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L’UE unie derrière Zelensky, Washington reprend langue avec Kiev

BRUXELLES – Réunis jeudi en sommet de crise à Bruxelles, les dirigeants européens ont affiché leur soutien à l’Ukraine et leur détermination à booster leur défense, au moment où Washington annonçait une nouvelle réunion avec Kiev en Arabie saoudite.

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Dans un contexte géopolitique totalement chamboulé, les échanges et les initiatives se multiplient à une vitesse vertigineuse.

L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a annoncé qu’il rencontrerait une délégation ukrainienne la semaine prochaine, à Ryad ou à Jeddah, pour définir “un cadre pour un accord de paix et un cessez-le-feu initial”. La rencontre est prévue mardi, a précisé un responsable ukrainien à l’AFP.

Près d’une semaine après la violente altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, les deux parties manifestent leur volonté de reprendre le dialogue. Selon M. Witkoff, le locataire de la Maison Blanche a estimé que la lettre rédigée par le chef de l’Etat ukrainien comportait “des excuses” et était “un premier pas très positif”.

Londres a de son côté annoncé discuter avec une vingtaine de pays “intéressés” à contribuer à un maintien de la paix dans le cadre d’un éventuel accord avec la Russie. Paris réunira mardi des chefs d’état-major des armées des nations européennes prêtes à garantir un futur arrêt des combats sur le sol ukrainien.

“Nous sommes très reconnaissants de ne pas être seuls. Et ce ne sont pas seulement des mots. Nous le ressentons”, a lancé le président ukrainien lors du sommet exceptionnel des 27 dirigeants des pays de l’UE destiné d’abord à muscler la défense européenne.

Dans un contraste saisissant avec l’image d’un président américain menaçant à la Maison Blanche, M. Zelensky était entouré du président du Conseil européen Antonio Costa et de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui ont insisté sur leur détermination à soutenir Kiev.

L’Europe et l’Ukraine sont à un “moment décisif”, a martelé cette dernière, promettant de donner aux Ukrainiens “les moyens de se protéger et d’oeuvrer en faveur d’une paix juste et durable”. En écho, le chancelier allemand Olaf Scholz a refusé toute paix qui serait “imposée”.

“Réarmer l’Europe”

Face à la menace russe et à celle du désengagement américain, les lignes bougent: effectuant un virage longtemps inimaginable, l’Allemagne envisage désormais des investissements massifs pour renforcer son armée. Jusqu’ici apôtre d’une stricte orthodoxie budgétaire, elle vient même – à la stupéfaction de nombreux diplomates – de plaider pour une réforme du “corset budgétaire” de l’UE.

Jeudi en début de soirée, les 27 ont donné leur feu vert au plan présenté par la Commission européenne pour “réarmer” le continent. Le texte vise à mobiliser, à terme, quelque 800 milliards d’euros. Parmi les pistes, la possibilité pour les Etats membres d’accroître sensiblement leurs dépenses militaires sans que cela soit pris en compte dans leur déficit”.

“Je veux croire que les Etats-Unis resteront à nos côtés. Mais il nous faut être prêts si tel n’était pas le cas”, avait expliqué le président français Emmanuel Macron dans d’une allocution télévisée mercredi, à la tonalité sombre.

La façon dont l’Europe doit se mettre en ordre de marche sur l’Ukraine ne fait toutefois pas l’unanimité.
Le Premier ministre hongrois nationaliste Viktor Orban, ardent soutien de Donald Trump, a mis en garde contre l’adoption de conclusions écrites sur l’Ukraine à l’issue du sommet, faisant courir le risque de voir les divisions éclater au grand jour.

“Pari dangereux”

Washington, qui s’est ouvertement rapproché du Kremlin depuis une conversation téléphonique entre M. Trump et son homologue russe Vladimir Poutine le 12 février, a gelé lundi son aide militaire à l’Ukraine. Un “pari dangereux”, a commenté la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.
M. Zelensky demande par ailleurs de solides garanties de sécurité à ses alliés occidentaux dans le cadre de potentiels pourparlers afin de s’assurer que l’armée russe n’envahisse pas à nouveau son pays après une hypothétique cessation des hostilités.

La Turquie, qui dispose de la deuxième armée au sein de l’Otan en nombre d’hommes, a quant à elle souligné être prête à déployer des forces “si nécessaire” en vue de faire respecter un arrêt des combats.
Pour Emmanuel Macron, la Russie a “déjà fait du conflit ukrainien un conflit mondial”, et, dans ce contexte, “rester spectateur serait une folie”.

Sa proposition d’ouvrir un débat sur la protection de l’Europe par l’arsenal nucléaire français fait d’ailleurs son chemin. C’est “très prometteur”, a réagi le chef du gouvernement polonais Donald Tusk.

En décembre dernier, le taux directeur a été raboté de 50 points de base à 0,50%.

