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Théologie – Apocalypse : qu’est-ce que le “dispensationalisme” ? (Chat GPT-4o)

Le dispensationalisme est une interprétation de la Bible qui divise l’histoire biblique en différentes périodes ou “dispensations” dans lesquelles Dieu traite l’humanité de manières distinctes. Chaque dispensation est vue comme une période de temps particulière caractérisée par une révélation spécifique et une responsabilité humaine correspondante. Il s’agit d’une vision dite futuriste, et non prétersite, de l’Apocalypse et de la fin des temps.

Les dispensations typiques incluent :

1. Innocence (avant la chute de l’homme, dans le jardin d’Éden)

2. Conscience (de la chute à Noé)

3. Gouvernement humain (de Noé à Abraham)

4. Promesse (d’Abraham à Moïse)

5. Loi (de Moïse à Christ)

6. Grâce (de la première venue de Christ jusqu’à la seconde venue)

7. Millénium (le règne millénaire de Christ sur terre)

Le dispensationalisme est souvent associé à une interprétation littérale de la Bible et est populaire parmi certains groupes évangéliques et fondamentalistes chrétiens.

Darby

Le dispensationalisme a été systématisé au XIXe siècle par John Nelson Darby, un théologien et pasteur anglo-irlandais. Darby était une figure clé du mouvement des Frères de Plymouth, également connu sous le nom de mouvement des Frères.

Etats-Unis

Les idées de Darby ont eu une influence significative, particulièrement en Amérique du Nord. C. I. Scofield, un pasteur et théologien américain, a popularisé le dispensationalisme à travers sa Bible Scofield annotée, publiée en 1909, qui incluait des notes explicatives dispensationalistes. Cette Bible a largement contribué à la diffusion du dispensationalisme parmi les évangéliques.

Rôle d’Israël

Dans le cadre du dispensationalisme, Israël joue un rôle central et distinct de l’Église. Voici les principaux aspects de la vision dispensationaliste du rôle d’Israël :

1. Distinction entre Israël et l’Église : Une des caractéristiques fondamentales du dispensationalisme est la distinction nette entre Israël (le peuple juif) et l’Église (les croyants chrétiens). Selon cette perspective, les promesses bibliques faites à Israël dans l’Ancien Testament ne sont pas transférées à l’Église mais restent valables pour Israël en tant que nation.

2. Prophéties et accomplissements futurs : Le dispensationalisme enseigne que les prophéties de l’Ancien Testament concernant Israël seront littéralement accomplies à l’avenir. Cela inclut la restauration d’Israël en tant que nation, le retour des Juifs en Terre Sainte, et un futur règne millénaire de Christ sur terre, centré à Jérusalem.

3. Rôle eschatologique : Israël occupe une place centrale dans les événements de la fin des temps. Le dispensationalisme soutient que le retour du Christ sera précédé par une série d’événements prophétiques impliquant Israël, tels que la tribulation, la bataille d’Armageddon, et le rassemblement des nations contre Israël.

4. Le royaume millénaire : Selon le dispensationalisme, après le retour du Christ, il établira un royaume millénaire de paix et de justice sur terre, avec Jérusalem comme centre. Pendant cette période, les promesses faites à Israël dans l’Ancien Testament, telles que le règne messianique et la bénédiction sur la nation d’Israël, seront accomplies.

5. Interprétation littérale des Écritures : Le dispensationalisme insiste sur une interprétation littérale des prophéties bibliques. Cela signifie que les promesses faites à Israël sont vues comme ayant des accomplissements littéraux et futurs, plutôt que d’être comprises de manière allégorique ou spirituelle.

En résumé, dans le dispensationalisme, Israël a un rôle distinct et crucial dans le plan divin, avec des promesses spécifiques et des prophéties qui sont censées se réaliser littéralement dans le futur. Cette perspective a une influence significative sur la théologie et l’eschatologie de nombreux groupes évangéliques.

Retour des Juifs

Le retour des Juifs en Terre Sainte (Israël) est un élément central du dispensationalisme et est souvent appelé l’aliyah. Voici comment le dispensationalisme voit ce processus :

1. Prophétie de la restauration : Le dispensationalisme interprète de nombreuses prophéties de l’Ancien Testament comme annonçant le retour des Juifs dans leur terre ancestrale. Passages comme Ézéchiel 37 (la vision des ossements desséchés) et Jérémie 31:8-10 sont souvent cités comme prédictions du rassemblement futur des Juifs.

2. Sionisme chrétien : Beaucoup de dispensationalistes soutiennent activement le sionisme, le mouvement pour le retour des Juifs en Terre d’Israël et l’établissement d’un État juif. Ils voient la création de l’État d’Israël en 1948 comme une étape significative de l’accomplissement prophétique.

