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Les personnes dont le conjoint est heureux peuvent vivre plus longtemps (étude)

TILBURG (PAYS-BAS) – Avoir un conjoint heureux mènerait à un mariage plus long. C’est ce que montre une étude publiée le 23 avril 2019 dans la revue Psychological Science (DOI : 10.1177/0956797619835147) dont les résultats suggèrent que plus le conjoint est heureux, mieux le couple se porterait. Cette harmonie du couple peut aussi être associée à une vie plus longue.


Vivre heureux, vivre plus longtemps

Les personnes dont le conjoint est heureux peuvent vivre plus longtemps (étude)Selon cette recherche, la satisfaction conjugale est non seulement une source de bonheur pour le couple, mais également une clé pour la longévité. Olga Stavrova, chercheuse et professeure de psychologie sociale à l’Université de Tilburg (Pays-Bas), affirme que les données obtenues au cours de cette étude montrent qu’il existe un rapport indéniable entre le bonheur de la vie conjugale et la durée de vie du couple. Cette relation est indépendante de la situation socioéconomique et démographique du couple ainsi que de l’état de santé physique de chaque individu.
Au cours de l’expérience, il a été constaté que le bonheur des conjoints a une incidence sur la mortalité. Les participants heureux au début de l’étude ont été moins susceptibles de décéder au cours des huit prochaines années de la recherche que ceux qui ont un partenaire moins heureux. Ce résultat ne peut qu’affirmer le rôle joué par l’environnement social immédiat des individus sur leur état de santé. D’après Mme Olga Stavrova, tout comme l’alimentation et l’exercice physique, le bonheur de vivre et le bien-être des proches ne peuvent qu’influer positivement sur notre santé. À titre d’illustration, elle avance qu’un individu ayant un conjoint heureux et actif est fort susceptible de mener un même mode de vie que son conjoint, même si l’inverse est également probable.

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Huit ans d’observation

La chercheuse s’est penchée sur les données issues d’une enquête réalisée sur des couples hétérosexuels âgés de 50 ans et plus résidant aux Etats-Unis. Financée par The National Institute on Aging, cette étude réunis plus de 4’400 couples et s’est déroulée sur une période pouvant aller jusqu’à huit ans. Au cours de l’étude, les participants et leurs conjoints ont été amenés à répondre à différentes questions concernant leur satisfaction par rapport à la vie, le soutien obtenu de la part du partenaire ainsi que d’autres paramètres comme la fréquence de l’activité physique. Parallèlement, des renseignements sur l’autoévaluation de leur état de santé ont été demandés. Les informations sur leur âge au début de l’étude, le sexe, l’origine ethnique, le revenu du ménage, le niveau d’éducation ainsi que la mortalité du partenaire ont été enregistrés.

Après l’étude, 16% des participants étaient décédés. La majorité de ceux qui sont décédés ont été de sexe masculin, plus âgé, peu actif physiquement, pas suffisamment instruit, ayant peu de revenus et se trouvant déjà dans un état de santé précaire par rapport à ceux qui restaient encore en vie au bout de huit ans. Dans leur fiche de renseignement, il se trouve également que la plupart de ces individus se disaient moins heureux dans leur relation avec leur conjoint et moins satisfaits de leur existence. Leurs partenaires éprouvaient aussi ce même sentiment.

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Une plus grande longévité


Pour Mme Stavrova, les résultats obtenus permettent de constater que lorsque le partenaire est heureux, le couple réalise beaucoup plus d’activités physiques améliorant ainsi leur état de santé. Le taux de mortalité enregistré auprès des couples ayant atteint ce niveau de satisfaction à l’égard de la vie a été largement en baisse. Elle pense également que même si cette recherche a été réalisée uniquement aux États-Unis, le résultat peut s’appliquer même pour les couples vivant dans d’autres pays.

Ces résultats conduisent nécessairement à plusieurs réflexions sur le choix du conjoint ou du partenaire. Parallèlement à cela, une réorientation des recommandations en matière de vie saine doit aussi être entreprise. Désormais, celles-ci doivent cibler prioritairement les couples ou les ménages, mais non seulement les individus. Riche de la portée de cette étude, la chercheuse entrevoit déjà de futures pistes de recherche en prenant cette fois-ci en compte d’autres paramètres plus larges comme les réseaux sociaux.

Le 25 avril 2019. Par la rédaction de Romanvie. Sources : Communiqué de presse de l’étude (en anglais). Référence : Psychological Science (DOI : 10.1177/0956797619835147) – Photo illustration : Adobe Stock

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Observação da redação: este artigo foi modificado em 25.04.2019

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