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EDITORIAL – Comment les Etats-Unis et les médias créent l’anti-américanisme

EDITORIAL


Niveau-3-polemique-romanvie

trump-image-romanvieNEW YORKL’actuelle élection américaine de ce 8 novembre 2016 semble manifester tous les excès médiatiques. Il y a beaucoup trop d’articles, d’émissions, d’envoyés spéciaux sur ce sujet. Bien sûr les Etats-Unis reste la première puissance mondiale et notamment celle de l’Occident, mais trop c’est trop. Il est probable que le personnage Trump ait joué un rôle dans cette orgie médiatique qui mène très certainement à une indigestion de la part du public.


Too much

A un moment donné il faut dire stop, les Etats-Unis représentent seulement 4% de la population mondiale. Est-ce à dire qu’il faudrait que seulement 4% des news se réfèrent à ce pays ? Probablement non, vu leur influence économique, médiatique, politique, scientifique, religieuse, etc. Néanmoins, il faut éviter les excès. Cette élection est celle de tous les excès. On finit presque par oublier qui est le Président de la Suisse, d’ailleurs qui est-ce ?

Dans le courrier des lecteurs ce 8 novembre 2016 du plus influent journal de l’Amérique latine, Folha de S.Paulo, une Brésilienne a écrit en résumé : “Les médias parlent tous de cette élection américaine, mais est-ce que les médias américains ou journaux parlent des élections au Brésil ? (ndlr. un pays seulement 1 tiers moins peuplé) Non.” Son sentiment était que le Brésil était comme une colonie américaine. La TV Globo a par exemple envoyé son présentateur vedette aux Etats-Unis. Est-ce que  CBS, NBC ou ABC vont envoyer un journaliste à Brasilia dans 2 ans ?

On peut dire qu’elle a très bien résumé. Si nous “non Américains” parlons autant de cette élection, est-ce que les Américains s’intéressent comme nous à d’autres élections ? Je ne parle même pas d’un petit pays comme la Suisse, mais parlons des 4 grands autres pays de notre monde : Chine, Inde, Brésil et Indonésie. La réponse est non, clairement non. A part quelques articles dans le New York Times ou Wall Street Journal, mais ces 2 excellents journaux sont lus seulement par une petite minorité d’Américains.

Low profile

Clairement, trop parler des Etats-Unis crée presque mathématiquement un sentiment anti-américain. Peut-être le meilleur moyen pour les Américains d’améliorer leur image, est justement de moins en parler…

Le 8 novembre 2016. Par Xavier Gruffat (fondateur du site Romanvie.ch, XG réside entre la Suisse, les Etats-Unis et le Brésil. Actuellement il vit à Sao Paulo, Brésil). Crédit photo: Romanvie.ch (tour de Trump à Las Vegas)

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Observação da redação: este artigo foi modificado em 08.11.2016

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