GENEVE – Confronté à un marché du travail qui évolue rapidement, l’Office cantonal de l’emploi (OCE) de Genève doit se montrer inventif pour apporter son soutien aux 15’000 demandeurs d’emploi genevois. Sa politique actuelle met l’accent sur l’employabilité des personnes à la recherche d’un travail.
L’aptitude à trouver du travail est la première compétence à développer, a estimé lundi devant les médias le directeur général de l’OCE Charles Barbey. Deux projets ont été mis en route récemment pour répondre à cet objectif.
“Nolimit”, le numérique pour tous, a été lancé au printemps 2022 et se donne pour mission de lutter contre la fracture numérique. Depuis son démarrage, près de 8200 personnes ont suivi les cours. Il y a quatre mois, “Lift” tes talents, un autre projet, a vu le jour. Il vise à développer les compétences dans la recherche d’emploi.
Parallèlement à ces deux projets, d’autres mesures sont proposées pour augmenter les chances des demandeurs d’emploi de réintégrer le marché du travail. L’OCE collabore ainsi avec les entreprises qui peinent à trouver de la main-d’oeuvre qualifiée pour développer de nouvelles voies de formation et de reconversion professionnelle.
Gros investissements
“Nous sommes dans un concept de renforcement de l’employabilité”, a souligné la conseillère d’Etat Delphine Bachmann. La responsable du département de l’économie et de l’emploi (DEE) a rappelé les investissements massifs pour adapter les qualifications des demandeurs d’emploi aux besoins de l’économie.
Chaque année, l’OCE dispose d’un budget de 50 millions de francs. Cet argent provient pour une grande partie de la Confédération, mais il est entièrement géré par le canton.
Outre le fait d’évoluer très vite, le marché du travail genevois a des caractéristiques spécifiques. L’économie du bout du lac est fortement tertiarisée et manque de bras. On compte environ 400’000 emplois pour une population active de 237’000 personnes.
Mais le chômage persiste néanmoins. Par exemple, dans l’hôtellerie restauration, il existe une pénurie de main-d’oeuvre compétente, alors qu’il y a des personnes qui recherchent du travail dans ce secteur. Avoir été employé dans un bistrot de quartier ne signifie pas que l’on est apte à travailler dans l’hôtellerie de luxe.
Le 18 mars 2024. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay