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Le 6 mars 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

ESSAI – Les 3 blocs chrétiens et post-chrétiens du monde : Etats-Unis, Russie et Europe

Dans un monde qui change de paradigme en géopolitique avec ses sphères d’influence suite à l’arrivée de Trump (II) au pouvoir en janvier 2025, pourquoi ne pas avoir une lecture plus théologique en terme de cosmovision. On peut imaginer que la Russie essaie de plus en plus de développer une doctrine orthodoxe et clairement conservatrice sur les valeurs. Les Etats-Unis eux veulent remettre du calvinisme pur (protestantisme) et lutter frontalement face au wokisme et l’Europe cherche un chemin plus libéral, social, certains diront démocratique et athée. Bref, 3 visions du monde et donc 3 blocs s’affrontent dans le nord. Le sud “global” comme la Chine, l’Inde, le Brésil – qui suit une doctrine de non alignement en diplomatie – et les pays musulmans (y compris la Turquie) rigolent probablement de ces divisions du nord et ont déjà des envies de pouvoir, au moins régional.

Russie

Sans rentrer dans trop de détail, il est évident que le rôle de l’orthodoxie est important en Russie, de nouveau pourrait-on dire. On sent une vision moins démocratique mais plus liée aux traditions et aux valeurs familiales, typique de l’orthodoxie. Il semble évident que pour Poutine la fin justifie presque tous les moyens (meurtres ciblés, guerre en Ukraine) pour arriver à sa Weltanschau conservatrice. Un des problèmes de l’Europe et des Etats-Unis est son incapacité à comprendre l’orthodoxie, qui a été détruite intellectuellement bien sûr par l’église catholique qui ne voulait en aucun cas que sa grande rivale de l’est puisse prendre le pouvoir à l’ouest. On ignore presque tout de l’orthodoxie. Cela signifie selon mes sources que l’orthodoxie et donc le christianisme est resté bien plus fort dans certains pays comme la Russie qu’en France ou en Espagne – pays catholiques – par exemple. La haute hiérarchie orthodoxe est très proche du pouvoir politique et cela ne pose aucun problème, l’idée même de laïcité est probablement farfelue dans beaucoup de pays de l’est. Pour parler du “4ème pouvoir”, les médias russes sont principalement au service de Poutine. Il est évident qu’il manque un contre-pouvoir et une liberté d’expression dans le plus grand pays du monde en terme de superficie. Notons que l’Ukraine, plus occidentalisée mais aussi en majorité orthodoxe, semble pour le moment préférer les valeurs européennes progressistes et démocratiques au conservatisme russe. Le rôle en soft-power – réseaux sociaux, Hollywood, médias – des Etats-Unis (avant Trump II) y est aussi pour quelque chose.

Etats-Unis

Aux Etats-Unis, le wokisme développé surtout par les Démocrates (Obama, Biden) et les grandes universités américaines (ex. Harvard, Yale, Stanford, Berkeley) a fait tant de dégâts comme Romanvie.ch en a parlé, qu’il y a désormais une volonté de revanche du parti Républicain de fixer un cap très à droite et conservateur sur de nombreux thèmes. On sent une sorte de “calvinisme sous stéroïde” en remettant le capitalisme et le christianisme au centre du jeu et en misant tout sur l’ “American Dream”, avec bien sûr un peu de protectionnisme (qui varie chaque jour ou mois comme avec le Mexique ou le Canada). Elon Musk veut détruire ou “disrupter” en grande partie l’état fédéral qu’il accuse de wokisme et d’un manque de productivité. La doctrine libertarienne chère à la Silicon Valley est ici marquée et mise en avant. Des médias comme Fox News sont une machine de guerre pour détruire le wokisme et s’avèrent absolument nécessaire pour le l’administration Trump, comme le sont ou l’ont été d’ailleurs CNN ou le New York Times pour construire le wokisme. N’oublions donc pas que l’Amérique est un pays très divisé, même si une légère majorité conservatrice émerge actuellement dans le plus grand pays protestant du monde. Le conservatisme est clairement moins massif qu’en Russie, sur 350 millions d’habitants environ 100 millions d’Américains disent ne plus croire dans le Dieu de la Bible. Mais bizarrement, alors que pour beaucoup de commentateurs le parti Rébublicain n’allait plus gagner il a remporté le vote populaire en novembre 2024, bref les pronostics d’un pays toujours plus progressiste et de gauche étaient faux.

Europe

“Dieu est mort” affirmait le génial (et anti-chrétien) Nietzsche, il posait un diagnostic précis et prophétique. L’Europe, donc toujours plus déchristianisée et passionnée par les philosophes post-modernes du 6ème arrondissement parisien (Bourdieux, Derrida…), ne veut plus rivaliser avec les Américains et les Russes sur le terrain des valeurs et choisit un camp forcément plus franc-maçon (théories du siècle des Lumières), libéral et athée. La laïcité a plus ou moins gagné par chaos sur le Vieux Continent. Autant les pays catholiques que protestants ont chassé la religion chrétienne du débat public, la Grèce orthodoxe selon mes informations est un peu différente mais ce n’est qu’un petit pays européen. La démocratie et l’écologie sont devenues comme des dogmes intouchables en Europe qui justifient aussi tous les moyens. Le Vieux Continent identifie donc désormais les Etats-Unis (de Trump) et la Russie comme deux ennemis surtout sur le terrain intellectuel et du soft power. A part quelques exceptions, tous les médias privés et surtout publiques en Europe sont de gauche et progressistes. Chaque jour il faut donc un article ou un sujet (TV) hystériquement anti-Trump ou anti-Poutine, sans nuance et synthèse hégélienne.