3. Rôle eschatologique : Le retour des Juifs est vu comme une préparation pour les événements de la fin des temps. Selon le dispensationalisme, le rétablissement d’Israël est une condition préalable à l’accomplissement de nombreuses prophéties eschatologiques, y compris la tribulation, la bataille d’Armageddon et le retour de Jésus-Christ.

4. La Terre d’Israël : Le dispensationalisme met un accent particulier sur la terre physique d’Israël, vue comme ayant une importance théologique et prophétique continue. La possession et le contrôle de cette terre par le peuple juif sont considérés comme essentiels pour l’accomplissement des prophéties bibliques.

5. Soutien politique et moral : En raison de ces croyances, de nombreux dispensationalistes soutiennent fermement l’État d’Israël sur le plan politique et moral. Ils voient ce soutien comme aligné avec la volonté divine et les prophéties bibliques.

En résumé, le retour des Juifs en Terre Sainte est perçu par les dispensationalistes comme une réalisation clé des prophéties bibliques et un signe des temps de la fin. Ils considèrent ce retour comme un événement préparatoire majeur pour les développements eschatologiques qui culmineront avec le retour de Jésus-Christ et l’établissement de son royaume millénaire sur terre.

Théologie - Apocalypse : qu'est-ce que le "dispensationalisme" ? (Chat GPT-4o)

L’Église catholique a une perspective eschatologique distincte qui se distingue à la fois du dispensationalisme et du préterisme. Voici les principales croyances eschatologiques de l’Église catholique :

1. Second Avènement de Christ : L’Église catholique enseigne que Jésus-Christ reviendra à la fin des temps pour juger les vivants et les morts. Ce second avènement est attendu avec certitude mais sans spéculation sur le moment précis de son occurrence.

2. Résurrection des morts : Les catholiques croient en la résurrection corporelle des morts à la fin des temps. Tous les morts ressusciteront, les justes pour la vie éternelle et les méchants pour la condamnation éternelle.

3. Jugement dernier : Au moment du second avènement, il y aura un jugement final où chaque personne sera jugée par Christ en fonction de ses actions et de sa foi. Ce jugement déterminera leur destin éternel, soit au ciel soit en enfer.

4. Ciel, Enfer et Purgatoire :

A. Ciel : Les justes, après le jugement, entreront dans la pleine communion avec Dieu au ciel.

B. Enfer : Ceux qui meurent en état de péché mortel non repenti seront condamnés à l’enfer, un état de séparation éternelle de Dieu.

C. Purgatoire : L’Église catholique enseigne l’existence du purgatoire, un état temporaire de purification pour ceux qui meurent en état de grâce mais qui ont encore besoin de purification avant d’entrer au ciel.

Interprétation des prophéties : L’Église catholique ne suit pas une interprétation strictement littérale ou futuriste des prophéties bibliques. Elle adopte souvent une approche allégorique ou typologique, cherchant à comprendre le sens spirituel et moral des textes prophétiques.

Rôle de l’Israël : L’Église catholique voit l’Israël biblique comme ayant un rôle historique important dans le plan de salut de Dieu, mais elle considère l’Église comme le nouvel Israël, l’accomplissement spirituel des promesses de Dieu. Les catholiques croient que l’Église est le corps du Christ et que les promesses faites à Israël se réalisent maintenant dans et par l’Église.

5. Règne millénaire : L’Église catholique ne soutient pas l’idée d’un règne millénaire littéral de Christ sur terre avant la fin des temps (millénarisme ou prémillénarisme). Elle enseigne que le “millénium” mentionné dans l’Apocalypse 20 est symbolique, représentant le règne spirituel de Christ dans l’Église actuelle.

6. Le Royaume de Dieu : L’Église catholique enseigne que le Royaume de Dieu est déjà présent en partie sur terre à travers l’Église et les sacrements, mais qu’il sera pleinement réalisé à la fin des temps avec le second avènement de Christ.

Ces croyances ou doctrines forment une partie intégrante de la doctrine catholique sur la fin des temps et sont enseignées dans le Catéchisme de l’Église catholique, un document qui résume la foi catholique et ses enseignements officiels.

Le 8 juillet 2024. Sur une idée de Xavier Gruffat. Avec aide de Chat-GPT 4o (version payante) et du professeur Luiz Sayão (interview par médias de X.Gruffat).

Evangéliques dans le monde, notamment en France

Dossier actualisé en partie le 12 juillet 2024

Carte des évangéliques dans le monde (en pourcentage d’évangéliques, attention dans certains cas, il s’agit du nombre de protestants au total, voir texte ci-dessous).

