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Couple : comment survivre à la perte d’un enfant

La perte d’un enfant est une épreuve douloureuse qui peut survenir au sein du couple. De nombreux mariages s’écroulent et ne survivent pas suite au décès d’un enfant. Il faut pourtant savoir que l’homme et la femme ont souvent une façon différente de panser ses blessures, et le couple doit faire un effort de compréhension mutuelle et d’indulgence pour mieux se soutenir.

Apprendre à mieux communiquer

Couple : comment survivre à la perte d'un enfantL’homme et la femme ne sont pas conditionnés de la même manière, ce qui les fait réagir de façon différente face à la perte d’un enfant. Pour la femme, le meilleur moyen de faire son deuil est d’exprimer son chagrin, son ressenti. Pour l’homme, le fait de parler du chagrin n’est qu’une étape à franchir, mais pour pouvoir le chasser, ou du moins essayer de l’oublier, il a besoin de passer progressivement à autre chose. Cette non-synchronisation de la manière de faire son deuil peut engendrer une difficulté de communication et entrainer des reproches et des ressentiments de la part des uns et des autres. La femme peut interpréter le silence de son mari pour une insensibilité. De son côté, le mari peut trouver lassant d’entendre toujours sa femme ressasser sa douleur alors qu’il ne peut pas y apporter une solution. Pour éviter les reproches et les non-dits qui peuvent conduire à la séparation, les deux parents doivent apprendre à mieux communiquer. Le mari ne doit pas reprocher à la femme le fait qu’elle évoque toujours la perte de l’enfant. Au contraire, il doit se montrer à l’écoute et rester attentif pour que sa femme se sente en sécurité et soutenue. De son côté, si le mari préfère parler d’autres choses que de la perte de l’enfant, la femme ne doit pas le considérer comme insensible, il lui appartient de déceler sa fragilité pour mieux le réconforter à son tour.

Accepter la solitude de l’autre

Le plus difficile dans la perte d’un enfant est que chaque parent doit faire face non seulement à sa propre souffrance, mais également à celle de l’autre. Il arrive ainsi que chacun ressente le besoin de se retrouver seul, loin de l’autre, pour ne penser qu’à soi et au lien qu’on avait avec l’être perdu. Ce sentiment est tout à fait normal, et il ne faut pas le refuser, mais l’accepter dans sa vie. Les parents endeuillés n’ont pas besoin de rester collés l’un à l’autre tout au long de la journée. Chacun peut prendre du temps pour soi afin de mieux se ressourcer. Cela ne signifie pas que la rupture est engagée et que chacun ira désormais de son côté. En prenant du temps pour soi, chaque parent peut prendre conscience pleinement de son chagrin, ce qui l’aide également à prendre conscience du chagrin de l’autre. Au final, loin de les séparer, cette prise de recul est le meilleur moyen de se retrouver.

Se soutenir mutuellement


Certains affirment que c’est l’effet miroir de la souffrance qui conduit certains parents au divorce après la mort d’un enfant. En réalité, si le couple avait des problèmes antérieurs à la perte de l’enfant, le chagrin peut venir les décupler et précipiter la séparation. Au contraire, si le couple était toujours uni, il n’y a pas de raison pour que le deuil conduise à la rupture, à condition de se soutenir mutuellement tout au long de l’épreuve. Quand l’un des parents est au plus bas, l’autre doit se montrer présent pour l’épauler et l’aider à remonter la pente. Si la douleur est trop importante et qu’aucun des partenaires n’arrive à exprimer sa souffrance, il devient incontournable de demander une aide extérieure. Rejoindre un groupe de parole ou suivre une thérapie de couple peut aider les parents à mieux exprimer leur souffrance et à apprivoiser leur chagrin.

Renouer avec l’intimité

Après la mort d’un enfant, les parents ont tendance à culpabiliser et à refuser toute intimité par peur d’oublier la perte de l’enfant. L’un ou l’autre des partenaires pourrait penser qu’il est indécent de prendre du plaisir alors que leur enfant vient de mourir. Croire qu’en refusant de restaurer l’intimité conjugale, l’on honore la mémoire de l’enfant disparu serait une erreur. En effet, la sexualité reste un élément indispensable dans la vie d’un couple et son absence peut conduire à la rupture. La restauration de l’intimité peut prendre une à deux années après le deuil, mais elle se construit petit à petit. Chaque parent doit donc faire des efforts, se montrer patient et compréhensif envers les réticences de l’autre. Renouer avec l’intimité ne signifie pas systématiquement un passage à l’acte sexuel, il peut se manifester par un rapprochement physique entre les parents. Souvent, le simple fait de se blottir l’un contre l’autre et de se serrer dans les bras procure un sentiment de sécurité et de réconfort, indispensables pour surmonter le deuil.

Si vous aussi, vous vous trouvez encore dans ce chemin douloureux de la perte d’un enfant, sachez que Dieu vous accompagne, Psaume 34:19 « L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et Il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement ».

Par Seheno et la rédaction de Romanvie.ch, 03 novembre 2016 – Photo d’illustration : Fotolia.com


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Observação da redação: este artigo foi modificado em 03.11.2016

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