On peut clairement dire que ces 3 blocs sont en rupture totale, même si sur certains points les sociétés américaines et russes sont peut-être plus proches. Bien sûr vous aurez toujours des progressistes aux Etats-Unis et Russie et des conservateurs en Europe. Mais le pouvoir est conservateur en Russie et aux Etats-Unis et progressiste en Europe.

Le 19 mars 2025. Par Xavier Gruffat. V.1.3 de l’article.

L’Allemagne de Merz fait le pari du “No limit” pour se réarmer

BERLIN L’Allemagne prend un virage encore impensable il y a peu en préparant des investissements sans précédent pour se réarmer, un pari politique du futur chancelier Friedrich Merz amorcé sous la pression du désengagement de Donald Trump vis-à-vis des Européens.

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L’annonce, mardi soir, du chef des conservateurs allemands, dix jours après sa victoire aux législatives, envoie un signal fort en pleine tempête provoquée par le rapprochement de Donald Trump avec la Russie.

Pour les Vingt-Sept dirigeants de l’UE, qui participeront jeudi à un sommet crucial sur la sécurité du continent et l’aide à l’Ukraine, cet électrochoc allemand s’ajoute au projet de la Commission européenne, annoncé le même jour, de mobiliser près de 800 milliards d’euros pour des projets de défense.

Si c’est bien le chancelier sortant Olaf Scholz qui représentera l’Allemagne au sommet, Friedrich Merz fait également le déplacement et a déjà rencontré mercredi à Bruxelles le Secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte.

Les sommes annoncées par Berlin “sont une surprise, tout comme la rapidité avec laquelle cela s’est fait”, souligne Jacob Ross, politologue au centre de réflexion DGAP, alors que le camp conservateur CDU/CSU et ses partenaires sociaux-démocrates (SPD) ont à peine entamé les discussions pour former une coalition gouvernementale.

“Certaines décisions changent le pays pour longtemps”, commente l’hebdomadaire Die Zeit. L’accord de mardi “sur des prêts jusqu’alors inimaginables pourrait en faire partie”.

Les partenaires européens, et notamment Paris “vont se demander quelles seront les conséquences pour leurs propres économies, pour la zone euro, pour les rapports de force en Europe”, ajoute M. Ross, politologue au centre de réflexion DGAP.

L'Allemagne de Merz fait le pari du "No limit" pour se réarmer

Plafond levé

Première économie de la zone euro, en récession depuis deux ans, et sous pression du retournement d’alliance des Etats-Unis, son allié historique, l’Allemagne veut renforcer son armée et relancer la croissance.

Dans le domaine de la défense, le plafond national que s’est fixé constitutionnellement le pays pour limiter son endettement va de facto être levé. Pour le futur chancelier, la seule règle qui vaille est désormais celle du “quoi qu’il en coûte”.

L’objectif est d’atteindre un volume d'”au moins cent milliards d’euros par an” de dépenses militaires, a dit une responsable du SPD, Manuela Schwesig, soit deux fois plus que ce qui est prévu actuellement.

Cela rapprocherait l’Allemagne du seuil annuel de 3% du PIB correspondant au nouvel objectif que pourraient bientôt retenir les pays de l’Otan.

Le ministre de la Défense, Boris Pistorius, a parlé d'”un jour historique” pour l’Allemagne”, qui va pouvoir assumer “un rôle moteur” pour renforcer l’Otan et l’Europe.

Le deuxième volet des annonces porte sur les infrastructures du pays, longtemps négligées : les rails, les routes, les écoles, les réseaux de communication vont bénéficier d’un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur dix ans.

L’ensemble du plan d’investissements “bazooka” pourrait être présenté à la chambre des députés sortante le 13 mars, selon la presse allemande, pour un vote le 17 mars, avant même que ne se réunisse la nouvelle assemblée issue des récentes législatives.

Confiance ébranlée

“Pour la sécurité, ce sera ‘No limit'”, a promis Markus Söder, dirigeant conservateur bavarois qui a négocié l’accord avec les sociaux-démocrates.

“Pour beaucoup d’entre nous, la confiance fondamentale en l’Amérique est au moins profondément ébranlée”, a reconnu M. Söder.

L’Allemagne voit dans la douleur Washington se détourner de l’Europe et menacer de refermer le parapluie militaire sous la protection duquel elle s’est placée depuis la Seconde guerre mondiale.

Un nouveau séisme géopolitique après le choc de l’invasion russe de l’Ukraine depuis février 2022. En réaction, Berlin avait déjà annoncé un “changement d’époque” pour sa défense et sa diplomatie.