Nombre d’évangéliques en pourcentage par rapport à la population totale (chiffres pour 2020)

Evangéliques dans le monde

Nombre d’évangéliques en millions (M) de personnes (no1 Chine avec environ 90 à 100 M ?, no2 Etats-Unis avec 80.6 M et no 3 Brésil avec 50 M)

Evangéliques Amériques et monde

Dans le monde on estime qu’il y aurait un peu plus de 600 millions d’évangéliques, peut-être plus (800 millions) car certains pays comme la Chine sont en très forte croissance. Pour le chercheur français et spécialiste du sujet Sébastien Fath, il y avait 610 millions d’évangéliques dans le monde en 2015.  Tout comme pour le catholicisme, l’Asie (Chine surtout) est la région du monde qui compte ou va compter le plus de fidèles. Les continents américains et africains comptent aussi un nombre très important d’évangéliques.

Remarque importante sur le terminologie : en Amérique latine (avec les langues espagnoles et portugaises), le terme évangélique signifie souvent protestant, il s’agit d’un synonyme (on peut ensuite distinguer les protestants évangéliques des protestants historiques ou mainline en anglais, lire ci-dessous). De ce fait, dans toute l’Amérique latine, il s’agit en fait de la proportion de protestants. Parfois certains journalistes commencent à faire la différence entre protestants et évangéliques, notamment au Brésil.
Rappelons que le Catholicisme reste dominant dans (presque) tous les pays d’Amériques latine, dans certains pays d’Amérique centrale le nombre d’Evangéliques pourrait être supérieur aux Catholiques.
En Amérique du Nord et en Europe, quand on parle d’évangéliques (parfois à tort d’évangélistes), on distingue le protestantisme historique ou mainline en anglais (luthérien, calviniste) des évangéliques. Les évangéliques ont une vision en général plus conservatrice du monde (contre l’avortement, contre le mariage gay, etc) que les protestants historiques (plus libéraux sur les thèmes de société). Les évangéliques donnent plus d’importance à la Bible (au sens littéral). Actuellement les mouvements évangéliques qui progressent le plus (Afrique, Amérique latine, Asie et surtout la Chine) sont surtout les mouvements pentecôtistes (comme l’Assemblée de Dieu) et les mouvements néo-pentecôtistes (Igrega Universal do Reino de Deus au Brésil), c’est-à-dire des églises en général axées sur les miracles et la théologie de la prospérité pour les néo-pentecôtistes.

Ces églises néo-pentecôtistes récoltent la dîme (10% du salaire) et souvent appartiennent à la théologie de la prospérité (pour résumer, Dieu rendant riches ceux qui ont la foi, reprenant certaines théories de Jean Calvin mais avec une doctrine différente). Notons qu’il y a aussi des critiques internes, entre évangéliques, les néo-pentecôtistes avec leur théologie de la prospérité sont particulièrement montrés du doigt. Mais parfois aussi à tort, car il faut le rappeler en Amérique latine et en Afrique les membres de ces églises sont souvent des personnes pauvres (de la périphérie ou banlieue) et forcément n’ont pas le même bagage intellectuel que la bourgeoisie ou la classe moyenne qui composent surtout les églises historiques. Comme leurs membres des églises historiques sont souvent eux-même riches (les fameux Wasp aux Etats-Unis, white anglo-saxon protestant), il est facile pour eux de critiquer “ces pauvres qui veulent devenir riches”, peut-être une concurrence pour eux.

Evangéliques par pays

Continent américain

Amérique du nord

Etats-Unis : environ 25% d’évangéliques, les USA comptent moins de 45% de protestants, on estime qu’environ 25 à 26% de la population totale est évangélique (pentecôtiste, etc). Les 15% restant (sur le total) sont surtout des protestants historiques ou mainline: méthodistes mainline, baptises mainline, etc. [source: Pew Research Center, mai 2015]. Remarquons qu’il est très difficile de classifier les évangéliques aux USA, par exemple le Pew Research Center classifie les Historically Black Churches (églises noires histroriques) dans protestants mainline, il serait aussi possible de les intégrer aux évangéliques, cela dit le Pew classifie aussi les églises historiques noires, souvent baptistes, dans un groupe à part.
Selon le site Romanvie.ch il est plus simple de compter le nombre de protestants (donc le total).
Il est intéressant de voir, selon une étude du Pew Research Center, que le nombre de protestants aux Etats-Unis a pour la première fois passé, depuis presque le début des Etats-Unis, en dessous des 50%. Ces dernières années le Pew Research Center a observé une chute du nombre de protestants (évangéliques et surtout mainline comme l’a montré une étude parue en mai 2015).
Le Pew Research Center est un Think Tank spécialisé dans la religion et des sujets tabous aux Etats-Unis et dans le monde. Le Pew Research Center a un budget gigantesque et, à notre connaissance, personne n’arrive rivaliser avec ce laboratoire d’idées américain dans la récolte de données concernant la religion et la foi, la politique, etc.
Politique et religion
Selon le Pew Research Center, une étude a montré qu’en 2014, les évangéliques blancs votaient en majorité pour le parti Républicain. Les noirs évangéliques et protestants continuent eux de voter massivement pour le parti Démocrate.

