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Suisse – Une éducation sans violence pour les enfants

BERNELes enfants devraient avoir droit à une éducation sans violence. La commission des affaires juridiques du Conseil des Etats soutient une motion du National qui vise à compléter le code civil en ce sens.

Suisse - Une éducation sans violence pour les enfants

L’introduction de ce droit dans le code civil enverra un signal fort contre toute forme de violence, gifles, fessées, petites tapes, à l’encontre des enfants. Elle contribuera à faire évoluer les mœurs et les schémas traditionnels en la matière, indiquent vendredi les services du Parlement.

Le 4 novembre 2022. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

Brésil : la CIA aurait influencé les élections, selon un journaliste américain vedette

SAO PAULOSelon le journaliste américain Tucker Carlson de Fox News, Joe Biden a fait pression sur Bolsonaro pour qu’il “accepte le résultat” de l’élection, explique la Revista Oeste et R7 (du puissant groupe Record).

La Central Intelligence Agency (CIA) des États-Unis a interféré dans les élections brésiliennes, selon le journaliste vedette de Fox News Tucker Carlson. Le présentateur de la chaîne américaine accuse le président de son pays, Joe Biden, de faire pression sur l’actuel chef de l’exécutif brésilien, Jair Bolsonaro (PL), pour qu’il reconnaisse le résultat des élections.

Ingérence

“Le même gouvernement qui ne cesse de déblatérer sur le caractère sacré de la démocratie et des élections libres et équitables s’ingère en fait dans les élections d’autres pays”, a-t-il déclaré lors d’une édition de l’émission Tucker Carlos Tonight. “Dans ce cas, lors des élections au Brésil il y a plus d’un an”.

Carlson rappelle que William Burns, directeur de la CIA, a fait pression sur Bolsonaro avant même la fin de l’élection. “Réfléchissez-y une minute”, a-t-il conseillé. “Vous n’avez aucune obligation d’accepter le résultat d’une élection injuste. En fait, si vous croyez en la démocratie, vous ne devriez pas le faire.”

Analyse du journaliste

“Ces élections sont contestées. Les manifestations dans les rues le prouvent. Le résultat ne peut pas être contrôlé. Comment cela peut-il “renforcer la confiance dans les institutions”, argumente le journaliste de Fox News.

Paternalisme

Le lundi 31 octobre 2022, un jour après le second tour, le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a déclaré que “le vote renforce notre confiance dans les institutions démocratiques du Brésil, qui a joué son rôle constitutionnel avec des élections justes et libres.”

Bolsonaro a déclaré dans une déclaration le 1er novembre 2022 qu’il continuera à respecter la Constitution fédérale de 1988. “Je remercie les 58 millions de Brésiliens qui ont voté pour moi”, a souligné le président au palais d’Alvorada. “Les mouvements populaires actuels sont le fruit de l’indignation et du sentiment d’injustice de la façon dont s’est déroulé le processus électoral.”

Le ministre en chef de la Maison civile, Ciro Nogueira (PP), a informé que le cabinet de transition sera installé à partir du jeudi 3 novembre 2022. Le vice-président élu, Geraldo Alckmin (PSB), a confirmé que les travaux ont déjà commencé.

“Nous sommes heureux de voir que le président Bolsonaro a reconnu les résultats de l’élection et a autorisé le début du processus de transition”, a déclaré Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison Blanche.

Fait troublant

Ce qui est très troublant est que la plupart des sondages publiés avant le 2ème tour donnaient Lula gagnant à 53%, voire même parfois à 55%. Le résultat final étant une victoire de 51% de Lula et 49% de Bolsonaro. On peut clairement se demander si les sondages n’étaient pas truqués, dans le sens que l’échantillon était à la base favorable à Lula. Car on sait très bien en marketing que celui qui est premier dans les sondages présente un certain avantage surtout sur les indécis.

Le 4 novembre 2022. Source : Revista Oeste. Par Xavier Gruffat (analyse).

Tourisme – Perspectives hivernales positives pour le tourisme suisse

ZURICH – La saison hivernale s’annonce favorablement pour les professionnels du tourisme, en témoigne la hausse à deux chiffres escomptée pour les nuitées hôtelières. Des effets de rattrapage de la clientèle étrangère devraient soutenir la reprise, indique jeudi l’institut de recherches macroéconomiques BAK Economics. Néanmoins, il faudra attendre la saison hivernale 2023/24 pour revenir au niveau d’avant la pandémie.

Au cours de l’hiver 2022/23, les nuitées devraient progresser de 13%, soit 1,9 million de plus que lors de la même période l’année dernière, projettent les économistes de l’institut bâlois. Le total des nuitées est attendu à 16,5 millions.