Mais l’enveloppe exceptionnelle de cent milliards d’euros alors décidée pour moderniser l’armée s’est vite révélée insuffisante.

Le pari politique de Friedrich Merz n’est toutefois pas sans risque pour ce défenseur de la rigueur budgétaire et des baisses d’impôt.

“A peine élu, le futur chancelier allemand prend un virage à 180 degrés”, s’émeut le tabloïd Bild mercredi rappelant que le chef de l’opposition “avait promis de ne pas s’endetter davantage (…). Maintenant, il veut des dettes gigantesques (…)”.

Le parti d’extrême droite AfD, devenu la seconde force politique à la chambre des députés, après avoir doublé son score aux législatives, l’a accusé d’avoir “menti aux électeurs”.

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Le 5 mars 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Le bénéfice de la BNS frôle les 81 milliards de francs

ZURICHLa Banque nationale suisse (BNS) est parvenue à réaliser un bénéfice de 80,7 milliards de francs en 2024, après une perte de 3,2 milliards l’année précédente. La Confédération aura droit à un milliard de francs et les cantons deux milliards.

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Le gain sur les positions en monnaies étrangères s’est inscrit à 67,3 milliards de francs après seulement 4 milliards en 2023, selon les résultats définitifs parus lundi. Le stock d’or a généré une plus-value de 21,2 milliards de francs. Au 31 décembre 2024, le prix du kilogramme d’or s’élevait à 76’011 francs, contre 55’593 francs un an auparavant, soit une augmentation de 36,7%.

En revanche, les positions en francs ont enregistré une perte de 7,4 milliards, contre un débours de 8,5 milliards en 2023. “Cette perte résulte principalement de la rémunération des avoirs en comptes de virement, qui s’est élevée à 5,9 milliards de francs”, souligne le document. Les opérations destinées à résorber des liquidités ont entraîné des charges d’intérêts de 1,7 milliard de francs.

Les charges d’exploitation se sont établies à 400 millions de francs.

L’institut souligne qu’il “vise à disposer d’un bilan solide, avec des fonds propres suffisants pour pouvoir absorber des pertes même importantes”. Pour calculer la provision pour réserves monétaires, il explique que “le taux de croissance moyen du PIB nominal ayant été de 3% au cours des cinq dernières années, la règle de la dotation minimale de 10% s’applique pour l’exercice 2024, ce qui correspond à un montant de 11,6 milliards de francs (contre 10,5 milliards en 2023).” La provision pour réserves monétaires passe ainsi de 115,8 milliards de francs à 127,3 milliards.

Après la prise en compte de la réserve pour distributions futures négative de 53,2 milliards de francs, le bénéfice porté au bilan s’établit à 15,9 milliards.

Le bénéfice de la BNS frôle les 81 milliards de francs

Trois milliards à la Confédération et aux cantons

La BNS a prévu le versement d’un dividende de 15 francs par action, ce qui correspond au maximum prévu par la loi, ainsi que la distribution d’un montant de trois milliards de francs à la Confédération et aux cantons. Ces derniers avaient été privés de versements pendant deux ans.

En 2023, la BNS avait essuyé une perte de 3,2 milliards de francs, privant la Confédération et les cantons de toute distribution l’an dernier. En 2022, elle s’était déjà abstenue de tout versement, quand en 2021, six milliards de francs avaient été redistribués à la Confédération et aux cantons.

Après ces versements, la réserve pour distributions futures s’établira à 12,9 milliards de francs. En janvier, la BNS tablait sur “environ 13 milliards de francs”.

Il y a deux mois, la Conférence des directeurs cantonaux des finances (CDF) avait salué le bénéfice record de la Banque nationale suisse en 2024, contrastant avec la perte enregistrée l’année précédente.

Nikolay Markov, économiste senior chez Pictet Asset Management souligne que ce résultat permet à l’institut d’avoir “plus de marge de manoeuvre en matière de politique monétaire. La BNS pourra désormais être plus active sur le marché des changes, son deuxième instrument de politique monétaire complémentaire du Saron.”

En effet, étant donné que la BNS est désormais en position de distribuer des bénéfices à la Confédération et aux cantons, “elle fera face à moins de pression pour réaliser de solides résultats en 2025, ce qui lui donnera plus de flexibilité dans le cadre actuel de sa politique monétaire”.

Selon l’expert, la gardienne du franc devrait donc être disposée à intervenir plus souvent sur le marché des changes pour compenser les fortes pressions à la hausse sur le franc, sans se soucier des effets sur son bilan, sachant que sa marge de manoeuvre en termes de taux d’intérêt est beaucoup plus limitée. Atteindre des taux à zéro ou même plus bas “est une possibilité bien plus lointaine”, a conclu M. Markov.

En décembre dernier, le taux directeur a été raboté de 50 points de base à 0,50%.

