et surtout de transparence, c’est un fait difficilement contestable.

Mis à jour le 19 novembre 2018 (version 1.5, de 12h47). Par Xavier Gruffat (journaliste non diplômé).

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Observação da redação: este artigo foi modificado em 19.11.2018

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