En dépit de l’inflation élevée et du franc fort, la clientèle étrangère devrait être plus nombreuse tandis que la demande domestique, escomptée en léger repli de 2%, devrait se maintenir à un niveau élevé, quand bien même les clients suisses seront plus nombreux à céder à l’appel de l’étranger.

En effet, de nombreux ménages ont pu épargner pendant la pandémie et les économistes s’attendent à ce qu’ils soient moins sensibles aux hausses de prix qu’avant la crise. D’autant plus que l’inflation dans plusieurs pays européens est largement supérieure à celle en Suisse, ce qui compense en partie l’effet du franc fort, les prix des forfaits ou des hôtels ayant tendance à augmenter plus fortement dans les autres pays. Les économistes tablent ainsi sur une hausse de 26% ou 1,1 million des nuitées pour les hôtes européens, à peine en dessous du niveau d’avant crise.

Tourisme - Perspectives hivernales positives pour le tourisme suisse

Encore du chemin vers le niveau d’avant crise

La Suisse tire également profit de son image de stabilité: même en cas de nouvelle vague d’infections, les voyageurs peuvent s’attendre à des restrictions sanitaires moins strictes que dans d’autres pays. Ainsi, les nuitées des marchés lointains devraient enfler d’un million par rapport à l’hiver dernier.

Les clients chinois continueront néanmoins de manquer à l’appel en raison de la politique de voyage restrictive en Chine, tout comme les clients russes. En outre, les prix des billets d’avion, en particulier pour les marchés lointains, ont augmenté et le tourisme d’affaires ne connaît qu’une lente reprise. Tous ces facteurs, en plus d’une détérioration générale de la conjoncture, expliquent pourquoi le nombre de nuitées ne renouera pas encore cet hiver avec son niveau d’avant-crise.

En 2022, les nuitées hôtelières dans toute la Suisse sont attendues à 36,5 millions (+31,4%), avec une croissance en premier lieu portée par la clientèle européenne et les Etats-Unis. En 2023, les économistes tablent sur à 38,9 millions (+6,5%), tandis que 2024 devrait voir le niveau d’avant crise dépassé, à 40,1 millions, grâce au retour espéré de la clientèle chinoise.

Le 3 novembre 2022. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

Démission Sommaruga – Simonetta Sommagura quitte le Conseil fédéral fin décembre

BERNESimonetta Sommaruga quittera le Conseil fédéral fin décembre. La ministre de l’énergie a annoncé sa décision mercredi, à la surprise générale. Elle a invoqué la santé de son mari.

“Cette décision est abrupte et arrive plus tôt que prévu”, a dit Simonetta Sommaruga. Son choix est lié à la santé de son mari, hospitalisé la semaine dernière suite à un AVC.

“Un choc”, qui ne lui permet pas de continuer comme avant. Cet événement représente une coupure, pour la Bernoise de 62 ans. “J’ai informé mes collègues au Conseil fédéral ce matin de ma décision.” La fonction de conseillère fédérale réclame une disponibilité de tous les instants.

Encore deux mois

Démission Sommaruga - Simonetta Sommagura quitte le Conseil fédéral fin décembre

“Ces douze dernières années, j’ai servi dans ce poste avec passion, jusqu’au bout.” “Je vais travailler encore deux mois avec toutes mes forces”, a assuré Simonetta Sommaruga. De gros dossiers sont sur la table du gouvernement et de son département, au premier plan la crise énergétique.

Interrogée sur la politique énergétique du gouvernement, elle a rappelé que celle-ci n’avait pas échoué. L’Europe connaît un problème d’approvisionnement en gaz en raison de la guerre en Ukraine. “La dépendance totale de l’étranger nous rend vulnérables. Nous avons trop tablé sur les importations et trop peu sur des investissements directs en Suisse. Mais des corrections sont en cours”.

Course à la succession

Avec cette annonce, deux postes au sein du Conseil fédéral devront être repourvus. Le ministre des finances Ueli Maurer avait annoncé son départ le 30 septembre. Le groupe UDC doit maintenant choisir son ticket parmi cinq candidats.

La démission de Simonetta Sommaruga pourrait rebattre les cartes de la succession. Plusieurs noms ont circulé par le passé: les conseillères nationales Flavia Wasserfallen et Nadine Masshardt, le conseiller national Matthias Aebischer, la conseillère d’Etat Evi Alleman, toutes candidatures bernoises. Les noms de la conseillère nationale Priska Seiler-Graf (ZH) et des conseillers aux Etats Eva Herzog (BS) et Daniel Jositsch (ZH) ont également été évoqués.