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Le 3 mars 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Conseil d’Etat: Franziska Biner élue dès le premier tour

SIONFranziska Biner (Le Centre du Haut-Valais) a créé la surprise en obtenant la majorité absolue au premier tour de l’élection au Conseil d’Etat. La Zermattoise a devancé Christophe Darbellay (Le Centre), Mathias Reynard (PS), Franz Ruppen (UDC) et Stéphane Ganzer (PLR).

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Selon les résultats définitifs, Franziska Biner a obtenu 51’149 voix, soit 729 suffrages de plus que la majorité absolue. La députée au Grand Conseil a devancé son colistier Christophe Darbellay (2e, 41’376) de près de 10’000 voix.

Quatre ans après le retrait de la Socialiste Esther Waeber-Kalbermatten, Franziska Biner est la deuxième femme à entrer au gouvernement valaisan.

Conseil d'Etat: Franziska Biner élue dès le premier tour

Le Centre: stratégie gagnante

Plébiscitée dans la partie germanophone du canton, la nouvelle élue réalise un score canon dans le Valais romand où elle n’a été devancée que par Mathias Reyanard. Si le ticket du Centre a parfaitement fonctionné, Christophe Darbellay n’en termine pas moins que quatrième dans la partie francophone du canton, également devancé par Stéphane Ganzer (PLR).

Mathias Reynard (PS) termine à la troisième place (41’368), devant Franz Ruppen (UDC, 37’341). Le socialiste est sorti en tête tant à Martigny, Monthey qu’à Sion. Parmi les villes, seule celle de Naters – dont il fut président de commune -, a voté prioritairement pour le politicien UDC. Comme pour Franziska Biner, le conseiller d’Etat sortant a profité du soutien des électeurs du Haut-Valais pour conserver une bonne marge d’avance sur Stéphane Ganzer.

Regards tournés vers les écologistes

Cinquième, Stéphane Ganzer (32’692 voix) a comptabilisé de 13’152 suffrages de plus que l’écologiste Emmanuel Revaz (19’540). Le citoyen de Salvan et les cadres de son parti ont jusqu’à mardi, pour choisir de se lancer ou non dans un second tour prévu le 23 mars.

Le libéral-radical a fait mieux que son adversaire écologiste dans tous les districts, à l’exception de celui de Saint-Maurice où Emmanuel Revaz est domicilié. Le citoyen de Salvan a notamment concédé près de 5000 voix dans le district de Sierre. Premier tant à Crans-Montana qu’à Sierre justement, Stéphane Ganzer s’est encore classé deuxième à Martigny mais avant-dernier dans le Haut-Valais.

Le taux de participation a atteint 45,57% contre 60,84% en 2021. Il s’agit du plus important taux d’absentéisme de l’histoire du Valais pour des élections cantonales.

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Le 2 mars 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Ramadan pour les musulmans, carême pour les chrétiens

BERNETandis que les musulmans ont commencé le ramadan le 1er mars, le Carême débute pour les chrétiens, en particulier les catholiques, le 5 mars avec le mercredi des cendres.

Ramadan pour les musulmans, carême pour les chrétiens

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Le Carême s’achève le Jeudi saint, le 17 avril, cette année. La semaine sainte, qui s’ouvre avec le dimanche des rameaux le 13 avril, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix le Vendredi saint 18 avril. Le Samedi saint au soir et le dimanche de Pâques, le 20 avril, les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ.

La durée du carême, quarante jours sans compter les dimanches, fait référence aux quarante années passées dans le désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise. Elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le christ dans le désert.

Pas de place institutionnelle chez les protestants

Le carême n’a pas de place institutionnelle en protestantisme, rappelle l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud sur son site. Il peut paraître contradictoire avec la doctrine “sola gratia” (le salut est un don gratuit de Dieu, non obtenu par des actions humaines).

Cela n’empêche pas certains et certaines protestants et protestantes de redécouvrir cette période de préparation à la Pâque. Le carême peut être perçu comme un temps propice à une introspection. Ce n’est pas nécessairement un temps de jeûne ou d’abstinence, mais plutôt une période dédiée à la réflexion, à la prière, à la repentance et à un réajustement des priorités spirituelles dans la vie quotidienne, lit-on plus loin.

Campagne de Carême

“La faim bouffe l’avenir” thème de la campagne de carême 2025 qui se déroule du mercredi des Cendres au dimanche de Pâques. Avec l’Entraide protestante suisse – EPER, Action de Carême et Etre Partenaires, la campagne entend mettre l’accent sur l’accès à la nourriture et mettra en lumière les inégalités Nord-Sud.

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Le 2 mars 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Le gros coup de blues des Verts en Europe

Eclairage par Camille Camdessus (AFP)

BRUXELLESAprès avoir décroché durant cinq ans des percées majeures sur le climat, les écologistes européens assistent, un peu désemparés, au détricotage par Bruxelles de certains de leurs acquis. Et redoutent que les années à venir soient rudes.

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“On est dans l’un des pires scénarios”, soupire la Française Marie Toussaint, qui siège avec les Verts au Parlement européen. “Emotionnellement, on se demande tous comment on tient.”

