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EDITORIAL : L’ “ilibéralisme” règne sur les campus américains de façon sectaire !

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NEW YORK Je précise tout de suite que cet éditorial est fortement inspiré d’un article d’opinion écrit sur le puissant journal *conservateur/libéral américain The Wall Street Journal publié le 1er avril 2017 (et ce n’est pas un gag). Je le reprends sur ce site, car il me paraît très important également pour les universités suisses. Selon le Prof. Jonathan Haidt de l’Université de New York qui a signé cet éditorial, l’ “ilibéralisme” règne sur les campus américains à cause d’une minorité d’étudiants qui se comportent de façon sectaire. 

Situation tendue 

Avec notamment l’élection de Donald Trump, plusieurs campus américains et en particulier celui de la très célèbre Université de Californie à Berkeley (dans la banlieue de San Francisco) ont été touchés ces derniers mois par des troubles et des cas de violence. Dans la plupart des cas, une minorité d’étudiants refusaient le débat avec des personnes considérées conservatrices et parfois, il faut être honnête, de l’extrême droite.
Le Prof. Haidt critique cet état de fait et a fondé une association contre l’orthodoxie dans les milieux académiques, il défend un concept d’hétérodoxie.
Selon une journaliste du Wall Street Journal qui commente cet éditorial, le Prof. Haidt n’est pas un conservateur dans une définition américaine du terme mais plutôt un libéral qui défend la liberté d’expression (regardez la vidéo pour en avoir la preuve).

Intouchables 

Pour le Prof. Haidt, la majorité des étudiants des campus américains sont ouverts au débat mais une minorité le refuse. Cette minorité qui pose problème se comporte comme d’anciennes (sectes) religieuses. L’intellectuel de New York estime que cette partie d’étudiants “sectaires” valorise pour ne pas dire vénère les “minorités” (noirs, gays, femmes, etc.), comme un groupe d’intouchables. Le débat devient très difficile, car il n’est pas possible de remettre en cause le dogme… (lire davantage ci-dessous).

Pourquoi ? La nature a horreur du vide

Selon le Prof. Haidt, les voix conservatrices et libérales ont disparu du milieu académique américain. Autrement dit, très peu de professeurs par exemple de sociologie, de psychologie ou autres humanités ont une vision conservatrice du monde.  La pensée de gauche serait omniprésente dans le milieu académique américain avec une vision très centrée sur l’égalité. La pensée conservatrice en général oppose le concept d’égalité à celui d’égalité des chances ou d’opportunités, comme le relève l’intellectuel brésilien M. Coutinho dans un éditorial commentant l’article du Wall Street Journal. Preuve de l’impact presque global de cet éditorial. Pour M. Coutinho, l’homme est un “animal religieux” et comme l’impact de la religion chrétienne notamment a beaucoup diminué sur les campus américains, une nouvelle est entrée, celle de la “religion de gauche”.

Une vision religieuse de la situation 


On peut résumer que le comportement de cette minorité d’extrémistes de gauche dans les universités américaines est proche de l’attitude de certains religieux chassant les sorcières il y a quelques centaines d’années en Europe. Le New Yorkais reproche à cette minorité d’étudiants un manque de tolérance et de libéralisme, dans le sens noble du terme. Pour être plus terre à terre, il y a un petit côté “arroseur arrosé” du côté de ces étudiants qui défendent seulement un type de liberté.
Le professeur estime que le problème est en fait encore plus profond que les étudiants, car il s’agit vraiment de la hiérarchie universitaire (professeurs, académie) qui refuse une vision plus conservatrice ou libérale. Autrement dit, de nombreuses universités sont devenues comme une religion avec un dogme à suivre notamment sur la protection des minorités. Remettre en question certaines idées devient alors une hérésie, des professeurs peuvent par exemple être licenciés. Comme on peut le constater, il se bat pour davantage de liberté d’expression sur les campus et selon The Wall Street Journal d’autres professeurs ont joint son mouvement hétérodoxe même si le chemin semble encore long.

Et en Suisse ?


Selon mes informations, les universités suisses sont très influencées par les Américains et dans une moindre mesure par les Anglais (Oxford, Cambridge notamment). Il n’y a donc pas de raison que la situation en Suisse soit différente de celle des Etats-Unis. Le milieu académique suisse devrait aussi faire son auto-critique en essayant de favoriser davantage la pensée conservatrice et pas seulement progressiste et de gauche comme c’est le cas actuellement. Un site comme Romanvie.ch, modestement bien sûr, essaye d’influencer la Suisse pour montrer que la pensée conservatrice peut aussi mériter le respect, surtout que le peuple (“Brexit”, Trump, UDC…) n’y semble pas vraiment allergique, c’est le moins que l’on puisse dire !

*Remarque : il n’est pas toujours facile vu de Suisse de bien comprendre les concepts de conservateur et libéral, qui ont souvent une définition différente en français qu’en anglais. Il y a des points communs mais aussi des différences. Nous reviendrons un jour avec un article pour mieux définir ces termes.

Le 4 avril 2017. Par Xavier Gruffat (intellectuel suisse). Sources : The Wall Street Journal, Folha de S.Paulo (édition du 4 avril 2017). Crédit photo : Romanvie.ch (Xavier Gruffat)

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Observação da redação: este artigo foi modificado em 04.04.2017

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