On ne peut pas encore exclure que les Verts se lancent dans la course. Si le parti écologiste a renoncé à s’attaquer à un siège UDC, il n’a pas caché son envie de siéger prochainement au Conseil fédéral. La droite pourrait être tentée de lui “offrir” le siège du PS.

Douze ans au gouvernement

La Bernoise de 62 ans est entrée au Conseil fédéral en 2010, à la suite du Zurichois Moritz Leuenberger. Elle a d’abord pris les rênes du Département fédéral de justice et police, qu’elle a conduit jusqu’à fin 2018. Sa principale réalisation est la grande réforme de l’asile, acceptée par le peuple en 2016.

Elle a ensuite repris le grand département qu’elle convoitait, celui de l’énergie, de l’environnement et des transports. Son ambitieuse réforme de la loi sur le CO2 a été toutefois refusée par le peuple en 2021. Elle a remis l’ouvrage sur le métier avec une réforme de la loi sur les énergies renouvelables. La guerre en Ukraine et la crise énergétique qui se profilent ont marqué la fin de son mandat.

Le 2 novembre 2022. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

LOVE BLOG – 3 piliers essentiels pour faire durer le lien du couple

À l’image d’un jardin, la relation entre le couple a besoin d’être nourrie et entretenue pour pouvoir s’embellir avec le temps. Seule une relation qui évolue et s’épanouit peut durer. Une étude publiée en 2017 dans la revue québécoise de psychologie, Bouffard, L. (2017). La vie de couple et le bonheur. (DOI : 10.7202/1040774ar), montre ce lien significatif qui s’établit entre la vie à deux et le bonheur. Elle fait apparaître que l’amour est le véritable ciment d’une relation durable, mais cet amour doit être considéré dans tous ses aspects. Il a ainsi besoin d’être nourri de passion, d’intimité et d’engagement qui constituent une force motrice pour unifier le couple. Une relation qui évolue avec les changements induits par les différentes périodes de la vie que le couple est amené à traverser permet de franchir de nombreux obstacles et d’être heureux dans le mariage.

1. La passion

La vie change au cours du mariage. Pour différentes raisons, la passion peut s’enflammer ou au contraire s’émousser avec le temps. Certains facteurs comme l’âge, les difficultés financières, professionnelles ou autres viennent le plus souvent perturber l’équilibre du couple. C’est pour cette raison qu’il est essentiel de raviver en permanence la passion et l’attirance. Chacun rêve de trouver l’amour avant de se marier. La personne idéale est généralement définie comme celle avec qui on pourra vieillir, ce qui donne une importance particulière au soutien et à l’affection mutuelle tout au long de la vie. Si chaque partenaire cherche à instaurer en toute circonstance la relation intense qui caractérise les débuts d’une relation, le mariage pourra résister à l’usure du temps.

L’amour passion se transforme naturellement en une relation plus complexe avec les années, mais le nourrir de tendresse, d’amitié, de désir de mieux comprendre l’autre, de partager chaque instant de sa vie et d’entretenir les sentiments et l’attirance qui ont fait naître le mariage, aide à consolider le lien du couple. En effet, la similarité dans les intérêts et le goût, qui a favorisé la première rencontre et le début de la relation, a besoin de se transformer en complémentarité pour éviter de creuser les différences qui éloignent. C’est cette complémentarité qui aide à combler les différences et rapproche les conjoints. Il ne faut donc pas s’étonner de voir qu’au fil du temps le partenaire ne ressemble plus à celui qui nous a rendu fou au moment de la rencontre. La raison est simplement que nous n’avons encore connu qu’un aspect de sa personnalité, c’est en essayant de mieux le connaître que nous pourrons favorablement combler les différences sans susciter trop de conflits.

3 piliers essentiels pour faire durer le lien du couple

2. L’intimité

Il ne suffit cependant pas d’entretenir la passion, mais aussi l’intimité. L’intimité se traduit ici par l’autonomie et l’indépendance. Autrement dit, la relation doit susciter la confiance et l’autonomie et non le contrôle. Favoriser les émotions et les comportements positifs améliore la qualité de la relation et contribue à prolonger sa durée. Si les deux partenaires se sentent bien, possèdent un petit jardin d’intimité qui lui permet de se ressourcer, ils peuvent pleinement s’investir dans leur couple et se libérer de toute pression émotionnelle qui risque d’épuiser leur énergie. Deux personnes qui s’aiment sont capables de se faire confiance et de chercher, malgré les défauts de l’autre, à le pardonner, même si cela s’avère parfois très difficile.