Il y a peu de temps encore, l’Union européenne était marquée par un élan environnemental très fort.

Face à la pression des jeunes réclamant des mesures pour protéger la planète lors de manifestations quasi hebdomadaires, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait placé la lutte contre le changement climatique au coeur de son premier mandat (2019-2024). Avec comme point culminant l’adoption du Pacte vert et – symbole fort – l’interdiction de la vente de voitures thermiques neuves d’ici 2035.

En ce début d’année 2025, le contraste est saisissant.

Le gros coup de blues des Verts en Europe

“Choc profond”

En juin dernier, les Verts ont perdu un quart de leurs membres aux élections européennes, lors d’un scrutin marqué par une montée en puissance de la droite et une percée de l’extrême droite à travers le continent.

L’hémorragie a été notable en Allemagne et en France, où la liste écologiste menée par Marie Toussaint a failli ne pas atteindre le seuil de 5%, nécessaire pour avoir des députés au Parlement européen.

“Le choc a été assez profond”, reconnaît l’eurodéputée de 37 ans.

D’autant que la Commission a depuis changé de cap. Face au risque d’une guerre commerciale avec les États-Unis de Donald Trump, l’exécutif européen assure ne pas vouloir remettre en cause les grands objectifs du “Green deal”, mais a fait de la compétitivité une priorité. Mercredi, il a annoncé un coup de frein à certains textes environnementaux pour donner un peu d’air aux industriels.

“Beaucoup d’entre nous ont été assez sonnés”, affirme la Danoise Kira Peter-Hansen, qui lors de son élection en 2019 était devenue la plus jeune élue à siéger au Parlement européen.

“Personnellement, j’ai vraiment réalisé en septembre ou en octobre que le contexte politique avait complètement changé”, confie l’élue, se disant “un peu triste” de n’avoir pas savouré la dynamique verte.

Désormais, “la situation politique est différente. En tant qu’élus écologistes, on doit tous se demander si on essaye de sauver les meubles, ou si on rejoint l’opposition”, décrypte-t-elle. A contrecoeur, elle a choisi la première option.

“Retour de bâton”

La frustration des Verts est partagée par les ONG environnementales, qui sont elles aussi contraintes d’adopter une posture beaucoup plus défensive qu’il y a cinq ans.

“Quand on regarde le paysage politique au Conseil et au Parlement, la perspective d’avoir la moindre proposition législative ambitieuse sur le climat est extrêmement limitée”, souffle John Condon, de ClientEarth.

“On a très clairement une forme de retour de bâton qui s’opère sur ces sujets”, note Phuc Nguyen, de l’institut Jacques Delors. Et selon lui, les écologistes n’ont peut-être pas encore touché le fond.

Et pour cause: de nombreux industriels ont réclamé que Bruxelles dilue encore davantage ses mesures climatiques, qu’ils trouvent trop contraignantes face à la concurrence féroce de Washington et Pékin. Au Parlement européen, le chef des Patriotes (extrême droite), Jordan Bardella, a lui réclamé la suspension pure et simple du Pacte vert.

“Il y a des textes qui sont victimes du backlash anti-écolo”, estime l’eurodéputé centriste Pascal Canfin. “Mais on ne peut pas dire que tout va sauter”, tempère l’élu, membre de la commission environnement au Parlement européen.

Contrairement à certains de ses collègues écologistes, son ancienne famille politique, le quinquagénaire assure “ne pas être déprimé”: “Il faut montrer que c’est dans notre intérêt économique de faire cette transition écologique. Et mener la bataille”.

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Le 28 février 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

L’Autriche se dote d’un nouveau gouvernement, sans l’extrême droite

VIENNEL’Autriche reste finalement dans le giron pro-européen, après quasiment cinq mois de discussions soufflant le chaud et le froid et une occasion historique manquée par l’extrême droite de décrocher pour la première fois la chancellerie.

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Le parti conservateur autrichien ÖVP a annoncé jeudi avoir trouvé un accord avec les sociaux-démocrates et les libéraux pour gouverner, après l’échec des négociations menées par le parti nationaliste FPÖ, arrivé en tête des élections de septembre.

“Nous venons de vivre les négociations gouvernementales les plus difficiles de l’histoire de notre pays”, a déclaré son chef Christan Stocker. “Il est d’autant plus réjouissant” que nous puissions “présenter aujourd’hui un programme de travail”.

Cette personnalité âgée de 64 ans va occuper la chancellerie alors qu’il était inconnu des Autrichiens jusqu’en 2022, quand il a été propulsé secrétaire général de sa formation politique.

Mais le plus important pour le social-démocrate Andreas Babler, c’est que “cette cohésion des forces constructives empêche le FPÖ d’accéder aux institutions les plus importantes de notre pays” et que “ce gouvernement garantisse l’État de droit et la démocratie”.