Lire aussi :
Presque tous les présidents américains étaient chrétiens
Les protestants et évangéliques au pouvoir aux Etats-Unis

Amérique latine

Brésil : Selon la Folha de S.Paulo, environ il y avait à la fin de l’année 2019 environ 32% d’évangéliques au Brésil. Il manque des chiffres récents, comme de l’année 2024. Selon des informations de Romanvie.ch, en 2024 le nombre d’évangéliques ne devrait pas dépasser les 35%. Des sondages réalisés en 2023 parlent d’environ 30% d’évangéliques au Brésil, soit presque 70 millions de Brésiliens. Le pays comptait environ 215 millions d’habitants en juillet 2024. Au passage, il y a donc plus d’évangéliques au Brésil que de Français (68 millions d’habitants). 
Lire notre dossier complet sur les évangéliques au Brésil

Mexique :  Selon le Pew Research Center, en novembre 2014 le Mexique comptait 9% de protestants (incluant en grande partie des évangéliques) et 81% de catholiques.

Chili : 15% de la population est évangélique (protestante évangélique ou mainline dans le sens espagnol). [source: Wikipedia et autres médias de référence]
Selon le Pew Research Center, en novembre 2014 le Chili comptait 17% de protestants (incluant en grande partie des évangéliques) et 64% de catholiques.

Colombie :  Selon le Pew Research Center, en novembre 2014 la Colombie comptait 13% de protestants (incluant en grande partie des évangéliques) et 79% de catholiques.

Venezuela :  Selon le Pew Research Center, en novembre 2014 le Venezuela comptait 17% de protestants (incluant en grande partie des évangéliques) et 73% de catholiques.

Argentine :  Selon le Pew Research Center, en novembre 2014 l’Argentine comptait 15% de protestants (incluant en grande partie des évangéliques) et 71% de catholiques. Il n’y a pas de chiffres officiels sur le nombre de fidèles, mais d’après l’organisation Aciera, l’adhésion au culte évangélique est passé de 8% de la population à 20% en une décennie en Argentine.

Pérou :  Selon le Pew Research Center, en novembre 2014 le Pérou comptait 17% de protestants (incluant en grande partie des évangéliques) et 76% de catholiques.

Honduras :  Selon le Pew Research Center, en novembre 2014 l’Honduras comptait 41% de protestants (incluant en grande partie des évangéliques) et 46% de catholiques.

Europe

Suisse : on compte entre 3 et 4% d’évangéliques en Suisse.
Attention, en Suisse, à cause de la forte influence de l’allemand, parfois on qualifie d’évangélique ou d’église évangélique réformée l’église protestante (mainline) et église libre (de l’allemand pour freie kirche) à juste titre pour l’église évangélique.
Résumé : église évangélique réformée (calvinistes surtout) signifie protestant ou protestant mainline, évangélique signifie justement évangélique ou église libre. Les évangéliques en Suisse sont en général de tendance baptiste (l’une des plus grandes religions des Etats-Unis notamment), mais parfois aussi pentecôtiste et dans certains cas néo-pentecôtiste (surtout parmi les églises brésiliennes et africaines).

La Suisse compte environ 35% de protestants. Il est intéressant de noter que la première religion (pour autant qu’on divise les religions chrétiennes) est le Catholicisme, une assez forte émigration de pays comme l’Italie et le Portugal ont probablement amené en partie à cette majorité religieuse.