3. L’engagement

L’engagement reflète le pacte d’alliance qui a poussé le couple à s’unir. Il relève de la volonté de chacun de faire durer leur relation et leur mariage. Cet engagement passe par le respect mutuel et le respect de certaines balises qui ont été établies ensemble tel que la religion, l’éducation des enfants, la répartition des tâches dans le ménage ou encore la gestion financière. Pour cultiver cet engagement, le consensus est inévitable dans les prises de décision et dans le choix des objectifs du couple. Cet ingrédient principal qui fait durer la relation tient également compte de la complémentarité en cherchant à concilier les buts personnels ainsi que l’enrichissement de chacun avec l’épanouissement du couple. Une fois que les deux partenaires arrivent à trouver une satisfaction de vivre ensemble, la relation bénéficie d’une fondation plus solide. Attention, l’engagement est aussi quelque chose qui se construit avec l’évolution de la période de la vie, il demande des efforts qui sont dans la plupart des cas mis à rude épreuve dans les moments difficiles. Mais une fois établi, il offre la preuve d’une connaissance et acceptation de l’autre tel qu’il est dans toute sa beauté, mais aussi dans ses faiblesses et ses défauts.

Le 2 novembre 2022. Par la rédaction de Romanvie. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay© 2022

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Football – Ueli Maurer sera au Quatar pour le match Suisse-Brésil

BERNEUeli Maurer ira à la coupe du monde de football au Quatar. C’est le seul conseiller fédéral qui a confirmé sa présence au grand raout, controversé pour des questions de respect des droits humains et du climat. La ministre des sports Viola Amherd ne s’y rendra pas.

Les Départements fédéraux des finances (DFF) et de la défense et des sports (DDPS) ont confirmé ces informations à Keystone-ATS, suite à des articles parus mardi dans les journaux alémaniques de Tamedia et de CH Media.

Pour l’instant, aucun autre ministre n’a prévu de s’y rendre, a indiqué Ursula Eggenberger, porte-parole de la Chancellerie fédérale. Cela pourrait encore changer et dépendra des agendas des conseillères et conseillers fédéraux.

Viola Amherd soutiendra l’équipe de Suisse depuis chez elle, a précisé le DDPS. Le département n’a pas précisé pourquoi la ministre des sports ne se rendait pas au Quatar.

Ueli Maurer a lui planifié un voyage de travail à la fin novembre au Proche-Orient, a dit son chef de la communication Peter Minder. En conclusion de ce déplacement, M. Maurer suivra le match Suisse-Brésil, sur invitation de la Fédération suisse de football et de la Fifa.

Football - Ueli Maurer sera au Quatar pour le match Suisse-Brésil

Echanges intenses avec le Quatar

Ueli Maurer, qui quittera le Conseil fédéral en décembre, s’est déjà rendu au Quatar en juillet 2021, puis en mars dernier. Les discussions ont alors notamment porté sur la livraison de gaz liquéfié à la Suisse, dans le contexte de la guerre en Ukraine. Le conseiller fédéral a aussi accueilli en septembre le ministre quatari des finances, Ali bin Ahmed Al Kuwari, pour parler de questions énergétiques.

La coupe du monde de football a lieu du 20 novembre au 18 décembre. De nombreux appels au boycott ont été lancés. En Suisse, certaines villes ne veulent pas de fan-zones sur la voie publique.

Les ONG reprochent à l’Emirat de ne pas respecter les droits humains fondamentaux, notamment ceux des femmes. La situation des travailleurs émigrés a aussi été dépeinte à de nombreuses reprises comme lamentable. Des enquêtes journalistiques ont fait état de conditions de travail proches de l’esclavage. Le Quatar a depuis promis des améliorations.

La durabilité de cette coupe du monde a également fait couler beaucoup d’encre. Le petit Etat du Golfe n’a aucune tradition footballistique et tous les stades ont dû être construits spécialement pour l’occasion. Des accusations récurrentes de corruption concernant l’attribution de cette coupe au Quatar ont également fait la une des médias depuis des années.

Le 1 novembre 2022. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

Italie – Meloni s’en prend aux rave-party

ROMEAu nom de l’ordre et pour lutter contre les nuisances, le gouvernement de Giorgia Meloni est parti en guerre contre les rave-party. Il a musclé les peines prévues pour les organisateurs et les participants.

Le texte approuvé lundi en conseil des ministres préoccupe l’opposition, qui craint qu’il ne puisse s’appliquer arbitrairement à toute forme de manifestation publique.

“C’est une erreur gravissime. Les ‘raves’ n’ont rien à faire dans un tel texte. C’est la liberté des citoyens qui est remise en cause”, s’est alarmé le patron du Parti démocrate, Enrico Letta, sur Twitter.

