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Apple promet 500 milliards de dollars d’investissement aux USA

WASHINGTONApple a annoncé lundi vouloir investir plus de 500 milliards de dollars (environ 449 milliards en francs au cours du jour) aux États-Unis durant les quatre prochaines années et promis 20’000 embauches, au moment où le président américain Donald Trump pousse les entreprises du pays à rapatrier leur production sur le sol américain.

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Apple promet 500 milliards de dollars d'investissement aux USA

“Apple a annoncé aujourd’hui son plus important engagement de dépenses jamais réalisé, avec des plans pour dépenser et investir plus de 500 milliards aux États-Unis au cours des quatre prochaines années”, a déclaré le géant californien dans un communiqué.

Le groupe de Cupertino précise vouloir financer des projets dans les domaines de l’intelligence artificielle, l’ingénierie ou encore la formation.

Il prévoit par ailleurs d’augmenter les capacités de ses sites de production américains existants ainsi que la construction d’ici 2026 d’une nouvelle usine à Houston, dans l’État du Texas, pour produire des serveurs qui étaient jusqu’à présent fabriqués “en dehors des États-Unis”, détaille le communiqué, précisant que ce nouveau site va “créer des milliers d’emplois”.

Au total, l’ensemble de ces projets devrait permettre d’embaucher 20.000 collaborateurs supplémentaires au cours des quatre prochaines années, affirme Apple.

Cette annonce survient après des annonces du président américain Donald Trump, visant à imposer de nouveaux droits de douanes sur une vaste gamme de produits étrangers et plus particulièrement chinois, allant des semi-conducteurs aux voitures en passant par les produits pharmaceutiques. Ceci afin – entre autres – d’inciter les entreprises américaines à relocaliser leur production aux États-Unis.

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Le 24 février 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Allemagne – Les conservateurs remportent les élections

BERLINLes conservateurs de Friedrich Merz ont nettement remporté les élections législatives dimanche en Allemagne, marquées aussi par une progression inédite de l’extrême droite dans la première puissance européenne, selon les sondages à la sortie des urnes.

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Ce coup de barre à droite intervient à un moment charnière pour l’Allemagne, abasourdie par les annonces fracassantes de l’administration de Donald Trump sur la guerre en Ukraine, les craintes de rupture du lien transatlantique et les menaces de hausse des droits de douane.

Donnés gagnants depuis plusieurs mois, les conservateurs de la CDU et leur allié bavarois CSU sont crédités d’un score autour de 29% dans ces sondages effectués à la sortie des urnes et diffusés par les télévisions publiques ARD et ADF.

L’Alternative pour l’Allemagne (AfD) pointe en deuxième position en obtenant 19,5 à 20%, soit le double d’il y a quatre ans et un score historique pour cette formation d’extrême droite née en 2013.

Sa cheffe de file, Alice Weidel, a salué le “résultat historique” de son parti. “Nous n’avons jamais été aussi forts au niveau national”, a-t-elle déclaré.

Le camp conservateur exclut toutefois toute une alliance avec l’AfD malgré un “flirt” parlementaire sur les questions d’immigration et de sécurité durant la campagne électorale.

Le chancelier sortant Olaf Scholz n’a pas su convaincre les nombreux indécis de soutenir son parti social-démocrate (SPD), qui récolte seulement entre 16% et 16,5%.

C’est une débâcle sans précédent pour le plus vieux parti d’Allemagne depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Autre perdant de ce scrutin, les Verts, alliés au gouvernement Scholz, dans une fourchette de 12-13,5 %.

Allemagne - Les conservateurs remportent les élections

Attentats

La campagne électorale, après l’implosion en novembre de coalition au pouvoir, s’est déroulée dans un climat intérieur pesant après plusieurs attaques meurtrières impliquant des étrangers ces dernières semaines, qui ont ébranlé l’opinion et favorisé les mouvements de droite et d’extrême droite.

Le dernier a eu lieu vendredi soir. Un jeune réfugié syrien est soupçonné d’avoir grièvement blessé un touriste à coups de couteau dans le Mémorial de l’Holocauste à Berlin. Il voulait “tuer des Juifs”, selon la justice.

Brève et intense, la campagne a aussi été mouvementée, marquée par le retournement d’alliance des Etats-Unis vis-à-vis des partis centristes en Allemagne, alliée historique de Washington.