Nombre d’évangéliques par canton :
Berne
Selon une enquête publiée par la Berner Zeitung le 25 septembre 2015, 53’000 Bernois sont membres d’une Eglise évangélique. Cela représente le 5% de la population du canton, ce qui fait de Berne le canton suisse qui contient le plus grand nombre d’Eglises évangéliques. Ces églises sont particulièrement nombreuses dans l’Emmental et l’Oberland. (source: Evangeliques.info, consulté le 10 octobre 2015)

France : environ 1% (peut-être plus en incluant les non-pratiquants), en 2024 on estime à 700’000 le nombre d’évangéliques pratiquants en France1. Si on inclut les évangéliques pratiquants occassionnels, il pourrait y avoir 1 million de Français (ou résidents français) appartenant à la foi évangélique. On a observé ces 50 dernières années une croissance très importante du nombre d’églises évangéliques dans l’Hexagone. Selon Le Figaro (édition du 20 janvier 2015), le nombre d’églises évangéliques ou lieux de culte en France a triplé en 45 ans avec 2’440 églises en 2015. Ce nombre était même de 3000 en 20242. C’est plus que le nombre de mosquées ou salles de prière musulmanes (2600) comptabilisés par le ministère de l’Intérieur. En 2024, il y avait en France 9618 paroisses catholiques actives et fréquentées par moins de 2 millions de fidèles. Au total, la France compte 42’258 églises (catholiques) bâties.
En Île-de-France (région parisienne), on estime à environ 400’000 le nombre d’évangéliques sur environ 12 millions d’habitants. C’est en proportion plus que dans le reste de la France. Les évangéliques en région parisienne appartiennent dans un nombre important aux Français originaires des Caraïbes mais aussi à des personnes venant à l’origine d’Afrique sub-saharienne.
Mega-church
Il y a plusieurs mega-church (plus de 2000 membres) en France, on peut citer Impact Centre chrétien à Croissy-Beaubourg (Seine-et-Marne). Leur auditorium compte 3780 places assises, ce qui est énorme.
Organisation
En France, le Cnef (Conseil national des évangéliques de France), regroupe en 2024 environ 70% des 3000 églises évangéliques du pays.

Royaume-Uni : c’est le pays qui compte le plus d’évangéliques en Europe. On estime à environ 5 millions le nombre d’évangéliques dans ce pays.

Asie

Corée du Sud : environ 18%. Il s’agit du nombre de protestants, une grande partie est évangélique (surtout calviniste, pour être précis appartenant à l’église presbytérienne). La Corée du Sud compte 3 grandes (énormes en fait) églises protestantes ou évangéliques, selon nos informations. La morale (sexuelle par exemple) est très rigide dans ces églises, proche des mouvements américains.

Chine : en 2014 on estime à environ 100 millions, le nombre de chrétiens en Chine, une très grande partie serait protestante évangélique. Pour notre carte ci-dessus nous retenons le chiffre de 4% pour le nombre de protestants, l’autre partie étant catholique. Des chiffres de fin 2023 parlent plutôt officiellement de 2% de chrétiens en Chine, selon le Pew Research Center.
La religion protestante (évangélique) est en très forte croissance en Chine. Certaines personnes parlent de 200 millions de chrétiens en Chine, mais ce chiffre est très dur à valider et probablement trop élevé.
Pour le magazine anglais de référence The Economist, dans un article paru en novembre 2014, il y aurait plus de 100 millions de Chrétiens en Chine, en très grande partie des évangéliques.
Pour le Pew Research Center, en 2010 il y avait 58 millions de protestants et 9 millions de catholiques.
En 2030, toujours selon l’article de The Economist, il pourrait y avoir 250 millions de Chrétiens en Chine, soit environ 20% de la population.
On sait que la majorité des évangéliques en Chine sont des femmes. Certains spécialistes estiment que la montée en puissance du capitalisme a mené à un vide spirituel, bien comblé par les églises évangéliques. Il faut dire que Max Weber (célèbre sociologue allemand) avait bien identifié le lien fort entre protestantisme (calvinisme) et capitalisme, certains Chinois semblent très influencés par ce mode de vie, ils voient aussi dans le christianisme une façon d’améliorer l’éthique en Chine.

Inde : on estime que ce pays compte 2% de Chrétiens. Nous avons décidé de compter 1% pour les protestants, les autres 1% étant probablement des Catholiques. Attention cette statistique est peu précise. Dans le détail et dans un recensement paru le 25 août 2015, sur les 1’210’854’977 d’Indiens, 27, 8 millions sont chrétiens.

Il est possible que le nombre de Chrétiens en Inde soit supérieur à 2%, car on estime que 60 % de la communauté chrétienne en Inde serait des dalits (intouchables). Les dalits s’annoncent souvent comme Hindou dans le recensement, alors qu’ils sont en fait chrétiens, pour échapper aux représailles .

Indonésie : on estime à 15 millions le nombre d’évangéliques dans le plus grand pays musulman du monde.

Philippines : on estime à environ 10 millions (environ 10% de la population), le nombre d’évangéliques dans ce pays à grande majorité catholique, selon le magazine anglais The Economist du 15 février 2020.

