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Fumer du cannabis augmente le risque de schizophrénie chez les personnes vulnérables

De nombreuses recherches montrent qu’il existe une relation entre la consommation de cannabis et l’apparition de la schizophrénie. Bien que l’effet de cette drogue qualifiée de « douce » puisqu’elle ne produit pas d’overdose de THC ou delta-9-TétraHydroCannabinol n’est pas le même chez tous les individus, le risque de rechute et d’aggravation de la maladie chez les sujets déjà malades ou de développer une schizophrénie chez les personnes fragiles reste élevé.

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Un risque accru chez les adolescents

Fumer du cannabis augmente le risque de Schizophrénie chez les personnes vulnérablesChez les adolescents, la consommation régulière de cannabis augmenterait de 2 à 3 fois le risque d’être atteint de schizophrénie. En effet, même si les effets immédiats de cette drogue se limitent généralement aux vomissements et aux nausées, la présence permanente de cannabis dans l’organisme peut favoriser l’apparition de maladie psychiatrique, notamment chez les individus prédisposés, c’est-à-dire qui ont un patrimoine génétique plus sensible au développement de la maladie. Le cannabis n’agit donc pas comme une cause directe, mais plutôt comme un élément déclencheur. Il faut noter que ce risque est d’autant plus important avec la quantité de drogue consommée et l’âge à laquelle le sujet commence à fumer. La consommation de cannabis avant 15 ans constitue ainsi un facteur de risque supplémentaire outre le risque de dépendance et les autres effets indésirables qui en découlent. Une étude publiée dans « The  Lancet » en septembre 2014 (DOI: 10.1016/S2215-0366(14)70307-4) apporte un éclairage sur les conséquences de la consommation de cannabis chez les adolescents.

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Un réel danger pour les malades et les jeunes ayant des antécédents


Environ 40% des patients atteints de schizophrénie seraient des consommateurs réguliers de cannabis. Si une certaine polémique persiste autour de l’existence d’une relation de cause à effet entre ces deux paramètres, des études montrent que la consommation de cette drogue peut être à l’origine du déclenchement des crises qui surviennent généralement à la suite d’une prise de toxique. Fumer du cannabis représente ainsi un réel danger autant pour les patients touchés par la schizophrénie que ceux qui n’ont pas encore développé la maladie, mais qui ont des antécédents personnels ou familiaux. La consommation régulière de cette plante aggrave les troubles et favorise l’évolution de la maladie pouvant aboutir à un handicap mental majeur. Prendre du cannabis en automédication afin de calmer les angoisses risque au contraire d’augmenter plus rapidement l’intensité des symptômes et des crises tout en multipliant les rechutes. Il demeure donc essentiel de sensibiliser les jeunes et les patients atteints de schizophrénie aux risques auxquels ils s’exposent en consommant du cannabis.

Par la rédaction de Romanvie.ch, 09 novembre 2018 – Crédit photo : Adobe Stock

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Observação da redação: este artigo foi modificado em 12.01.2019

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