BERNE – A Blatten (VS), la nuit de lundi à mardi a été calme, sans changement notable au niveau du glacier du Birch. En revanche, les éboulements au Petit Nesthorn se poursuivent. Il n’y a aucun signe d’amélioration pour le moment.
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C’est aussi la raison pour laquelle le cône d’éboulis au fond de la vallée reste impraticable et n’a pas été ouvert aux travaux de déblaiement, a déclaré Fernando Lehner de l’état-major de conduite régional à l’agence Keystone-ATS. Le couloir en amont du glacier contient environ 300’000 mètres cubes de roche.
Des inspections sur le terrain par des experts de l’environnement sont prévues mardi. Elles visent à actualiser l’évaluation des dangers naturels. La possibilité de libérer, en coordination avec l’état-major de conduite, certains périmètres pour permettre la réalisation de travaux, a également été étudiée.
Les recherches se poursuivent pour retrouver l’homme de 64 ans, originaire de la région.
Niveau de lac stable
Le niveau du lac formé derrière le cône d’éboulis s’est stabilisé, selon un communiqué de l’état-major communal de conduite. En ce qui concerne la situation météorologique, aucun défi particulier n’est à relever pour le moment.
La rivière a continué d’alimenter le barrage de Ferden, qui avait été vidé par mesure de précaution. En raison de la concentration élevée de sédiments dans l’eau, la turbine ne peut toujours pas être utilisée, a indiqué Fernando Lehner. La vidange du fond du barrage reste donc partiellement ouverte. Cette mesure permet à l’eau du barrage de s’écouler dans la Lonza.
Influence du changement climatique
Il est difficile d’établir un lien direct entre certains événements et le changement climatique et cela relève souvent de la spéculation, écrivent par ailleurs des glaciologues de l’EPFZ et de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL).
Toutefois, la hausse des températures à l’échelle mondiale entraîne effectivement des changements drastiques dans les régions de haute montagne. Cela se traduit par une plus grande disponibilité de l’eau de fonte et par une augmentation de la pluie au lieu de la neige en haute altitude.
Tous ces changements ont un effet négatif à court et moyen terme sur la stabilité générale des parois rocheuses affectées par le permafrost. “Dans cette mesure, il semble probable que le changement climatique ait joué un rôle dans cet événement”.
Il est en outre frappant de constater que de tels événements se sont produits à plusieurs reprises ces dernières années à cette altitude, explique le spécialiste Matthias Huss à Keystone-ATS.
Retour à l’école pour les enfants
Concernant la situation des enfants touchés par la catastrophe, “ceux-ci doivent avoir la possibilité de parler de leurs craintes et de leurs soucis”, a déclaré la psychologue scolaire Romaine Schnyder dans une interview publiée mardi dans le Walliser Bote.
Après des moments de discussion sur l’événement, les cours habituels doivent se poursuivre. Le fait que les cours continuent donne aux enfants un soutien et une sécurité. “Les enfants doivent remarquer: je peux poser mes questions, mais c’est aussi bien si je peux, pour un moment, retourner à la normalité”, a ajouté Romaine Schnyder.
Mme Schnyder et une autre psychologue étaient sur place lundi pour accompagner l’école lors du premier jour de classe après la rupture du glacier de Birch. Les deux psychologues étaient aussi à la disposition des parents.
Selon le Service valaisan de l’enseignement, des réflexions sont en cours pour savoir comment l’année scolaire doit se terminer.
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Le 3 juin 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).