Afrique

Nigéria : on estime à 54 millions le nombre d’évangéliques dans le pays d’Afrique le plus peuplé.

Océanie

Australie : N/A

Le succès miraculeux de l’église évangélique Hillsong

Pour les autres pays: page en construction, dès que nous aurons des statistiques officielles, nous les mettrons ici.

Lire aussi :
Temple de Salomon de Sao Paulo (un énorme temple, réplique du Temple de Jérusalem)
Meilleures musiques chrétiennes (gospel)

Rédaction :
Xavier Gruffat (éditeur du site Romanvie.ch)

Dernière mise à jour : 
21.07.2024

Sources : 
The Pew, The Economist, Folha de S.Paulo, Le Figaro, Chaîne YouTube : Regards Protestants.

Apologétique – qu’est-ce que le Logos (Parole – λόγος) ?

Dans le célèbre prologue du début du chapitre 1 de l’Evangile de Jean, on peut lire dans le premier verset (traduction Segond 1910) : “Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.” Dans la théologie chrétienne, le terme Parole (du grec Logos, en grec ancien : λόγος) se réfère à Jésus-Christ. La compréhension du terme Logos est un élément souvent essentiel de l’apologétique, c’est-à-dire la défense raisonnée de la foi chrétienne. Rappelons ici que tout le Nouveau Testament a été écrit en grec ancien, en grec koinè. On constate que le Logos a une dualité d’interprétation, l’une judéo-chrétienne et l’autre helléniste (grecque). La plupart des théologiens chrétiens s’accordent à dire que l’interprétation du Logos est à rechercher en premier dans la pensée juive1, mais on estime que Jean connaissait aussi la tradition philosophique grecque et n’a pas choisi ce mot par hasard. Ainsi, d’où vient le terme complexe de Logos dans la tradition philosophique grecque et son application pour le christianisme ? Ou comme le disait de façon rhétorique l’un des Pères de l’Eglise, Tertullien, “Qu’y a-t-il de commun entre Athènes et Jérusalem” ? Autrement dit, est-ce qu’il y a une relation entre la philosophie grecque et la tradition ou la culture judéo-chrétienne ?

Définition (raison)

Comme l’explique la page Wikipedia en français sur le Logos (avec des synonymes ou traductions comme parole, discours, raison, relation ou encore sagesse – certaines sources parlent aussi d’intelligence), il s’agit au départ d’un discours parlé ou écrit dans la pensée grecque antique. Par extension, le Logos désigne pour résumer également la raison, forme de pensée dont on considère qu’elle découle de la capacité à utiliser une langue (grec γλῶσσα / glossa, γλῶττα / glotta « langue ») ou des mots (λόγια / lógia « mots »).

Héraclite – contexte grecque, au commencement étaient les mythes

Relevons tout d’abord pour faciliter la compréhension que le terme Logos a la même racine que le mot logique. Pour résumer et probablement un peu simplifier, dans la culture et histoire grecque le concept du Logos est arrivé grâce aux premiers philosophes comme Thalès (de Milet) né vers 625-620 av. J.-C. et considéré comme le père de la philosophie occidentale. Le but de ces penseurs était d’apporter des explications plus rationnelles, raisonnables et logiques aux différents problèmes et aspects de la vie ainsi que de l’univers (cosmos). Héraclite d’Éphèse (lieu situé actuellement en Turquie) ou simplement Héraclite né vers 544-541 av. J.-C. est le premier à avoir articulé le terme de Logos. Pour ce célèbre philosophe, le Logos est une « raison universelle »2. Avant l’apparition de la philosophie et d’une certaine rationalité, les problèmes et différents aspects de la vie ou de l’univers étaient surtout interprétés ou analysés par les mythes grecques avec un rôle considérable des dieux ou autres divinités. Mais ces dieux étaient parfois irrationnels et immoraux. Cette problématique a parfois été résumée par la formule « du muthos au logos », c’est-à-dire le passage des mythes à la logique (Logos), avec l’arrivée de la philosophie.