L'Autriche se dote d'un nouveau gouvernement, sans l'extrême droite

Pêche à la mouche

Avocat de formation, amateur de pêche à la mouche, Christian Stocker était élu local depuis les années 2000, avant de devenir député en 2019 et d’être choisi en urgence après le départ du précédent chef de gouvernement Karl Nehammer pour diriger la droite.

“Nous vivons une époque de bouleversements” géopolitiques qui auront “des répercussions”, a-t-il affirmé.

Sa coalition tripartite, la première depuis 1949, va continuer à soutenir l’Ukraine et l’Autriche va rester “prévisible sans provoquer de vagues majeures”, selon le politologue Thomas Hofer.

“Mais ces partis sont confrontés à d’énormes problèmes, notamment en ce qui concerne leur cote de popularité”, a-t-il ajouté en référence aux sondages plaçant toujours l’extrême droite largement en tête.

Le leader du FPÖ, Herbert Kickl, qui a appelé à plusieurs reprises à de nouvelles élections rapides, a raillé sur Facebook jeudi “le gouvernement le plus cher de tous les temps” présentant “le pire programme de tous les temps”.

Les trois formations ont insisté sur les points concernant l’immigration et l’intégration, M. Stocker promettant une “interdiction du voile conforme à la Constitution afin de protéger les mineures en détresse”.

“Le regroupement familial sera temporairement suspendu avec effet immédiat”, a-t-il aussi dit. Et reprenant une promesse du FPÖ, il se réserve le droit d’imposer “un arrêt de l’asile dans le cadre juridique de la clause d’urgence” européenne si les demandes augmentent.

Une attaque au couteau, menée mi-février par un demandeur d’asile syrien, a coûté la vie à un adolescent à Villach, dans le sud du pays, et a fait débat durant les négociations.

Point sensible dans un pays secoué ces dernières années par des scandales de corruption, les libéraux ont aussi dévoilé la création d’un “parquet fédéral”, l’Autriche étant l’un des dernier pays de l’Union européenne (UE) à ne pas en avoir.

Feuilleton inédit

Le président écologiste Alexander Van der Bellen a écrit sur X qu’il allait désormais “examiner le programme avec attention”.

Le nouveau gouvernement de ce pays neutre devrait être investi la semaine prochaine, après la validation de sa feuille de route par les différentes formations.

L’annonce de sa formation vient clore un feuilleton inédit dans le pays alpin d’ordinaire stable.

L’Autriche, où l’ÖVP est au pouvoir depuis 1987, n’avait jamais connu des négociations aussi longues depuis l’après-guerre.

Lors des législatives fin septembre, le FPÖ était arrivé pour la première fois en tête avec près de 29% des suffrages.

Mais les conservateurs de l’ÖVP ont d’abord tenté de former une coalition contre lui avec la gauche et les libéraux jusqu’à début janvier. Sans réussir à trouver un compromis.

Ils avaient alors tendu la main à M.Kickl, or les tensions ont rapidement affleuré et les négociations ont aussi échoué, notamment parce que l’extrême droite voulait donner un virage eurosceptique au pays.

Des dizaines de milliers de manifestants s’étaient rassemblés ces dernières semaines à Vienne pour défendre les droits fondamentaux, menacés selon eux par le FPÖ.

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Le 27 février 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

ÉDITORIAL – Finances fédérales : merci à Karin Keller-Sutter, à la méthode différente du DOGE américain

Quand on voit le travail de sape qu’Elon Musk et son équipe du DOGE (Department of Government Efficiency) doivent faire aux Etats-Unis pour remettre à plat les finances publiques de la plus grande puissance économique au monde, on se dit que la méthode plus calculée dans le temps et moins radicale (sans jeu de mots) de la Conseillère fédérale et Présidente Karin Keller-Sutter fonctionne très bien dans une logique suisse plus nuancée. Je lui dis simplement merci, n’en déplaise à la gauche (radicale) toujours prête à critiquer les conservateurs et libéraux.

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Deux systèmes différents

Bien sûr les deux états fédéraux se ressemblent avec notamment le poids donné aux cantons ou aux états dans le pouvoir législatif mais ont aussi des différences importantes. L’une d’elles est la démocratie directe, qui se trouve en Suisse au plus haut niveau du pays (référendum) alors qu’aux Etats-Unis elle se situe seulement au niveau de l’état comme en Californie. Une autre est le pouvoir exécutif, présidentiel aux Etats-Unis et réparti entre 7 Conseillers fédéraux en Suisse. Une conséquence que certains trouveront plutôt dramatique avec le régime présidentiel est l’alternance entre pouvoirs de gauche (Démocrate) et de droite (Républicain). Ainsi une administration prend tous les pouvoirs (ex. Biden) puis une autre la détruit, parfois avec une certaine justesse comme avec Donald Trump actuellement. En Suisse il y a un gouvernement de coalition, avec un équilibre des forces, ce qui évite d’adopter des mesures trop radicales ou brutales. Bien sûr la droite suisse majoritaire (UDC, PLR et Centre) au Conseil fédéral veille à un bon équilibre des finances publiques pour limiter au maximum d’accumuler de la dette.

Travail excellent de Karin Keller-Sutter

Grâce à Karin Keller-Sutter, la Confédération n’a que 80 millions de déficit pour la Confédération en 2024, selon la RTS. Ce chiffre est bien sûr extrêmement bas pour un PIB suisse en 2023 de 884,9 milliards de USD (environ 795 milliards de francs suisses au cours du 27 février 2025), selon la Banque mondiale. On peut dire que c’est une goutte d’eau dans le lac (Constance), pour ne pas dire l’océan. Bref, les finances fédérales sont à l’équilibre parfait, même si rembourser un peu la dette ferait aussi sens, mais ne poussons pas non plus trop loin… La dette suisse au niveau fédéral était en août 2024 d’environ 145,1 milliards de francs suisses, soit moins de 25% du PIB. Par comparaison, la dette américaine était en 2023 de 32’900 milliards de dollars ou 32 trillions, soit plus que le PIB américain qui était d’environ 27,7 trillions en 2023. Il est donc assez logique, même si on peut diverger sur la méthode, que réduire la dette en diminuant les dépenses fédérales aux Etats-Unis prenne tout son sens, pour Elon Musk c’est même vital (à la base il aimerait économiser 2 trillions sur les 7 trillions dépensés chaque année par le gouvernement américain, selon The Economist).

Attitude de Karin Keller-Sutter

Ce qui est intéressant avec la “méthode Karin Keller-Sutter” est d’essayer mois après mois de couper dans certaines dépenses pour arriver à l’équilibre. Bien sûr ce n’est parfois pas très populaire mais cela a au moins le mérite de ne pas procéder à des coupes gigantesques comme le fait actuellement le gouvernement Trump. Les médias, en tout cas ceux de droite et qui sont intelligents, doivent l’encourager dans cette direction pour que la Suisse garde sa souveraineté ainsi que sa capacité à aider les plus fragiles, sans enrichir les banques avec des intérêts sur la dette. Parfois j’ai même l’impression qu’UBS et ses amis préfère les gouvernements de gauche (mais idée d’autre éditorial).

Première de classe

Ce n’est probablement pas une surprise si Mme Keller-Sutter, au français parfait, est la Conseillère fédérale (et Conseiller fédéral) préférée des Suisses avec la meilleure note, selon un sondage des médias de Tamedia publié mi-février 2025 et réalisé le 9 février 2025. Danke ! Ps. et merci aussi d’avoir fait le ménage avec Credit Suisse (CS).

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Le 28 février 2025. Par Xavier Gruffat.

Le laboratoire Eli Lilly va construire 4 usines aux Etats-Unis

NEW YORKLe laboratoire américain Eli Lilly va construire quatre nouveaux sites de production aux Etats-Unis, afin de répondre à la demande mondiale tout en esquivant les potentiels tarifs douaniers de l’administration Trump.

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Le laboratoire Eli Lilly va construire 4 usines aux Etats-Unis

Eli Lilly, qui fabrique notamment les traitements anti-obésité Zepbound et Mounjaro, a précisé mercredi dans un communiqué avoir porté à 50 milliards de dollars (44,6 milliards de francs) son objectif de financement d’infrastructures aux Etats-Unis depuis 2020, contre 23 milliards auparavant.

Les quatre nouvelles usines – des discussions avec plusieurs Etats sont en cours pour leur localisation – devraient employer plus de 3.000 personnes et créer près de 10.000 emplois pendant leur construction, affirme le groupe.

“L’optimisme de Lilly concernant le potentiel des traitements thérapeutiques en développement – cardiologie, oncologie, immunologie, neuroscience – guide cet engagement sans précédent de renforcement de notre production intérieure”, a commenté David Ricks, patron du groupe, cité dans le communiqué.

Plus tard, interrogé sur la chaîne CNBC, il a assuré qu’il s’agirait de “nouvelles constructions” car “nous avons besoin d’ajouter des volumes” de production, les installations actuelles tournant à plein régime.

Selon lui, la production du groupe devrait bondir de 60% au premier semestre par rapport à la même période de l’année précédente.

Eli Lilly est en “phase de croissance”, a-t-il affirmé, garantissant qu’aucune usine dans le monde ne fermerait du fait de la construction de ces quatre sites sur le sol américain.

Le président américain a menacé d’appliquer des droits de douane de 25% sur les médicaments importés, entre autres secteurs.

Habituellement, a relevé M. Ricks, une usine nécessite trois à cinq ans pour entrer en exploitation – du fait notamment des démarches officielles (permis de construire, autorités réglementaires) – mais il a espéré que l’administration Trump pourrait contribuer à accélérer le processus.

Au final, le pays “sera un exportateur” de traitements d’Eli Lilly au lieu d’être importateur comme actuellement, a poursuivi M. Ricks.

Entre 2020 et 2024, le groupe a ouvert ou agrandi des sites de recherche et de fabrication en Caroline du Nord, dans l’Indiana et dans le Wisconsin.

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Le 26 février 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).