Publicité

Italienne tuée au Brésil, l’affaire piétine

facebook-photoSAO PAULOUne touriste italienne résidant à Paris, Gaia Molinari, a été retrouvée morte le 25 décembre, le 11 janvier le cas n’a pas encore été élucidé. Mme Molinari voyageait dans un endroit paradisiaque situé dans le nord du Brésil à 287 km de Fortaleza, Jericoacoara, considéré comme l’une des plus belles plages du monde. Endroit très fréquenté par les touristes brésiliens mais aussi internationaux. Le lieu a une réputation d’endroit alternatif, visité notamment par des hippies, mais pas seulement.

Etranglée

Selon la police, la jeune femme de 29 ans a été étranglée et a subi d’autres sévices corporels notamment provoqués par des objets tranchants.  Un suspect a été arrêté puis ensuite libéré par manque de preuves. Aucune violence sexuelle n’a été constatée sur le corps de la victime ni vol d’objets ou habits.
Le corps a été retrouvé le 25 décembre dans la région de Pedra Furada, proche de la plage de Jericoacoara.

Arrestation de son “amie” ?

Le 29 décembre, les médias brésiliens mentionnaient l’arrestation de l’ “amie” brésilienne Mirian França de Melo, pharmacienne de 31 ans et habitante de Rio de Janeiro, à cause de contradictions dans son témoignage. Mme Molinari aurait connu cette “amie” brésilienne quelques jours auparavant dans une auberge (hostel) à Fortaleza dans laquelle elle résidait depuis le 16 décembre. Elles ont ensuite voyagé ensemble le 21 décembre jusqu’à Jericoacoara et sa région. Selon le site G1 de Globo, l’Italienne a laissé des affaires personnelles comme son passeport et un ordinateur dans cette auberge distante de plus de 250 km de Jericoacoara. Le 9 janvier, la pharmacienne était toujours en prison.
Mirian França de Melo, noire (afro-brésilienne), a grandi dans les quartiers pauvres de Rio de Janeiro. Sa mère et son avocat accusent les autorités brésiliennes (justice, police) de racisme en l’accusant, selon eux, à tort.

Selon la police brésilienne, il y aurait d’autres suspects que cette pharmacienne et la résolution du cas semble complexe, comme affirme la personne responsable de l’affaire Mme Patrícia Bezerra. Une hypothèse possible pourrait être un ménage à trois et des histoires sentimentales, pour ne pas dire sexuelles.

Selon un médecin légiste, le corps de l’Italienne a été soumis à beaucoup de violence et le médecin estime que 2 personnes au moins pourraient être impliquées dans cet homicide.

Mme Molinari voyageait en Amérique latine et notamment à travers le Brésil  où elle a visité plusieurs endroits comme Rio de Janeiro, Fortaleza puis la région de Jericoacoara dans le nord-est du pays. Sa prochaine destination était le Chili, où elle devait comme au Brésil effectuer des activités sociales et des petits travaux (ex. service dans un restaurant), avant de probablement rentrer en Europe. Mme Molinari appartenait à une relativement riche famille italienne. Elle travaillait actuellement à Paris dans les relations publiques pour une multinationale.

Enterrement


L’enterrement de Mme Molinari est prévu pour le samedi 17 janvier en Italie dans la province de Piacenza.

Violence en Amérique latine


Alors que le Brésil compte plus de 100 homicides par jour principalement liés au monde de la drogue et qu’il est difficile de mentionner systématiquement toute cette violence dans les médias, ce meurtre est très médiatisé au Brésil par les grands médias nationaux comme R7 (Groupe Record), Globo ou Folha de S.Paulo (qui édite uol.com.br, le site le plus visité du Brésil). En Italie aussi les grands médias comme La Repubblica et la RAI ont médiatisé l’affaire.

La violence est endémique en Amérique latine avec seulement au Brésil environ 55’000 homicides par an (2013), soit 10% du total mondial des crimes mortels. Dans les grandes villes du Brésil comme à Sao Paulo les personnes de la bourgeoisie et de la classe moyenne supérieure résident dans des appartements ou maisons protégées 24h sur 24 et 7j sur 7 par des gardiens, avec souvent des protections électriques. L’Argentine et l’Uruguay ont été à un moment un peu préservé par cette violence, mais avec la crise récente, surtout en Argentine, la violence a massivement augmenté. Des villes comme Buenos Aires sont souvent touchées par des crimes horribles comme en 2014 le meurtre d’une jeune fille chilienne venue étudier dans la capitale argentine. Le Mexique, certains pays d’Amérique centrale et surtout le Venezuela ont parfois des taux d’homicides se rapprochant de zones de guerre. L’OMS considère qu’un taux d’homicide de plus de 10 par 100’000 habitants par an (en Suisse moins de 1), comme le Venezuela avec plus de 50,  représente une épidémie (de violence).

Le 29 décembre 2014, mis à jour le 11 janvier 2015. Par Xavier Gruffat (rédacteur en chef de Romanvie.ch). Sources: Folha de S.Paulo, Globo, Repubblica.it, Facebook (photo), Istoé.

Lire aussi : Un Suisse tué dans le nord de l’Argentine

Est-ce que cet article ou dossier était utile ?

Observação da redação: este artigo foi modificado em 11.01.2015

Publicité