Ephese (crédit photo : Adobe Stock)

Sagesse, raison, ordre

Pour Héraclite, le terme Logos renvoie à la fois à sa propre doctrine ainsi qu’à, et ceci en est le sens principal, la loi fondamentale, le principe de toutes choses qu’il s’agit de connaître. Cette connaissance est la sagesse. Rappelons que le terme philosophie signifie en grec amour (philo) de la sagesse (sophie). Héraclite voyait le monde comme un flux, de façon dynamique. Une célèbre phrase de ce philosophe est : “Tu n’entres jamais dans la même rivière deux fois (de suite)”. Thalès de Milet lui s’est posé quelques années avant cette désormais célèbre question : “De quoi est fait la réalité ?”. Plus tard et dans la philosophie de Platon, le Logos est considéré comme la raison du monde, comme contenant en soi les idées éternelles, archétypes de toutes choses. Aristote a aussi contribué à la création d’un dieu mais impersonnel (assez proche selon moi plus tard du dieu de Spinoza) en comparaison du Dieu judéo-chrétien, en parlant de dieu ou Dieu comme la “pensée de la pensée”, le “premier moteur immobile” ou la “cause première de toutes choses”. Plus tard, les philosophes stoïciens interprétaient aussi le Logos comme une force ou une énergie, c’était comme leur dieu.

Analyse plus détaillée, ordre

Pour l’intellectuel et psychologue canadien Jordan Peterson, le Logos est à comprendre comme l’ordre intrinsèque du cosmos (univers). On peut dire que le Logos, pour les premiers philosophes grecques, est l’intuition qu’il y a un ordre ou une logique dans notre univers. Il distingue aussi le micro-cosmos (des aspects plus cachés révélés par exemple par la science comme un microscope) et la macro-cosmos (l’univers en général). Il faut savoir que le chaos est l’ennemi total de la science3. Le célèbre pasteur et théologien américain R. C. Sproul4 explique que le terme Logos est utilisé dans la philosophie grecque pour décrire une idée abstraite nécessaire pour apporter ordre et harmonie au monde.

Logos ou science

De nos jours, on qualifie le Logos plutôt de science. D’ailleurs, de nombreuses sciences ont le suffixe Logos (-logie) dans leurs noms : archéologie, théologie, sociologie, pharmacologie, biologie, psychologie, etc. C’est-à-dire une analyse rationnelle, parfois même totalement matérialiste, du monde ou de l’univers (cosmos). Le siècle des Lumières (18ème siècle), précédé par la réforme protestante et notamment calviniste (16ème siècle), a été fortement influencé par la rationalité du Logos avec une très grande importance donnée à la raison. Certains intellectuels comme C.G. Jung (psychiatrie suisse) ont critiqué – peut-être de façon indirecte par son oeuvre magistrale – cet excès de rationalité au détriment de davantage de mythologie et de religiosité. La psychanalyse jungienne essaie notamment de contre-balancer, par exemple par l’analyse des rêves, le poids trop important du rationnel en particulier dans nos cultures occidentales (Europe de l’Ouest, Amérique du Nord). Chesterton s’est aussi à sa façon opposé à la domination totale de la raison.

Christianisme

Cet article ne s’intéresse pas spécifiquement au Logos chrétien (c’est l’object de la théologie chrétienne en général). Mais pourquoi Jean (Saint-Jean pour les Catholiques) a utilisé le terme Logos pour qualifier Jésus au début de son évangile est sujet à différentes interprétations. On peut supposer que le terme Logos, traduit souvent par parole dans des traductions françaises du Nouveau Testament, sert à montrer un Dieu souverain qui par sa Parole peut décréter ce qu’Il veut. C’est une référence aussi à la première phrase de la Genèse (“Au commencement Dieu créa…”). Une autre interprétation est de montrer un contraste avec le chapitre 3 de la Genèse (péché originel). Jésus est la parole de vie et celle du diable (du serpent) est la parole de la mort. On peut aussi penser que Jésus représente toute la logique ou rationalité du monde avec ce concept emprunté à la philosophie grecque, d’où l’utilisation justifiée du terme Logos au début de son magnifique évangile. Finalement, certains théologies notamment de la renommée université de Yale pensent que Jean a choisi le mot grec Logos, car il était au masculin ce qui correspond au genre de Jésus. Mais Jean aurait pu choisir le mot féminin Sophie (sagesse). Cela aurait aussi pu permettre de se connecter à la philosophie grecque, en accord avec la plénitude ou le moment idéal pour que Dieu envoie son fils unique Jésus Christ (lire Galates 4 : 4). Rien n’est laissé au hasard. Cela dit, il y a une vraie rupture avec la philosophie grecque pure, car dans le christianisme, le Logos est le Verbe de Dieu incarné5, une personne : le Seigneur Jésus-Christ.

Par Xavier Gruffat. Article mis à jour le 7 juin 2024. Sources : La Bible (version en grec et français), vidéos YouTube, livres de philosophie, Wikipedia.org. Remarque : certaines sources ont été mises dans l’article.

Théologie : mieux comprendre Gog et Magog

Gog et Magog sont deux noms propres qui apparaissent notamment dans le livre d’Ézéchiel. Gog est une personne et Magog est un lieu. On peut notamment lire dans Ézéchiel : « Fils de l’homme, tourne ta face vers Gog, au pays de Magog » (38:1-2). « Gog et Magog » est surtout étudié dans le christianisme en eschatologie (doctrine de la fin du monde), car ces deux termes sont mentionnés aussi dans l’Apocalypse. Ainsi, « Gog et Magog » a souvent pris en Occident un sens de fléau mythique et infernal. Pour beaucoup de Chrétiens en tout cas évangéliques, « Gog et Magog » sont des alliés de Satan contre Dieu à la fin du millenium.

Ézéchiel

Le prophète Ézéchiel était du royaume de Juda. Il a vécu au VIᵉ siècle av. J.-C. et a été prophète pendant 22 ans (de 593 jusqu’à 571 av. J.-C.). Son nom veut dire « Que le Seigneur le fortifie ». La majorité de son temps de prophète a eu lieu à Babylone, il était donc en exile.

Autres livres qu’Ezechiel

On retrouve les noms propres Gog et Magog dans d’autres livres de l’Ancien Testament que dans Ézéchiel, dans la Genèse et le premier livre des Chroniques Magog désigne un des 7 fils de Japhet, fils de Noé et Gog un fils de la descendance de Joël. La tradition juive avait depuis longtemps changé le « Gog de Magog » d’Ezéchiel en « Gog et Magog ».

Ezechiel

On peut lire dans ce livre de l’Ancien Testament que Gog est prince de Magog, chef de Méshek et de Tubal. Il envahit Israël et affronte la colère de Dieu.

Apocalypse, guerre

« Gog et Magog » apparaît aussi dans l’Apocalypse, le dernier livre du Nouveau Testament. On peut lire : « Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre » (Ap. 20:7).

Prophétie

Les interprétations des prophéties sont différentes entre les Chrétiens et les Juifs (sans mentionner ici les Musulmans, comme les deux termes apparaissent aussi dans le Coran ainsi qu’entre dénominations chrétiennes). La prophétie Gog est censée s’accomplir à l’approche de ce que l’on appelle la “fin des temps”, mais pas nécessairement la fin du monde. L’eschatologie juive considérait Gog et Magog comme des ennemis devant être vaincus par le Messie, ce qui ouvrirait l’ère du Messie. L’interprétation du christianisme est plus nettement apocalyptique : elle fait de Gog et Magog, qui désignent ici des nations plutôt que des individus des alliés de Satan contre Dieu à la fin du millenium en tout cas selon le dispensationalisme (analyse évangélique de la fin des temps), comme décrit dans le livre de l’Apocalypse.

Qui est Gog et Magog ? Le nord

Dans l’histoire plusieurs personnes ou empires ont été associés à être Gog et Magog comme Alexandre le Grand, l’empire Mongol ou l’empire Ottoman. Toutes ces personnes ou empires étaient vus comme les ennemis d’Israël. Ces interprétations sont remises en cause par des théologiens évangéliques sérieux comme le Brésilien Luiz Sayão. Selon, lui, le nord cité dans le livre Ézéchiel (39: 2 – Je t’entraînerai, je te conduirai, je te ferai venir de l’extrême nord et je t’amènerai sur les montagnes d’Israël) caractérise les Babyloniens qui ont envahi Juda. Il pense que même si on parle d’une prophétie, il n’est pas possible de localiser exactement un empire du nord. Le professeur brésilien pense que Gog et Magog est une force du mal, à la fin des temps. Actuellement certains pays sont considérés par certains évangéliques radicaux ou avec une interprétation plus littérale comme étant Gog et Magog des pays comme la Russie (avant l’URSS) ou la Chine, des empires du nord.

Bush

Comme on peut le lire sur le site Wikipedia.org en anglais, selon un rapport non confirmé, le président américain George W. Bush, en prélude à l’invasion de l’Irak en 2003, aurait déclaré au président français Jacques Chirac : “Gog et Magog sont à l’œuvre au Moyen-Orient”. Bush aurait poursuivi : “Cette confrontation est voulue par Dieu, qui veut utiliser ce conflit pour effacer les ennemis de son peuple avant qu’une nouvelle ère ne commence”. Des responsables de l’administration Bush affirment qu’il n’existe aucune trace de cette conversation et que faire de telles références “ne ressemble pas du tout à Bush”, et les responsables français présents lors de l’appel ont également affirmé ne pas avoir entendu de telles remarques.

Article mis à jour le 10.07.2024. Par Xavier Gruffat. Sources : Wikipedia.org, vidéos YouTube à ce sujet.