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EDITORIAL : Le conservatisme au niveau régional comme en Valais mène souvent à l’échec

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MONTREUXL’échec en Valais lors des élections au 2ème tour pour le Conseil d’Etat d’Oskar Freysinger ainsi que sa 6ème place au premier tour mettent en avant les difficultés d’un programme conservateur au niveau régional ou même supra-régional comme un canton. Ces dernières semaines, ce n’est pas le premier conservateur classé très à droite, pour ne pas dire à l’extrême droite, qui a perdu une élection régionale en basant son programme et sa campagne sur des idées conservatrices.

Exemple australien 


On peut citer, comme l’a rapporté le Wall Street Journal il y a quelques jours, une politicienne australienne classée aussi très à droite qui a perdu une élection en Australie. Selon un professeur interrogé par le Journal, les programmes conservateurs au niveau régional n’engendrent pas forcément le succès d’un scrutin national.

M. Freysinger a d’ailleurs reconnu sur la RTS que sa campagne était peut-être trop expérimental. On lui a reproché notamment de se tourner trop vers l’extérieur, c’est-à-dire hors du Valais, et pas assez vers les Valaisans.

Le conservatisme ?

Un problème probablement qui peut mener à l’échec d’un programme conservateur au niveau régional (cantonal en Suisse) est que le conservatisme se base beaucoup sur des décisions prises au niveau national. Pensons par exemple à l’armée, à l’immigration ou à des thèmes de société comme le suicide assisté ou le mariage. Tous ces sujets dits conservateurs semblent être décidés à Berne plutôt qu’à Sion.

Classique débat gauche-droite

Il est probable que les électeurs d’un canton recherchent plutôt des politiciens capables de répondre notamment à leur préoccupations économiques, d’où l’élection d’un Conseiller d’Etat PLR, Frédéric Favre, très lié à l’économie (Migros notamment). On revient alors davantage à un débat gauche-droite, plutôt que progressiste-conservateur.


On peut souhaiter que cette élection valaisanne fasse presque “jurisprudence” parmi les “spin-doctors”, politiciens et autres journalistes politiques que comptent la Suisse romande. Bref, laissons le discours conservateur à Berne.

Le 20 mars 2017. Par Xavier Gruffat. Photo: Fotolia.com
Remarque : idée originale de X.Gruffat, pas copié d’un autre média.

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Observação da redação: este artigo foi modificado em 20.03.2017

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