L’écrivain Erri di Luca a ironisé sur le “grave danger des manifestations musicales libres et gratuites”. “La jeunesse condamnée à l’échafaud”, a-t-il réagi lui aussi sur le réseau social.

Deux poids deux mesures

L’indignation est d’autant plus vive que les forces de l’ordre ont confisqué une sono d’une valeur de 150’000 euros lundi lors d’une intervention contre une rave à Modène (nord) alors que 2000 personnes ont rendu hommage dimanche sans être inquiétés au dictateur fasciste Benito Mussolini dans sa ville natale de Predappio (nord).

“Qui décide de ce qui est dangereux? Une rave ou un rassemblement de chemises noires qui insultent notre constitution?”, s’interrogeait mardi la députée démocrate Ilenia Malavasi.

Pour Dario Accolla, militant de la communauté LGBT dont Giorgia Meloni dénonce régulièrement le “lobby” et qu’elle accuse de promouvoir “les théories de genre”, “ils veulent simplement nous interdire de manifester”.

L’opposition critique également les priorités du gouvernement qui, pour son premier conseil des ministres, a approuvé des sanctions contre les rave-party et autorisé la réintégration de milliers de soignants “no vax” mais fait l’impasse sur l’aide aux ménages et aux entreprises face à l’inflation.

Italie – Meloni s’en prend aux rave-party

“La fête est finie”

Du côté de la majorité, on se félicite de la réforme qui prévoit désormais jusqu’à six ans de prison et 10’000 euros d’amende pour les organisateurs ou les promoteurs de fêtes illégales occasionnant “l’invasion de terrains et d’édifices en présence de plus de 50 personnes” et sont susceptibles de provoquer “des dangers pour la sécurité publique, l’ordre public ou la santé publique”.

“La fête est finie”, a twitté Matteo Salvini, chef de la Ligue et ministre des Infrastructures.

Ces dispositions légales sont “déjà en vigueur dans d’autres pays”, a plaidé le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi.

“Elles offrent des instruments nouveaux et plus efficaces grâce auxquels il sera possible d’intervenir rapidement pour endiguer un phénomène particulièrement coûteux pour l’Etat, et donc pour la collectivité, en ce qu’il exige l’engagement de ressources importantes et de nombreux agents des forces de l’ordre”, a-t-il expliqué.

Pour lui, la rave de Modène et la réunion de nostalgiques fascistes à Predappio sont “deux choses totalement différentes”: “Predappio est une manifestation qui se tient depuis de nombreuses années. S’agissant de la rave party, il y a eu une plainte du propriétaire” des terrains.

Brassard nazi

Interrogée par la presse italienne sur le soupçon de complaisance de sa majorité envers les militants néofascistes de Predappio, Giorgia Meloni a répondu: “Vous savez ce que je pense, politiquement, c’est très éloigné de moi”.

Plusieurs membres de son gouvernement et du parlement ont été épinglés par les médias ces dernières semaines pour leurs déclarations passées ou récentes concernant le fascisme et Mussolini.

Lundi, la première ministre a entériné la nomination des ministres délégués. Parmi eux, Galeazzo Bignami, nommé aux Infrastructures, photographié en 2005 avec un brassard nazi lors d’une fête privée.

“Quand le passé ne passe pas. Ombres noires sur le choix des ministres délégués”, a titré mardi le quotidien de centre-gauche La Repubblica.

Depuis sa victoire aux élections du 25 septembre, Mme Meloni, qui a fondé le parti post-fasciste Fratelli d’Italia, n’a de cesse de prendre ses distances avec le régime du “Duce”.

Elle qui déclarait, jeune militante de 19 ans, que Mussolini avait été “un bon politicien”, condamne aujourd’hui son autoritarisme, ses lois anti-juives et la déportation des juifs vers les camps nazis. Il s’agit pour elle “du point le plus noir de l’Histoire de l’Italie, une honte qui entachera notre peuple à jamais”.

Le 1 novembre 2022. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

Conservatisme, des hauts (USA) et des “bas” (Brésil) – quelques leçons

SAO PAULOLe conservatisme chrétien se porte plutôt bien en Occident, le gouvernement Bolsonaro a perdu au Brésil face à Lula pour seulement 2 petits points de pourcentage comme Romanvie.ch en a parlé en ayant presque tous les grands médias (y compris les instituts de sondage médiocres) contre lui et dans quelques jours le parti Républicain devrait avoir à nouveau la majorité au congrès américain. On va découvrir que le conservatisme ne doit jamais être en faveur de la théorie de genre.

Brésil

Le Brésil est un pays plutôt pauvre avec d’importantes poches de pauvreté dans le nord-est du pays comme l’état de Baia. Un endroit où le parti des travailleurs (PT) a réussi à avoir environ 70% des votes et assurer une victoire au leader de la gauche. Avec seulement 51% des votes, Lula ne pourra pas non plus mener des réformes trop à gauche. Rappelons qu’une partie importante du congrès à Brasilia compte des politiciens conservateurs.

Etats-Unis, quelques éléments du succès – médias presque toujours opposés

Comme l’explique Newt Gingrich dans une vidéo de fin octobre 2022 avec Jordan Peterson, pour avoir du succès le parti doit avoir un grand thème national le plus porteur possible. On peut penser par exemple à l’UDC qui en Suisse a toujours été très fort pour choisir des “mythes” ou éléments nationaux comme par exemple un contrôle de l’immigration. Newt Gingrich a travaillé sur la stratégie électorale de Ronald Reagen. M. Gingrich relève aussi que dans presque tous les pays de l’Occident les médias (mainstream) sont opposés aux conservateurs. Au Brésil, sauf peut-être la puissante TV Record (et leur site R7.com) d’Edir Macedo, presque tous les grands médias étaient clairement contre Bolsonaro (Groupe Globo, Groupe Folha de S.Paulo, Estadão).

Budget

Il est évident que pour tout conservateur, le budget reste très important. On a en Suisse un excellent ministre des finances (sortant), Ueli Maurer, qui va dans le sens d’une orthodoxie conservatrice.

Danger des managers dans l’état, vision !

Aux Etats-Unis, dans le parti Républicain il y a beaucoup de managers qui n’ont pas de vision pour le conservatisme moderne, comme l’explique Newt Gingrich. Comme la gauche sait proposer des utopies, la droite conservatrice doit être capable de transmettre une vision aux citoyens, souvent la droite manque de vision. Souvent le succès dans le parti Républicain vient justement d’outsider comme Ronald Reagen, Donald Trump ou Newt Gingrich qui ont une vision. La vision de Donald Trump est d’avoir une vision claire, America first (En premier l’Amérique).

Résoudre la violence

Un point très important d’un parti conservateur est très strict sur la lutte contre la violence, comme par exemple la petite délinquance (on peut penser en Suisse à Lausanne ou Genève) ainsi que contre le trafic de drogue.

Etat faible, grand Dieu

Il est évident que dans le conservatisme l’état ne doit pas être trop grand, et si possible Dieu doit être dans le coeur des citoyens. C’est assez logique. Il faut laisser à la gauche (française notamment) l’idée d’état providence. Par conséquent la politique devient sacrée, en abandonnant Dieu.

Théorie de genre, non !

Faire naître le doute sur le sexe d’un enfant peut être très dangereux pour une société, en provoquant des maladies psychiques sérieuses. Pour rappel la théorie de genre estime qu’un enfant, tous les enfants, ne naît pas fille ou garçon mais neutre, qu’il/elle peut choisir son genre. Le conservatisme doit absolument défendre des traditions millénaires et surtout ne pas instaurer des pronoms (il, lui…) dans l’administration. Le psychologue Jordan Peterson estime que même si on peut sauver une infime minorité d’enfants de facto sans identité du sexe claire (transsexuelle, hermaphrodite), on sacrifie peut-être un millier d’enfants avec une identité sexuelle claire pouvant souffrir de maladies psychiques.

Le 31 octobre 2022. Par Xavier Gruffat.

Brésil – Victoire de Lula: une nouvelle “vague rose” en Amérique Latine ?

Par Mariëtte Le Roux, AFP

RIO DE JANEIROLa victoire, même étriquée, de Lula dimanche au second tour de la présidentielle au Brésil consacre le retour en puissance de la gauche en Amérique Latine, mais selon des analystes les électeurs ont voté surtout par “dégagisme”.

Une série de succès électoraux de la gauche depuis quatre ans au Mexique, en Argentine, en passant par la Bolivie ou la Colombie rappelle le début des années 2000 lorsqu’une “vague rose” avait déferlé sur le continent.

Sauf que cette fois-ci, les électeurs ont moins voté par adhésion particulière aux idées de gauche que par volonté de changement et pragmatisme après les effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 et de la crise économique, selon des experts.

“Il s’agit plus d’une tendance de rejet qu’autre chose, de gens qui cherchent une alternative”, explique à l’AFP l’analyste Michael Shifter, de l’institut Dialogue inter-américain.

“Ce n’est pas parce que les latino-américains sont devenus plus de gauche. Je ne pense pas qu’il y ait de preuves pour soutenir cela”, ajoute-t-il.

Jair Bolsonaro, même avec ses sorties racistes, sexistes et homophobes, son style agressif, ou sa gestion du Covid qui a fait plus de 687’000 morts au Brésil, a failli être réélu et déjouer les pronostics initiaux qui donnaient Lula largement vainqueur.

Brésil - Victoire de Lula: une nouvelle "vague rose" en Amérique Latine ?

Optimisme

La tendance au “dégagisme” a commencé en 2018 au Mexique avec l’élection d’Andres Manuel Lopez-Obrador puis s’est poursuivie en Argentine, en Bolivie, au Pérou, au Honduras, au Chili puis enfin en Colombie en juin cette année avec l’élection du premier président de gauche dans l’Histoire du pays.

Lula, qui fait un retour spectaculaire au premier plan, faisait partie de la “vague rose” initiale qui a également vu l’ascension de dirigeants de gauche tels que Evo Morales en Bolivie, Michelle Bachelet au Chili, Rafael Correa en Equateur et Hugo Chavez au Venezuela.

Les deux mandats de Lula de 2003 à 2010 ont permis à quelque 30 millions de Brésiliens de sortir de la pauvreté.

“Il y avait une vague très optimiste de gouvernements de gauche qui essayaient de réduire la pauvreté, de s’attaquer aux inégalités. Et les conditions économiques étaient surtout bien meilleures”, dit à l’AFP Guilherme Casaroes, analyste politique à la Fondation Getulio Vargas.

Puis est survenue la crise financière mondiale de 2008 qui a ravagé l’Amérique latine, tributaire des exportations, et déclenché un virage en masse vers la droite.

Mais cette génération de dirigeants de droite n’ont pas relevé le défi d’une crise économique aggravée par une pandémie qui a mis en évidence et accentué l’inégalité d’accès aux soins de santé et à l’éducation. Nouvelles aspirations de toute une jeunesse.

Des figures de gauche, représentant un changement, ont été propulsées au pouvoir, malgré une défiance forte vis-à-vis du “communisme” sur ce continent.

“Gouvernements autoritaires”

“La droite était au pouvoir dans presque tous les pays mais pratiquement aucun de ces présidents n’a réussi à apporter de changement. Il est logique que les gens se tournent vers la gauche”, analyse Leonardo Paz, consultant pour le Brésil auprès de l’International crisis group (ICG).

Ces dirigeants de gauche forment un groupe hétéroclite, selon M. Casaroes. “Vous avez des gouvernements autoritaires au Nicaragua et au Venezuela, un populiste de gauche au Mexique, et des gouvernements relativement faibles au Chili, en Colombie et en Argentine”, estime-t-il.

Lula – généralement considéré comme modéré et pragmatique plutôt que radical ou populiste – aurait a priori du mal à mener à bien tout projet visant à encourager l’intégration politique ou économique régionale.

“À l’heure actuelle, à mon avis, ce virage à gauche est moins coordonné” qu’avec la première “vague rose”, estime Leonardo Paz.

Néanmoins, tous les dirigeants latino-américains ont chaleureusement salué dimanche la victoire de Lula. Le président de centre-gauche argentin, Alberto Fernandez, a estimé qu’elle “ouvre une nouvelle ère dans l’histoire de l’Amérique latine” avant de s’empresser, dès lundi, de se rendre à Sao Paulo pour rencontrer le président-élu qui entrera officiellement en fonctions le 1er janvier.

Et ce tournant à gauche n’a rien d’inéluctable, selon M. Shifter. “Si Lula ne réussit pas, cela pourrait aller dans l’autre sens dans quatre ans”.

“S’il ne satisfait pas les électeurs brésiliens, ils le rejetteront et iront vers quelqu’un qui est plus à droite”, dit-il.

Le 31 octobre 2022. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay

Danemark – Cinq choses à savoir sur les élections du 1er novembre 2022

Par Camille BAS-WOHLERT, AFP

COPENHAGUELe Danemark vote le mardi 1er novembre 2022 pour des législatives qui s’annoncent serrées entre la gauche sortante et un bloc rassemblant droite et extrême-droite. Voici cinq choses à savoir sur le pays scandinave, terre d’éoliennes et de Lego, qui partage une frontière avec le Canada.

Petit et géant à la fois

Sur quelque 43’000 km2, le Danemark métropolitain compte 5,9 millions d’habitants, dont quelque 4,3 millions d’électeurs, répartis entre la péninsule du Jutland au nord de l’Allemagne et pas moins de 444 îles.