L’AfD a bénéficié du soutien appuyé pendant des semaines de l’entourage de Donald Trump: son conseiller Elon Musk, homme le plus riche du monde, n’a cessé de promouvoir Alice Weidel sur sa plateforme X.

Les législatives anticipées, suite à la rupture en novembre du gouvernement d’Olaf Scholz, se tiennent en outre la veille du troisième anniversaire de l’invasion russe en Ukraine, vécue comme un choc en Allemagne.

Le conflit a mis fin à son approvisionnement en gaz russe bon marché, et favorisé sa glissade dans la récession, et le pays a accueilli plus d’un million d’Ukrainiens.

La perspective d’une paix réglée “dans le dos” de Kiev et des Européens inquiète tout autant.

Gouvernement à Pâques?

Dans ce contexte, la formation la plus rapide possible d’un exécutif en Allemagne est ardemment souhaitée par ses partenaires européens.

Friedrich Merz, qui avait déclaré viser Pâques, devrait se tourner vers le SPD.

Cette alliance baptisée “grande coalition” ou “Groko” entre les deux formations qui ont dominé le paysage politique de l’après-guerre, est aussi la coalition privilégiée par les Allemands, en mal de stabilité après les disputes incessantes du gouvernement tripartite d’Olaf Scholz avec les Verts et les libéraux du FDP.

M. Merz a dit à cet égard vouloir éviter un attelage à trois.

Les résultats de petits partis et leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5% des suffrages pour entrer au Bundestag pourraient à cet égard jouer un rôle important.

Selon les sondages à la sortie des urnes, le FDP flirte avec cette barre des 5%, tout comme BSW, nouvelle formation de gauche conservatrice, qui prône l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine. La gauche radicale Die Linke confirme sa remontada des dernières semaines (8,5 à 9%).

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Le 23 février 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Les nuitées hôtelières frôlent les 43 millions en 2024

ZURICHLe tourisme suisse continue de surfer sur une tendance positive. A la faveur de l’augmentation de la demande étrangère, les nuitées hôtelières ont à nouveau inscrit une progression l’année dernière.

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Les nuitées hôtelières frôlent les 43 millions en 2024

“Nous pensons que nous pourrons continuer à croître un peu en 2025, mais l’effet de reprise post-pandémie va encore s’estomper”, a expliqué jeudi devant la presse Martin Nydegger, directeur de Suisse Tourisme.

L’organisation de promotion de la Suisse comme destination touristique a rebondi sur les statistiques annuelles de l’hôtellerie dévoilées le même jour. En 2024, les nuitées hôtelières ont augmenté de 2,6% sur un an à 42,8 millions, selon l’Office fédéral de la statistique (OFS).

“L’occupation des hôtels n’a pas augmenté dans la même proportion que celle des nuitées”, a nuancé Martin von Moos, président d’Hôtellerie Suisse. Durant l’année 2024, le taux net d’occupation des chambres s’est monté à 55,1%, soit une augmentation de 0,1 point par rapport à 2023. Si la situation s’est stabilisée désormais, la branche a dû composer au cours des dernières années avec la forte augmentation du niveau des salaires et des coûts.

La demande a été portée à nouveau par la clientèle étrangère, pour laquelle les nuitées se sont inscrites en hausse de 5,1% à 22,0 millions. En 2023, ces dernières avaient également enregistré une solide croissance de 21,8%. Les clientèles américaine, mais également asiatique, ont particulièrement soutenu la progression.

Par pays, les nuitées des hôtes venus des Etats-Unis ont bondi de 13,9% sur un an, atteignant ainsi le plus haut niveau jamais observé. Il s’agit désormais du deuxième marché le plus important après l’Allemagne.

“Nous avions tablé sur un essoufflement de la demande américaine, mais cela ne s’est pas produit, les Américains continuent de se rendre en Suisse”, observe M. Nydegger. La forte inflation aux Etats-Unis a rendu les vacances en Suisse plus compétitives et le renforcement du dollar devrait également apporter un soutien, même s’il est “peu probable” que ce marché enregistre à nouveau une croissance à deux chiffres en 2025.

Troisième marché, les nuitées d’hôtes en provenance du Royaume-Uni (-4,1%) ont reculé tandis qu’elles ont progressé pour la France (+6,1%) et sont restées stables pour l’Italie (-0,2%).

Sur le continent asiatique, ce sont la Chine et l’Inde qui ont été les pays les plus contributeurs à la croissance avec des progressions de respectivement 46,6% et 10,6%. La demande chinoise reste toutefois encore largement inférieure à ses niveaux d’avant la pandémie (-47,9% par rapport à 2019).

Les nuitées des hôtes des pays du Golfe ont quant à elles accusé un repli (-4,4%).

Demande indigène stabilisée à un niveau élevé

De son côté, la demande indigène est restée stable avec 20,9 millions de nuitées (+0,1%). Ce niveau figure parmi les plus élevés jamais enregistré après les années 2021 et 2022.

Parmi les régions touristiques, neuf sur treize ont enregistré une augmentation des nuitées. Les zones urbaines de Zurich (+4,9%) et Genève (+6,6%) ont particulièrement tiré leur épingle du jeu, inscrivant également un solide taux d’occupation des chambres. La reprise du tourisme d’affaires, des congrès et séminaire, explique en partie ce rebond.

A l’inverse, le Tessin (-1,5%), le Valais (-1,0%) et la région fribourgeoise (-2,5%) ont essuyé un repli de la demande.

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Le 20 février 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Brésil – les évangéliques seront 35,8% de la population en 2026 et auront une influence sur les élections

Une étude réalisée par Mar Asset Management prévoit qu’en 2026, près de 35,8 % de la population brésilienne sera constituée d’évangéliques, soit une augmentation de 3,7 points par rapport à 2022 où ce taux était de 32,1 %. Cette croissance pourrait influencer le paysage politique et nuire à la réélection du président Luiz Inácio Lula da Silva (PT), en raison de l’opposition historique des évangéliques au PT et de leur tendance à soutenir des candidats conservateurs.

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Brésil - les évangéliques seront 35,8% de la population en 2026 et auront une influence sur les élections

L’impact des églises évangéliques sur le soutien au PT

L’étude, basée sur les données de l’Institut brésilien de géographie et de statistiques (IBGE) fait également état de l’augmentation du nombre d’églises évangéliques, en les comparant aux intentions de vote pour le PT. Les résultats montrent que plus le nombre d’églises est élevé, plus la proportion de votes en faveur du parti est faible. Environ 5 000 églises évangéliques sont inaugurées chaque année au Brésil, et en 2024, le total devrait atteindre 140 000.

Conséquences pour les résultats électoraux

En 2022, Lula a obtenu 50,9 % des voix, mais avec la projection de la population évangélique en 2026, ce chiffre baisserait à 49,8 %, ce qui pourrait influencer le résultat électoral. Avant 2018, l’approbation des présidents par les évangéliques était similaire à celle des autres groupes, mais le soutien à Jair Bolsonaro (PL) a été plus fort en raison de ses valeurs évangéliques. Depuis le changement de gouvernement en 2023, le soutien de Lula par les évangéliques a baissé, tandis que celui des non-évangéliques a augmenté.

Migration politique vers la droite

L’étude révèle également une nette migration politique vers la droite, avec les partis de droite passant de moins de 20 % des voix en 2012 à 43 % en 2024, tandis que les partis de gauche ont vu leur soutien chuter de 37,8 % en 2004 à 20,5 % en 2024.

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Le 19 février 2025. Sources : goodprime.co (Gospelprime.com) et Estadão de S.Paulo. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Un important réseau de trafic de drogue démantelé à Sierre (VS)

SION La police cantonale valaisanne a démantelé un réseau de trafic de drogue qui a écoulé plus d’une demi-tonne de haschich et deux kilos de cocaïne en trois ans dans la région de Sierre. Une trentaine de personnes, dont des mineurs, ont été interpellées. La police valaisanne va encore renforcer son action, tandis que les autorités fédérales se disent aussi inquiètes.

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“Ces volumes, inédits en Valais pour des produits cannabiques, ont pu générer un chiffre d’affaires à la revente en rue de plus de 4 millions de francs pour le haschich et de plus de 175’000 francs pour la cocaïne”, ont fait savoir le Ministère public du canton du Valais et la police cantonale dans un communiqué.

Selon l’enquête, initiée au printemps 2023, le réseau s’approvisionnait essentiellement en Suisse romande. Il était organisé selon une structure pyramidale et employait également des mineurs comme “transporteurs, revendeurs ou guetteurs”.

Un important réseau de trafic de drogue démantelé à Sierre (VS)

Violence inédite

L’enquête a révélé une montée en puissance des actes de violence liés à l’activité du réseau, notamment pour le recouvrement de dettes, ajoutent les autorités. “Le niveau de violence apparaît inédit, faisant craindre des prémices d’agissements constatés depuis plusieurs années dans certaines banlieues françaises”, soulignent-ils.

A l’heure actuelle, un auteur présumé se trouve toujours en détention, tandis que d’autres font l’objet de mesures de substitution à la détention provisoire. Plusieurs instructions ont été ouvertes à l’encontre des différents protagonistes. Les prévenus risquent plusieurs années de prison. Ceux de nationalité étrangère encourent en plus une expulsion du territoire suisse.

Plus de moyens

“Nous tirons la sonnette d’alarme car nous ne voulons pas que la criminalité organisée remonte le Rhône”, a précisé mardi le commandant de la police cantonale Christian Varone à l’émission Forum de la RTS.

“Nous n’en sommes pas encore au stade des banlieues françaises mais on observe des structures similaires (de trafic). Nous voulons lutter avant que la situation ne devienne hors de contrôle. Nous avons aussi besoin de plus de moyens, notamment pour combattre la cybercriminalité”, a-t-il ajouté.

Christian Varone a assuré que la police valaisanne allait “densifier” sa présence sur le terrain afin d’éviter la formation d’une scène ouverte de la drogue en Valais. Le commandant a prévenu enfin que la police s’apprêtait à “étendre ses actions à l’ensemble du territoire cantonal” pour bien signifier qu’il “est difficile (pour les trafiquants) de s’installer en Valais”.

Police fédérale aux aguets

Ce phénomène de durcissement de la criminalité liée à la drogue concerne toute la Suisse, a confié pour sa part le chef de la police judiciaire fédérale (PJF), Yanis Callandret, au 19:30 de la RTS. “La Suisse est fortement touchée car il y a une clientèle qui consomme, et parce que le pays est un axe de transit ainsi qu’une base logistique pour le trafic en Europe”, a-t-il dit. Le pays peut aussi servir de base logistique pour “blanchir les revenus de ces bandes”.

“Nous constatons les prémices d’un durcissement de la violence. Ces choses nous inquiètent car on ressent l’implantation de ces organisations criminelles”, a encore indiqué M. Callandret. Et de prévenir: ces trafics sont “souterrains” et quand ils apparaissent, il est souvent trop tard.

Jusqu’à présent,en comparaison avec d’autres pays européens, la Suisse a été préservée “grâce au tissu social et éducatif”, mais attention, ajoute le chef de la police judiciaire fédérale: “Ces groupes sont prêts à tout pour développer leurs trafics. Nous voyons les premiers signes que les bandes criminelles (internationales) commencent à travailler sans intermédiaires locaux, c’est inquiétant.”

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Le 18 février 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Libéralisme – Propos de J.D. Vance: Karin Keller-Sutter divise

BERNEL’appréciation de Karin Keller-Sutter sur les propos tenus par le vice-président américain J.D. Vance lors de la conférence sur la sécurité vendredi à Munich divise. Soutenue par Damien Cottier, elle est critiquée par Pascal Couchepin, le PDC et les Verts.

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“Karin Keller-Sutter est une excellente conseillère fédérale, mais elle ne s’intéresse guère à la philosophie libérale”, a déclaré dans la SonntagsZeitung Pascal Couchepin, qui appartient au même parti que la présidente de la Confédération, le parti libéral-radical (PLR). “Dans une démocratie, il y a des opposants, mais pas d’ennemi intérieur, comme le prétend le vice-président américain”, avance le Valaisan.

“Le libéralisme est plus qu’une doctrine économique, a poursuivi le Valaisan de 82 ans, conseiller fédéral de 1998 à 2009. “Le libéralisme pense à long terme, apprécie la valeur des institutions, ne jette pas tout par-dessus bord du jour au lendemain et ne brandit pas la menace des tarifs douaniers. En ce moment, je ne vois pas d’attitude libérale à Washington, mais un visage de l’Amérique avec des traits impérialistes”.

Libéralisme - Propos de J.D. Vance: Karin Keller-Sutter divise

Soutien de Damien Cottier

Damien Cottier, conseiller national (PLR/NE) et chef du groupe libéral-radical aux Chambres fédérales est venu dimanche à la rescousse de la présidente de la Confédération. Pour lui, elle s’est contentée de soutenir deux points dans le discours de J.D. Vance et non l’ensemble du discours du vice-président américain tenu à Munich.

“La liberté d’expression, c’est vrai que c’est quelque chose de très suisse”, a-t-il dit sur les ondes de la radio RTS. Et de poursuivre: “Comme d’écouter la population”.

“Ennemi intérieur de l’Europe”

“Le véritable ennemi de l’Europe”, a déclaré M. Vance, “n’est ni la Chine ni la Russie, mais se trouve à l’intérieur, dans ces gouvernements qui n’écoutent pas leurs peuples et qui, au contraire, répriment les voix dissidentes, entraînant un véritable recul de la liberté d’expression, dans l’UE comme en Grande-Bretagne.”

Selon Mme Keller-Sutter, qui s’est exprimée samedi dans une interview accordée au Temps, c’était “un discours libéral, dans un sens très suisse lorsqu’il dit qu’il faut écouter la population”. Et encore: “Il a parlé de valeurs à défendre et que nous partageons comme la liberté et la possibilité pour la population de s’exprimer. C’était un plaidoyer pour la démocratie directe”, a-t-elle encore dit dans les colonnes du quotidien romand.

Verts et Centre sur le qui-vive

Les propos de la cheffe du Département fédéral des finances n’ont pas manqué de susciter des réactions dans les autres partis. “Vance voit le problème en Europe et non avec Poutine, Vance essaie de saper les principes de l’Etat de droit: il est dangereux pour la Suisse de se plier devant Trump de cette manière”, a affirmé la présidente des Verts Lisa Mazzone, citée par le SonntagsBlick.

Le président du Centre, Gerhard Pfister, est également intervenu. “Avec tout le respect que je dois à la présidente de la Confédération, je ne vois pas grand-chose de vraiment libéral dans le discours du vice-président américain, a écrit l’homme de 62 ans sur le réseau social X vendredi. Aux États-Unis, il n’y a ni démocratie directe ni gouvernement de coalition.”

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Le 16 février 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Nestlé ralentit en 2024 et détaille son plan d’économies

GENEVENestlé affiche des revenus et une rentabilité en baisse l’an dernier, plombé par la faiblesse de la conjoncture et de la demande du consommateur. Le paquebot veveysan de l’alimentation n’en relève pas moins son dividende et maintient ses objectifs pour l’année en cours, escomptant par ailleurs économiser 700 millions sur les 2,5 milliards prévus à moyen terme.

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Le chiffre d’affaires a baissé de 1,8% en glissement annuel à 91,35 milliards de francs, annonce la multinationale jeudi dans un communiqué. La croissance organique s’est inscrite à 2,2%, contre 7,2% précédemment. La croissance interne réelle (RIG), autrement dit le volume des ventes, s’est élevée à 0,8%, alors qu’elle était négative un an plus tôt (-0,3%).

Le café, inclus dans la catégorie boissons (croissance org. +3,3%) a une nouvelle fois été un vecteur majeur de la croissance, qui s’est d’ailleurs accélérée au deuxième semestre. Les confiseries (+6,2%) et les produits pour animaux de compagnie (+2,7%) y ont également contribué. Par régions, elle a été portée par les marchés émergents et l’Europe.

Le résultat opérationnel courant récurrent a reculé de 2,2% à 15,70 milliards de francs et la marge afférente atteint 17,2% contre 17,3% précédemment. Le bénéfice net s’est contracté de 2,9% à 10,88 milliards.

Ces résultats reflètent sensiblement les attentes du consensus d’analystes sondés par AWP.

Le flux de trésorerie libre s’est amélioré de 2,5% à 10,67 milliards. Les actionnaires se verront proposer à l’assemblée générale du 16 avril un dividende relevé à 3,05 francs par action, contre 3,00 francs un an plus tôt.

Nestlé ralentit en 2024 et détaille son plan d'économies

Economies de 300 millions à ce jour

Au chapitre tant attendu des perspectives, Nestlé escompte pour 2025 une croissance organique des ventes améliorée, indique la direction sans préciser de chiffre, tandis que la marge opérationnelle sous-jacente devrait atteindre 16%, “voire plus” en fonction des investissements consentis pour la croissance. A moyen terme, le groupe table toujours sur une croissance organique des ventes de 4% ou plus avec une marge égale ou supérieure à 17%.

“Nous disposons d’une feuille de route claire pour accélérer la performance et nous préparer pour l’avenir”, assure Laurent Freixe, aux commandes du groupe depuis septembre. Nestlé compte notamment sur son programme d’économies de 2,5 milliards de francs d’ici à fin 2027 annoncé en novembre et qui a déjà permis de réduire les coûts de 300 millions. Les économies devraient totaliser 700 millions cette année, dont 400 millions sont des réductions permanentes de la base de coûts, puis 1,4 milliard en 2026.

Les trois-quarts des économies proviendront des achats. Dix-huit unités commerciales représentant 21% du chiffre d’affaires et identifiées comme peu performantes font par ailleurs l’objet d’un plan d’action. En parallèle, la multinationale met l’accent sur ses marques à succès et prévoit d’investir dans la publicité et le marketing, à hauteur de 9% du chiffre d’affaires d’ici à la fin de l’année.

Les investisseurs se sont rués sur le titre à l’ouverture. “La première pierre de la réorganisation a été posée avec succès”, relève Jean-Philippe Bertschy de Vontobel. Son confrère de la ZKB s’attend à une nette amélioration des marges dès 2026, atteignant 18% à plus long terme.

Discussions sur des partenariats pour les eaux

Concernant les eaux en bouteilles, au coeur de récents scandales, le groupe est à la recherche de partenariats pour son activité Nestlé Waters, récemment scindée en une unité autonome. “Des discussions sont en cours”, indique le patron du groupe en conférence de presse.

Concernant l’usine de Vergèze, en France, où Nestlé produit sa marque phare, Perrier, “une fermeture serait un désastre”, estime Laurent Freixe. Selon un rapport dont les médias français se sont fait l’écho mi-décembre, les autorités sanitaires locales invitent le groupe à envisager un arrêt de la production d’eau minérale sur le site, en raison de la qualité sanitaire dégradée des captages.

En avril dernier, Perrier a dû cesser d’exploiter un forage et détruire deux millions de bouteilles après la découverte de bactéries d’origine fécale dans ses eaux. La marque est depuis menacée de perdre son label d’eau minérale naturelle.

Un juge parisien a décidé jeudi d’enquêter sur deux plaintes de l’association Foodwatch pour “tromperie” visant Nestlé et Sources Alma pour leur traitement, possiblement illicite, de leurs eaux minérales, ouvrant un dossier qui pourrait éclabousser le pouvoir politique. Contacté par l’agence de presse AWP, Nestlé Waters France n’a pas souhaité commenter l’affaire.

A la clôture de la Bourse suisse, le titre a terminé en hausse de 6,22% à 83,68 francs, dans un SMI en hausse de 1,85%.

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Le 13 février 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

 

La surface de production de légumes bio en forte hausse en Suisse

NEUCHATELLa culture de légumes est en plein essor en Suisse, en particulier pour la production biologique. Depuis 1996, la surface consacrée à la culture bio a été multipliée par six, pour atteindre 3160 hectares.

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Un quart de la surface maraîchère est désormais dédiée à la production biologique, indique mardi l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Au total, la superficie consacrée à la culture des légumes a augmenté de 50% depuis 1996. Elle couvre désormais 12’750 hectares, soit plus que la surface du lac des Quatre-Cantons. Les surfaces maraîchères se concentrent sur quelques régions, notamment les cantons de Berne (2220 hectares), de Zurich (2020) et d’Argovie (1870).

La surface de production de légumes bio en forte hausse en Suisse

L’origine plus importante que le bio

Dans son étude, l’OFS énumère aussi les critères importants aux yeux des consommateurs: ceux-ci privilégiaient en 2023 l’achat de fruits et de légumes de saison et d’origine régionale ou suisse, ainsi que leur apparence.

Venaient ensuite le prix et le respect de l’environnement en ce qui concerne l’emballage. Le critère qui avait le moins d’importance était le fait que les produits soient issus de l’agriculture biologique.

100 kilos par personne

La consommation de légumes est restée stable ces dernières années, à près de 100 kilos par personne et par année. Les légumes-fruits, comme les tomates, poivrons, concombres, courgettes, courges ou melons, sont de loin les légumes les plus consommés. Ils devancent les racines et les tubercules (carottes, betteraves, fenouil, etc.) et les salades.

Le taux d’auto-approvisionnement se montait à 44% pour les légumes, contre 54% pour l’ensemble des produits alimentaires. La part indigène était la plus élevée pour les racines et les tubercules. Elle ne s’élève en revanche qu’à 19% pour les tomates et les autres légumes-fruits.

Au total, la valeur de la production de légumes a atteint environ 758 millions de francs en 2023, soit un sixième de l’ensemble de la production agricole du pays.

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Le 11 février 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

L’initiative sur la responsabilité environnementale balayée à 70%

BERNEL’économie suisse ne devra pas se limiter aux ressources naturelles de la Terre d’ici dix ans. Le peuple a balayé dimanche l’initiative des Jeunes Vert-e-s pour la responsabilité environnementale. La droite et l’économie se sont réjouies d’un résultat aussi net.

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Le texte a été rejeté par 69,84% des votants. Tous les cantons ont dit non. Le rejet a été un peu plus modéré en Suisse romande. Neuchâtel a enterré l’initiative à 58%, Genève à 58,3%, le Jura à 62,1%, le canton de Vaud à 61,7% et Fribourg à 67,9%.

Le rejet est un peu plus élevé en Valais (76,4%), à Berne (68,7%) et au Tessin (69,4%). A Zurich, le canton le plus peuplé de Suisse, le refus se monte à 67,3%. Il est également plus marqué dans les autres cantons de Suisse alémanique.

A l’échelle des communes, seule une dizaine sur 2100 ont accepté l’initiative, à l’image de Lausanne (58%), Berne (57,7%), Vevey (56,1%) ou Fribourg (53,5%).

L’initiative “pour une économie responsable dans les limites de la planète” voulait inscrire dans la Constitution le respect des limites naturelles terrestres. Celles-ci sont des points de repère écologiques qui indiquent jusqu’où l’humanité peut produire et consommer sans risquer de déséquilibrer de manière irréversible la Terre.

L'initiative sur la responsabilité environnementale balayée à 70%

Non à un changement radical

Le résultat n’est pas un non à la protection de l’environnement, a assuré le ministre de l’environnement Albert Rösti devant les médias en fin de journée. Il s’agit plutôt d’un non à un changement radical de mode de vie.

Le rejet de l’initiative ne signifie toutefois pas qu’il faut cesser de se préoccuper de la protection du climat, a-t-il poursuivi. Et de se féliciter de la direction actuelle de la politique environnementale suisse. “Nous émettons moins de CO2 qu’auparavant, nous consommons moins et des progrès sont faits dans l’innovation et l’économie circulaire”, a-t-il illustré.

Les partis de droite et l’économie ont salué le rejet sans appel de l’initiative des Jeunes Vert-e-x-s. Pour l’alliance composée du PLR, du Centre, de l’UDC et soutenue par economiesuisse, l’Union suisse des arts et métiers (usam) et l’Union suisse des paysans, c’est “un nouveau revers pour les Verts, leurs politiques d’interdictions et leur volonté d’imposer la décroissance”.

La classe moyenne, les PME et le secteur agricole en auraient fait les frais. Avec ce résultat, la population montre son adhésion à la politique mesurée suivie actuellement.

A couteaux tirés

Le PLR et l’UDC tirent à boulets rouges sur les formations de gauche toujours plus “radicales”, selon eux. Et de critiquer les prochaines “attaques” de la gauche contre la classe moyenne comme l’initiative populaire des Jeunes socialistes sur les successions.

Pour le Centre et le PVL, le vote des Suisses reflète leur adhésion à la politique mesurée en cours. Et de rappeler la loi sur l’électricité, la loi climat ou la loi sur l’économie circulaire. La Suisse doit aussi se concentrer sur la promotion de l’innovation et de la recherche, afin de réduire les émissions de CO2.

Economiesuisse et l’usam se sont félicitées du résultat. L’économie suisse continue de s’engager en faveur des objectifs climatiques fixés, soit zéro net émission de gaz à effet de serre en 2050.

Victoire du “statu quo”

Pour les Jeunes Vert-e-x-s, le “non” du peuple est une victoire pour les “défenseurs du statu quo”, qui ignorent les avertissements des scientifiques. Une fois de plus, les discours alarmistes des partis bourgeois et des milieux économiques ont fait leur effet.

Or les crises environnementales, coûteuses en vies humaines et en destructions, restent le plus grand enjeu de notre époque, rappellent-ils. La campagne de votation a au moins eu le mérite de faire connaître au grand public le concept de limites planétaires comme moyen pour lutter contre les crises environnementales.

Les Vert-e-s, le PS et les Evangéliques sont aussi déçus du résultat. Le Conseil fédéral rechigne à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour atteindre la neutralité carbone, constate le parti écologiste. Les Vert-e-s vont donc accélérer la cadence pour une Suisse climatiquement neutre: ils misent sur leur initiative solaire, celle pour une place financière durable et l’initiative pour un fonds climat.

L’initiative n’a pas suscité de grand engouement. Seulement 37,9% du corps électoral suisse s’est mobilisé dimanche, un taux en dessous des votations de ces dernières années.

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Le 9 février 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

Elections cantonales – VS – Grand Conseil : vers la fin de l’érosion du Centre ?

SIONL’élection au Grand Conseil valaisan se tient le 2 mars, le même jour que le premier tour pour le Conseil d’Etat. Ils sont 295 candidats à briguer la députation, et 275 une suppléance.

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Depuis six élections, soit depuis 2001, la force du Centre tend invariablement à se réduire. En 2009, l’alors PDC comptait 54 élus, soit 14 de plus qu’aujourd’hui. Le parti n’en demeure pas moins le mieux représenté au sein de l’hémicycle cantonal et les élections communales de l’automne dernier semblent indiquer la fin de cette érosion.

La marge du Centre dans le Valais romand n’est toutefois plus que d’un élu sur les représentants du PLR (27 contre 26). Un PLR qui, avec un siège obtenu en 2021 dans le district de Viège, avait retrouvé un élu de l’autre côté de la Raspille. Une première depuis 2005.

Elections cantonales - VS - Grand Conseil : vers la fin de l'érosion du Centre ?

Les Vert-e-s en danger

Comme c’est redevenu la norme depuis douze ans, la gauche part en rangs dispersés lors de ses Cantonales avec, d’un côté, les Vert-e-s et de l’autre, le Parti socialiste. Le Centre-gauche PCS a, lui, été dissous en juin 2023 et le POP ne présente pas de candidat.

En 2021, les écologistes avaient été les grands vainqueurs des élections, gagnant 5 sièges et passant de 8 à 13 députés. Depuis, un élu a quitté le parti pour siéger comme indépendant. Au vu des récentes élections communales et du refus de la population à la Loi cantonale sur le climat, les Vert-e-s pourraient, cette fois-ci, être les grands perdants.

Reste l’UDC. En alignant un nombre record de candidats, le parti rêve de créer la surprise, lui qui compte actuellement 22 députés.

Un député francophone de plus

Le Grand Conseil compte actuellement 130 députés et autant de députés-suppléants. Depuis 2021, le législatif se compose de 40 élus issus des diverses fractions du Centre, 27 PLR, 22 UDC, 19 socialistes, 12 Vert-e-s, 8 membres du groupe social-libéral du Haut-Valais NEO, d’un politicien d’Entremont Autrement – qui siège avec le Parti socialiste – et d’un indépendant.

Pour ces élections 2025, le district de Saint-Maurice bénéficiera d’un élu supplémentaire – un sixième -, alors que celui de Viège en perdra un pour cause d’évolution démographique. Le Valais romand comptera ainsi 98 députés (75,4% des élus) et le Haut-Valais 32 lors de la législature 2025-2029.

En lice pour l’élection au Conseil d’Etat, les députés sortants Stéphane Ganzer et Emmanuel Revaz sont également candidats au Grand Conseil. Le premier nommé, président de Noble-Contrée, figure sur la liste du PLR du district de Sierre. L’écologiste de Salvan est inscrit sur celle des Vert-e-s du district de Saint-Maurice.

Sur les 570 candidats au Grand Conseil, la proportion de femmes se monte à 35%, contre 30% en 2021.

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Le 7 février 2025. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).