Mais avec ses deux territoires autonomes, les îles Féroé dans l’Atlantique nord et surtout le Groenland et ses plus de 2 millions de km2 dans l’Arctique, le royaume peut revendiquer le rang de plus vaste pays de l’Union européenne et douzième du globe.

Féroé et Groenland, qui ont aussi un parlement local, ont en tout quatre sièges sur les 179 du Parlement danois, le Folketing. Avec des sondages serrés, ceux-ci pourraient être décisifs dans la formation de la majorité parlementaire.

En 1998, l’élection d’un député de gauche aux îles Féroé, avec seulement 176 voix d’avance, avait permis au social-démocrate Poul Nyrup Rasmussen de former un gouvernement soutenu par une majorité au Parlement.

Danemark - Cinq choses à savoir sur les élections du 1er novembre 2022

Ligne dure sur l’immigration

Dans un pays où l’extrême droite est influente depuis la fin des années 90, la ligne en matière d’immigration est particulièrement dure, sur presque tous les bancs.

Quoiqu’à la tête d’un parti social-démocrate de centre-gauche, la Première ministre sortante Mette Frederiksen a été l’avocate d’un objectif de “zéro réfugié” dans le pays scandinave depuis son arrivée au pouvoir en 2019.

Le pays, qui multiplie les initiatives pour décourager les arrivées et l’obtention de la nationalité danoise, avait été en 2020 le premier – et à ce jour le seul – en Europe à retirer leur permis de séjour à des réfugiés syriens de la région de Damas, au motif que la situation y serait désormais suffisamment sûre.

Comme le Royaume-Uni, le gouvernement sortant ambitionne d’ouvrir des centres à l’étranger pour délocaliser les demandeurs d’asile, avec des discussions avancées avec le Rwanda.

Dès le début de la crise migratoire de 2015, le Danemark avait adopté différentes mesures dissuasives dont une loi sur la confiscation des biens des migrants, visant à contribuer au financement de leur prise en charge.

Préoccupation climatique

Dans ce petit pays, qui se veut champion des énergies vertes, le climat est l’une des premières préoccupations des habitants. Selon un récent sondage, 36% des Danois estiment que le prochain gouvernement doit donner la priorité au climat, derrière la santé et la politique économique.

Dans un pays qui se prévaut d’utiliser une électricité issue à 67% d’énergies renouvelables (47% provenant de l’énergie éolienne et 11% de la biomasse), la production porcine, parmi les plus importantes du monde, est très polluante. Le gouvernement social-démocrate entend introduire une taxe carbone sur l’agriculture, une mesure soutenue par la majorité des autres formations.

L’objectif du pays nordique, terre du numéro 1 mondial des éoliennes Vestas, est de réduire de 70% ses émissions d’ici 2030, contre une réduction de 55% dans l’ensemble de l’UE, et d’atteindre la neutralité climatique en 2050, comme l’ensemble des pays européens.

Modèle social et progressisme

Le Danemark s’enorgueillit d’un modèle social performant, financé par des impôts élevés, qui offre à chacun un filet de sécurité face au chômage ou à la maladie. L’accès à l’éducation et aux soins sont gratuits, et la semaine de travail ne dépasse pas 37 heures.

La défense de la liberté d’expression est une pierre angulaire de la société danoise qui se veut moderne et progressiste. Le pays compte les plus grandes banques de sperme du monde et les donneurs peuvent choisir un strict anonymat.

L’homosexualité a été dépénalisée dès 1933 et le royaume est aussi le premier pays au monde à avoir autorisé l’union de personnes du même sexe avec la création d’un partenariat enregistré en 1989. L’un des emblèmes de Copenhague est le quartier libertaire de Christiania qui abrite depuis les années 1970 une communauté autogérée et dont l’artère principale est célèbre pour ses étals garnis de haschisch.

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Royaume du vélo

La victoire de Jonas Vingegaard lors du Tour de France 2022, commencé à Copenhague, a mis l’accent sur la passion cycliste des Danois.

Ce plat pays, dont le point culminant s’élève à 170 mètres, compte plus de 12’000 km de pistes cyclables et 15% des déplacements quotidiens se font à vélo, été comme hiver. A Copenhague, qui revendique le titre de capitale mondiale du vélo, il y a cinq fois plus de bicyclettes que de voitures.

Outre la petite reine, le sport est omniprésent dans le royaume scandinave. Les Danois, qui ont inventé le handball à la fin du XIXème siècle, comptent parmi les plus sportifs de l’Union européenne: 59% d’entre eux ont une pratique sportive au moins une fois par semaine.

Le 30 octobre 2022. Source : Keystone-ATS (Romanvie.ch est client de l’agence). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay