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EDITORIAL – Grève en France, le danger d’avoir trop de fonctionnaires

GENÈVE Vu de Suisse où je réside ou du Brésil où je me trouve plusieurs mois dans l’année, ou même d’Allemagne où je suis quelques jours en ce 10 décembre 2019, ces grèves en France font mal à voir, me font comme Français (j’ai la double nationalité) souffrir. La France n’est statistiquement pas un pays si médiocre qu’on le pense parfois – nombre élevé de Prix Nobel, qualité de l’école publique, santé de qualité – mais la Grande Nation comme l’appelle parfois les Allemands comptent trop de fonctionnaires (fonctionnaires publiques comme disent les Brésiliens) par rapport à son PIB. On estime qu’en France, plus de 50% du PIB est absorbé par l’état, que cela soit par le payement des fonctionnaires, de la Sécurité sociale, des retraites ou de la dette.

Maximum 30% du PIB

Et on le voit, quand un pays donne tellement d’importance aux fonctionnaires dans son économie, il est évident que dès qu’on touche à certains privilèges (au passage et pour être honnête je ne connais pas assez bien le système français pour savoir si toutes les recommandations des grévistes font sens) le pays s’écroule, car le poids du public devient si important qu’il peut prendre le pays en otage. Il me semble qu’avoir maximum 30% du PIB dédié à l’état serait beaucoup plus sage pour la France, ce qu’on trouve dans des pays comme les Etats-Unis et il me semble la Suisse. Pour la Suisse je n’ai pas les chiffres exacts provenant notamment de The Economist, mais c’est évident qu’en Suisse les dépenses de l’état sont inférieures à la France en terme de pourcentage du PIB (probablement autour de 40% ou même moins). Je précise que je ne suis bien sûr pas contre les fonctionnaires, ma Maman était une fonctionnaire (actuellement retraitée) dans le Canton de Vaud. Je défends ici plutôt une proportion juste entre le public et le privé. Battons-nous en Suisse par exemple pour ne jamais dépasser 40% du PIB consacré à l’état et à ses dépenses, pourquoi ne pas l’ancrer dans la Constitution suisse.

Vive la Suisse !

La Suisse avec sa démocratie directe permet aussi d’éviter des grèves qui mobilisent tout le pays. Le Président Emmanuel Macron pourrait s’inspirer en prévoyant plus de référendum pour limiter ces grèves qui perturbent grandement la France et son image à l’international. Qui aimerait encore investir en France malgré un nombre élevé de Prix Nobel rapporté à sa population (68 millions d’habitants ou moins d’un pour cent de la population mondiale) ? L’avenir le dira, mais cette grève est absolument destructrice en terme d’image.

Le 10 décembre 2019. Par Xavier Gruffat (Romanvie.ch)

EDITORIAL – Quand Forum de la RTS glisse sur la gauche, ex. de Bolsonaro

LAUSANNE – SAO PAULO L’émission Forum de la RTS diffusée chaque soir à 18h00 pendant 1 h commence à dangereusement glisser sur la gauche. Place énorme à l’écologie, hors par exemple le jeudi 28 novembre 2019 il faisait 15 degrés le soir à Sao Paulo au Brésil à quelques jours ou semaines de l’été, bizarre… Regardez sur une carte où se trouve Sao Paulo. Peut-être avant de parler de réchauffement climatique avec une certitude absolue, il faudrait parler de changement climatique. Et aussi quand on parle d’écologie ce serait bien de citer les études avec références DOI. Soyons sérieux et comme moi, comme scientifique de l’EPFZ, j’aime bien toujours avoir une source pour vérifier.

Bolsonaro

Ce qui est dangereux aussi avec l’émission de Forum est l’interview d’intervenants qualifiant Bolsonaro d’extrême droite. Est-ce que Trump ou Blocher sont qualifiés d’extrême droite ? Il me semble que non. Ce serait bien que le rédacteur en chef de Forum (qui c’est d’ailleurs ?) explique quand un politicien est d’extrême droite et quand il ne l’est pas. Je rappelle ici que sur environ 210 millions de Brésiliens où le vote est obligatoire (pas comme en Suisse ou au 2ème tour du sénat on arrive à moins de 40% comme à Fribourg), plus de 100 millions ont voté et à environ 60% pour Bolsonaro. On ne peut donc pas en une interview le critiquer et le qualifier presque de “nazi”. Pour moi Forum commence à faire du mauvais journalisme. Ecoutez Forum du 20 novembre 2019 et l’intervention de la personne (Antoine Acker) hostile à Bolsonaro. Il faut aussi rappeler que Lula est condamné par la justice brésilienne à plusieurs reprises, d’autres gauches comme la gauche d’Uruguay est presque irréprochable, donc ici ce n’est pas un combat gauche – droite mais plus une analyse complexe du Brésil. Un journaliste ne doit pas tomber dans un piège de la stigmatisation facile.

Echo der Zeit

Je préfère ces temps écouter Echo der Zeit de la SRF et l’équivalent de Forum, 20 minutes plus court, et plus équilibré. Ce sont des journalistes professionnels qui parlent en général et pas des intervenants “franco-français de gauche athée” que Forum nous sort. Mais vraiment vous le rédacteur en chef de Forum, où vous nous trouvez ces spécimens ? On les dirait tous sortis de Science Po Paris avec des parents athées qui lisent Libé voire Le Monde. Et personne ne lit Le Figaro ou The Wall Street Journal voire The Economist ? Un peu d’équilibre SVP !

Bref, vive la Suisse allemande, qui souvent sauve la Suisse romande de sa médiocrité, ici journalistique. Mais si le rédacteur en chef de Forum veut m’inviter boire un café si possible brésilien 🙂 à Lausanne, j’irai volontiers. Il saura où me trouver. A la fin on veut tous en Suisse des médias équilibrés.

Le 29 novembre 2019. V1.2 (corrigé à 23h33). Par Xavier Gruffat. XG est un intellectuel conservateur suisse, il vit entre la Suisse, le Brésil, les Etats-Unis et la France.

PS1 : merci quand même à la Suisse (je suis citoyen suisse) et à sa liberté d’expression. Mais elle va dans les deux sens. Les conservateurs ont aussi le droit de réponse comme ici. En l’occurrence à M. Antoine Acker, est-ce qu’il lit les journaux brésiliens depuis 10 ans comme moi et presque tous les jours, ex. la Folha de S.Paulo ?
PS2 : j’ai dépensé 28 francs de ma fortune pour faire de la publicité sur Facebook pour cette news.
PS3 : merci à Facebook Inc., enfin je crois, de m’autoriser ce droit de réponse.

Couple : manger ensemble rendrait plus heureux

Il existe de nombreuses recettes du couple heureux et ce n’est pas les théories qui manquent, mais saviez-vous qu’il suffirait peut-être d’un petit rituel à adopter au quotidien pour voir monter le baromètre de votre bonheur ?

Une occasion de mieux apprécier le repas

Si la routine et les différentes responsabilités qui pèsent sur votre épaule vous ont fait oublier de prendre le temps de manger le plus souvent ensemble, il est temps de revoir vos habitudes. Une étude menée à l’Université de Lincoln (Royaume-Uni) en mai 2019 montre que les couples qui mangent ensemble ont plus d’opportunité de mieux apprécier leur repas et d’être heureux dans leur relation. Bien évidemment, les chercheurs précisent cependant qu’il n’y a pas de lien de causalité confirmé et que l’on ne sait pas exactement si c’est le fait d’aimer manger ensemble qui contribue au bonheur ou si au contraire c’est parce que ces couples sont heureux qu’ils mangent ensemble. Ce qui est sûr compte tenu des résultats c’est que ceux qui mangent ensemble déclarent être heureux et ceux qui sont moyennement heureux sont ceux qui mangent le moins ensemble.

Couple : manger ensemble rendrait plus heureux

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Plus de communication

Certaines habitudes nouvelles, mais qui n’étonnent plus, semblent désormais s’inscrire dans notre société moderne. Il est ainsi fréquent de voir des couples entrer dans des restaurants pour manger ensemble et qui pourtant restent chacun les yeux rivés sur leur téléphone sans qu’il y ait la moindre discussion. S’asseoir à la même table offre aux couples l’opportunité d’accorder du temps à son partenaire et de communiquer. Il convient ainsi de ranger votre téléphone et d’éviter de le mettre sur la table pour mieux vous concentrer sur ce moment privilégié de partage.

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Une expérience qui rapproche

Choisir un restaurant ou se mettre d’accord sur les plats pourrait sembler être une évidence, mais les désaccords ne sont toutefois pas rares. Prendre l’habitude de décider ensemble malgré l’envie et les préférences de chacun constitue un bon exercice pour faire des concessions et trouver ce qui est mieux pour le couple. Cette expérience rapproche également et renforce la complicité. Se salir ou avoir des taches devient une situation amusante et qui fait rire lorsqu’on est avec quelqu’un qui nous est proche. De même, le fait de ne plus vous soucier de la façon dont vous mangez devant votre tendre moitié montre que vous vous sentez bien et épanoui avec lui ou avec elle, autant de petites choses qui vont contribuer à vous rendre plus heureux !

Le 29 novembre 2019. Par la rédaction de Romanvie. Photo illustration : © 2019 Pixabay

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EDITORIAL – Créons un impôt simple unifié en Suisse pour les petites entreprises

EXCLUSIF SUR ROMANVIE.CH

GENÈVE – SAO PAULOEn Suisse, être un petit entrepreneur n’est pas très intéressant financièrement. Si on crée une Sàrl, on doit payer des impôts sur la TVA (si chiffre d’affaires supérieur à 100’000 francs par année), payer un impôt sur le bénéfice de l’entreprise (environ 15% selon la nouvelle loi avec des variations cantonales), payer un impôt sur le salaire que la Sàrl paye au propriétaire, payer de l’AVS et le 2ème pilier. Beaucoup de travail pour à la fin un salaire plutôt mince quand on a tout payé. Certains pays comme le Brésil (surtout), l’Italie et la Hongrie ont développé des systèmes très intéressants pour favoriser les petites entreprises.

Brésil, pays des petites entreprises

Au Brésil ce système à succès s’appelle le Simples Nacional. En 2019, il y avait au Brésil 14,3 millions d’entreprises sous le régime du Simples Nacional. Ces 14,3 millions d’entreprises sous le régime du Simples ont généré environ 300 milliards de Reais d’impôts en 2018 (21% des rentrées fiscales) – environ 71 milliards de francs suisses au cours du 24 novembre 2019, selon la Folha de S.Paulo. Le manque à gagner de cette niche fiscale pour l’état brésilien s’élèverait à environ 87 milliards de Reais, ce qui soulève parfois des critiques de chercheurs sur le sujet. La plupart des spécialistes ne remettent pas en cause ce système du Simples mais certains aimeraient abaisser le seuil du chiffre d’affaires (actuellement jusqu’à 1,2 millions de dollars par année au cours du 25 novembre 2019 pour rentrer dans ce système fiscal, lire davantage ci-dessous).

Grande différence, exemple pratique

Si on prend le canton de Vaud, un entrepreneur célibataire qui a une Sàrl et se met un salaire net de 7000 francs par mois (le brute, l’argent sorti par l’entreprise pour payer l’AVS et le 2ème pilier peut être de 10’0000 francs) paye environ 1300 francs d’impôt sur le revenu, ou 18% du salaire net. Au Brésil, ce même entrepreneur par le système de Simples Nacional ne paye que 6%. Mais en fait en Suisse, l’entrepreneur qui aurait un chiffre d’affaires de plus de 100’000 francs par année comme il doit payer les 7,7% de TVA sur le chiffre d’affaires plus encore l’impôt sur le bénéfice de la Sàrl arrive à bien plus que 18% d’impôt, probablement presque 30%. Avec le Brésil, on a une différence d’impôts à payer d’un facteur 5.

Comment le Simples Nacional fonctionne ? Seulement 6% d’impôts

Si par exemple vous aimeriez ouvrir votre petit restaurant à Genève, avec le système du Simples Nacional s’il était appliqué en Suisse vous pourriez créer une entreprise (micro-entreprise) avec votre nom comme par exemple Xavier Gruffat M.E. (votre serviteur). Si votre entreprise ne fait pas plus de 1,2 million de USD de chiffre d’affaires par année, plus ou moins autant en francs suisses, (ou 4,8 millions de Reais), vous payez des impôts au niveau communal, cantonal et fédéral de seulement 6% (quelques variations en fonction du secteur/industrie) sur le chiffre d’affaires. Au Brésil il n’y a pas de TVA dans la même logique que la Suisse, donc le petit patron est gagnant sur presque toute la ligne. La Hongrie a aussi un tel système avec une limite du chiffre d’affaires annuel de 1,77 millions de USD (en tout cas en 2019) mais avec une part d’impôts qui s’élève à plus que les 6% au Brésil. Autrement dit, aucun pays au monde ne favorise autant les petites entreprises en 2019 que le Brésil. En Italie un tel système existe aussi mais avec une limite du chiffre d’affaires annuel à seulement environ 40’000 euros, si on en croit un article de la Folha de S.Paulo qui publiait un article à ce sujet le 24 novembre 2019. Au Mexique la limite annuelle pour l’équivalent du Simples Nacional est de 105 mille dollars, de 75 mille dollars en Afrique du Sud ou encore de 30 mille dollars en Turquie.

A appliquer en Suisse !

Je milite pour qu’un tel système soit également appliqué en Suisse, afin de favoriser la création de petites entreprises. J’espère que certains politiciens, notamment des partis du centre (PDC, PEV, PBD, Verts Libéraux), vont essayer d’implémenter ce système. Les deux grands partis de la droite, PLR et UDC, en général préfèrent défendre les grandes sociétés plutôt que les PME et surtout les petites entreprises. Pour les deux grands partis de gauche, Les Socialistes et Les Verts, il est dur de connaître leur position, comme ils sont souvent proches des fonctionnaires que du secteur privé. Le capitalisme fonctionne bien s’il y a un bon équilibre entre les grandes entreprises, les moyennes et les petites. Actuellement le système suisse favorise surtout les employés, les fonctionnaires et les grandes entreprises mais n’est pas favorable aux nombreux petits patrons. Battons-nous pour un Simple National unifié en Suisse !

Le 24 novembre 2019 (mis à jour le 25 novembre 2019). Par Xavier Gruffat (source primaire : Folha de S.Paulo).

EDITORIAL – Et si on créait des charter schools en Suisse ?

GENÈVE Au lieu d’importer certains bêtises des Etats-Unis comme le Black Friday, d’autres choses plus intelligentes pourraient s’avérer intéressantes. Par exemple imaginer créer en Suisse des charter schools semble être une bonne idée. Une charter school est une école qui reçoit un financement gouvernemental (de l’état) mais qui fonctionne indépendamment du système scolaire public établi dans lequel elle est située. Ces écoles bénéficiant d’une très large autonomie dans l’enseignement et dans les programmes scolaires avec un financement public. Il faut savoir qu’il existe toutefois d’importantes différences entre les états américains, avec parfois des déductions fiscales très avantageuses pour les parents. Un enfant et sa famille ont toujours le choix de rejoindre une charter school, à la différence d’une école publique classique. D’ailleurs en anglais on parle aussi de choice school (école du choix) pour les caractériser.

Etats-Unis – 6% des enfants de l’école publique

Les charters schools, comme le relève le Wall Street Journal le 20 novembre 2019, sont des écoles publiques et pas des écoles privées, qui existent bien sûr aussi aux Etats-Unis. Elles opèrent de façon indépendante des écoles publiques situées dans un district scolaire. Les charters schools ont plus de liberté à choisir le programme scolaire et peuvent choisir les enseignants. Selon le WSJ, si une charter school échoue dans sa mission, c’est-à-dire que les élèves ont en comparaison de mauvais résultats, elle ferme. Des millions d’enfants se trouvent actuellement dans des charters schools aux Etats-Unis, deux tiers ne sont pas blancs, toujours selon le WSJ. Selon une étude, il existait en 2017 aux Etats-Unis environ 6900 charter schools dans 42 états et le District of Colombia (Washington D.C.), cela représentait 3,1 millions d’enfants. En 2017, un article de Reuters estimait que parmi tous les enfants scolarisés dans l’école publique, environ 6% des enfants l’étaient dans une charter school. En général une charter school reçoit un montant fixe par élève.

Exemple à Genève

Imaginons un couple qui habite aux Eaux-Vives et a deux enfants. L’un va dans le public et s’en sort bien, l’autre a plus de peine et pourrait profiter d’une alternative au système mainstream. Le problème est que si on réfléchit bien, l’école publique genevoise (et idem dans tous les autres cantons suisses) est un monopole. Un peu comme s’il existait que la Migros, et pas la Coop ou Aldi. Avec une charter school aux Eaux-Vives les familles auront plus de choix. Bien sûr pour que cela fonctionne, cette même famille devrait profiter d’une grande déduction fiscale (un voucher) pour pouvoir payer cette charter school. Car sinon, ce n’est rien d’autre qu’une école privée.

Politique

Si l’idée vous plaît, faites pression sur les politiciens, probablement de droite (PLR, PDC, UDC) pour lancer une telle alternative crédible à l’école publique. La gauche, si on en croit en tout cas les Démocrates américains comme la candidate aux élections de 2020 Elizabeth Warren, n’est pas très fan. Les défenseurs des écoles publiques affirment que les charter schools sont conçues pour concurrencer les écoles publiques. Mme Warren considère que cela appauvrit l’école publique et aimerait interdire l’ouverture de nouvelles charter schools si elle est élue, comme l’informe le Wall Street Journal le 20 novembre 2019. Il y a aussi un problème avec les syndicats d’enseignants du public qui semble influencer Mme Warren. Ces syndicats votent en général en majorité pour le parti Démocrate, et pas le GOP. Environ 90% ou plus des enseignants des charters schools n’ont pas de syndicat, dans le public ce chiffre est bien sûr beaucoup plus bas.

Mais au fond, mettre un peu de concurrence dans l’école publique ne ferait pas de mal. Surtout que certaines études sérieuses montrent qu’en général ces écoles charter fonctionnent bien (voir ici certaines études, méta-analyses notamment).

Le 20 novembre 2019. Par Xavier Gruffat. Sources : Wikipedia.org, The Wall Street Journal, Reuters

BRICS, 5 hommes (et pas femmes) au pouvoir

BRASILIA Les cinq pays du BRICS se réunissaient cette semaine à Brasilia, capitale du Brésil, depuis 2011 ces pays parfois dits aussi émergents (le terme a un peu vieilli) se réunissent en sommes annuels. Pour rappel BRICS est un acronyme en anglais pour désigner un groupe de cinq pays : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (en anglais : Brazil, Russia, India, China, South Africa).

Ce qui est intéressant de noter, à l’ère de la “grève des femmes” en Suisse, est que les 5 personnes au pouvoir des ces 5 grands pays (moyennement grand pour l’Afrique du Sud) sont tous des hommes. Il est vrai que le Brésil a compté une femme comme cheffe d’état il y a quelques années avec Dilma Rousseff.

Population gigantesque

Ces 5 pays (surtout Chine et Inde) ont une population gigantesque, avec 1,417 milliard (ou 1417 millions) pour la Chine, 1,296 milliard pour l’Inde (ou 1296 millions), 210 millions pour le Brésil, 147 millions pour la Russie et 56 millions pour l’Afrique du Sud. On se demande pourquoi l’Afrique du Sud est dans ce club, alors que sa population est inférieure à 100 millions de personnes. Peut-être car il représente d’une façon ou d’une autre l’immense continent africain, l’Afrique du Sud étant la première économie d’Afrique en terme de PIB. Au total ces 5 pays arrivent à 3,126 milliards d’habitants, soit environ 40% de la population du monde (estimée à 8 milliards d’habitants).

Suisse

La Suisse qui représente 0,1% de la population mondiale – loin des 40% des BRICS – semble peut-être en avance en ce qui concerne le poids des femmes en politique et l’intérêt porté à l’écologie dans une vision progressiste/libérale du monde. Mais pour certains conservateurs, le monde suit peut-être un chemin différent, plus masculin et moins centré sur l’écologie. L’avenir dira si la Suisse et d’autres petits pays occidentaux (ex. Suède, Norvège), voire l’Allemagne si féministe et écologiste (l’influence d’Alexander von Humboldt) arriveront “tirer” le reste du monde dans leurs directions ou si un schisme mondial avec 2 visions antagonistes du monde apparaîtra.

Le 14 novembre 2019. Par Xavier Gruffat. Sources : Wikipedia.org, Folha de S.Paulo (UOL.com.br).

Le téléphone portable : un outil de construction ou de destruction sociale ?

Martin Cooper, qui était un ingénieur chez Motorola, a révolutionné le monde de la communication grâce à l’invention de la téléphonie mobile. L’usage de cette technologie s’est rapidement démocratisé grâce à sa capacité à faciliter le contact, même dans les endroits les plus éloignés. En cas d’urgence, il devient facile d’appeler de l’aide, mais plus encore les différentes fonctionnalités du portable n’ont cessé de s’améliorer pour répondre de plus en plus à un niveau d’exigence toujours plus élevé.

Désormais, le smartphone accompagne autant les jeunes que les adultes partout où ils vont et constitue un véritable ami, à la fois polyvalent et doté de tous les atouts. Qu’il s’agisse de communiquer, de se distraire, de faire des recherches ou de travailler, il suffit d’utiliser son téléphone. Outil destiné à l’origine à rapprocher les gens, est-ce que le portable continue à construire et renforcer les relations ou représente-t-il aujourd’hui un facteur de destruction social que nous devons apprendre à contrôler ?

Risque d’addiction et de dépendance

Le téléphone portable : un outil de construction ou de destruction sociale ?Sans toujours en prendre conscience, nous sommes de plus en plus poussés à utiliser le téléphone en toute occasion et en tout lieu. Cet usage intensif ne s’explique pourtant pas par le besoin incontestable d’entretenir et de nouer des relations, le portable semble avoir changé d’utilité et il n’est pas étonnant de voir quelqu’un qui s’ennuie sortir naturellement son appareil pour appeler, envoyer des SMS, discuter ou commenter des publications sur les réseaux sociaux, écouter de la musique, visionner une vidéo ou jouer pour se distraire.
Suite à l’évolution des pratiques, une nouvelle maladie tend à se propager dans la société moderne, la « nomophobie », c’est-à-dire la peur de vivre sans téléphone. Compagnon indispensable jusque pendant le repas ou même dans le lit, le smartphone occupe la majorité du temps des personnes qui en deviennent dépendantes. Réagir à la moindre notification, passer des heures à lire et envoyer des messages, ne rien faire sans s’informer au préalable de la météo, de l’état du trafic et d’autres informations que l’on nous incite à consommer sans modération au quotidien, voilà autant de symptômes qui doivent nous alerter sur l’usage excessif de notre portable.

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Rupture des liens sociaux

Chez les jeunes, cette addiction peut rendre difficile le lien social, notamment avec les parents et la famille. Cet outil de communication rompt le lien entre les proches qui s’isolent chacun dans leur monde numérique, parfois loin de la réalité. Certains sont bouleversés lorsqu’ils ne reçoivent aucune alerte tandis que d’autres croient qu’ils n’existent plus aux yeux d’autrui en l’absence de messages. Source de conflit entre parents et adolescents, le téléphone rend parfois les ados plus irritables lorsqu’ils commencent à sombrer dans un usage excessif. Par ailleurs, les effets psychologiques de la dépendance aux réseaux sociaux où chacun exhibe sa vie privée ne sont pas à négliger. Le fait de voir des personnes connues, inconnues ou des personnalités qui accomplissent des choses extraordinaires ou qui montrent des photos destinées à faire apparaître leur bonheur peut par exemple avoir des impacts importants sur l’estime de soi. Au lieu d’ouvrir aux autres, le téléphone risque, sans une prise de conscience de ses dangers, de renfermer les individus sur eux-mêmes et de limiter les vraies interactions.

Échec scolaire

Cette dépendance pourrait également être à l’origine de l’échec scolaire chez les jeunes.  De nombreux problèmes liés à la concentration, à la vue, au sommeil et à la sédentarité surviennent avec l’usage intensif du téléphone. Sans contrôle strict, le portable est utilisé même pendant les cours pour se distraire et s’échapper des contraintes scolaires, ce qui empêche certains adolescents de réussir leurs études.

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Une nouvelle façon d’interagir

Même si le téléphone a tendance à réduire la qualité des échanges et des interactions, il ne s’agit que d’un outil entre nos mains. Nous avons ainsi le pouvoir d’en contrôler l’usage en adoptant certaines habitudes et en établissant une règle de vie plus saine.

Pour les couples, il serait ainsi plus favorable à une meilleure interaction de laisser le portable à la maison, de l’éteindre ou de le mettre en mode avion lors des sorties au restaurant. Il en est de même pendant le repas, éviter de mettre le téléphone sur la table permet de mieux apprécier ce que l’on mange et de prendre le temps de discuter et de se retrouver.

Il n’est pas non plus conseillé aux parents de donner un téléphone à un enfant ou un adolescent de moins de 15 ans. C’est d’ailleurs ce que préconisent les pédopsychiatres afin d’éviter le risque d’addiction.

Bien que le portable envahisse nos vies, il ne faut pas le laisser devenir un doudou numérique. Le mieux est de l’éloigner ou de l’éteindre la nuit. Il nous appartient de définir et respecter le moment pendant lequel son utilisation est réellement nécessaire. Il serait judicieux par exemple de l’éteindre complètement le dimanche et de désactiver ou cacher toutes les notifications les moins importantes pour limiter l’envie de consulter régulièrement votre écran.

Avec l’évolution du numérique, nous oublions petit à petit que l’interaction réelle est possible en toute occasion. Au lieu de suivre le GPS dans la rue, il peut suffire de demander son chemin à quelqu’un, au lieu de consulter le profil Facebook d’un ami, il peut être mieux de l’appeler pour demander de ses nouvelles ou au lieu de s’isoler pour regarder un film en ligne, pourquoi ne pas inviter ses proches à aller au cinéma ?

Malgré le risque de déstructuration sociale à laquelle il nous expose, le téléphone reste à l’origine de nombreuses interactions et offre l’opportunité d’améliorer la communication et de nouer de nouveaux liens qui peuvent être virtuels au début pour se concrétiser par la suite dans la réalité. Il appartient ainsi à chacun d’éviter d’être asservi par la technologie et de rester l’acteur principal de sa vie et de ses prises de décision.

Le 12 novembre 2019. Par la rédaction de Romanvie – Photo illustration : Adobe Stock

EDITORIAL – L’UDC doit rester libérale, réponse à Pascal Décaillet

GENEVE Le journaliste Pascal Décaillet commence à avoir une certaine animosité selon ses derniers blogs envers Christoph Blocher, riche milliardaire qui a développé EMS Chemie et a propulsé l’UDC comme premier parti de Suisse. Dans un éditorial publié sur son blog le 7 novembre 2019, M. Décaillet estime que l’UDC devrait être moins libérale si je résume. C’est une idée mais on a l’impression que sa vision de l’UDC est plus une sorte de PDC ou de Socialisme catholique (gauche sur l’économie et droite sur les valeurs).

Globalisation conservatrice

Il me semble que dans ce cas il serait préférable de créer un nouveau parti, se séparer de l’UDC (ce n’est pas le PBD ?). Ou alors peut-être que le parti Socialiste pourrait représenter ces personnes oubliées de l’UDC. Je pense qu’il est impossible d’avoir un grand parti conservateur sur les valeurs par exemple chrétiennes sans être globalisé et donc libéral, car la “machine conservatrice” nécessite énormément d’argent notamment pour infiltrer et influencer les médias (car les médias de gauche de l’autre côté ont leurs relais comme la franc-maçonnerie ou d’autres outils puissants). Car au fond l’électorat conservateur est souvent catholique ou évangélique, et par définition “Jésus est globalisé” (la fameuse Grande Mission, Great Commission en anglais), universel pour reprendre l’origine du terme catholique en grec. Cela me paraît peut-être une idée noble mais impossible à mettre en place (regardez les Républicains américains, le parti de Bolsonaro ou même le père Le Pen, pas la fille). Un voeu pieux si j’ose dire… J’imagine que l’UDC ne tombera pas dans ce piège.

Autrement dit, l’UDC est un parti néo-conservateur et devrait le rester, les personnes qui ne sont pas contentes avec cette idéologie peuvent le quitter pour un autre parti.

Le 7 novembre 2019. Par Xavier Gruffat.

Gospel – le nouvel album évangélique de la superstar Kanye West

NEW YORK La superstar américaine Kanye West, évangélique protestant déclaré et rappeur, livre un nouvel album 100% évangélique : JESUS IS KING (Jésus est le Roi), sorti fin octobre 2019. Il a déjà reçu des éloges de Donald Trump et du fils de Bolsonaro. Kanye West, en couple avec Kim Kardashian, était à un moment proche de Trump avant de se distancier. Notons que certains spécialistes cités notamment par le site UOL.com.br estiment que l’album ne serait pas si évangélique ou gospel que cela. Chacun est libre de juger cet artiste inclassable. Rappelons que les présidents Trump et Bolsonaro doivent leur élection en bonne partie à la gigantesque population évangélique des Etats-Unis (environ 25 %) et du Brésil (environ 35 %). Un album politique si on veut. Mais au fond, tout est politique, n’est-ce pas ?

Voici une musique de son nouvel album :

Ou cette chanson qui rentre vite dans la tête…

Le 5 novembre 2019. Par Xavier Gruffat

Bolsonaro exclut le principal journal de gauche (libérale) d’être résumé au Itamaraty

SAO PAULO – La Folha de S.Paulo est une sorte de New York Times brésilien, classée à gauche ou en tout cas dans une gauche libérale progressiste (ex. pour l’IVG, libéralisation du cannabis, mariage gay). La Folha est souvent considérée comme étant le journal – pas médias (là ce sont plutôt les TV Globo ou Record) – le plus influent du Brésil voire d’Amérique latine. Il y a quelques jours la Folha a repris des informations mettant en cause Bolsonaro, de prêt ou de loin, dans le meurtre d’une politicienne Marielle Franco à Rio de Janeiro. L’affaire en main de la justice est trop complexe pour la résumer ici. Quoi qu’il en soit le conservateur Bolsonaro n’a pas du tout apprécié la divulgation de cette information et l’a pris personnellement. C’est pourquoi il cherche désormais à boycotter le journal Folha de S.Paulo.

Itamaraty

Depuis le 5 novembre 2019 si on lit bien la Folha, les employées de l’Itamaraty (ministère des affaires étrangères) ne pourront plus lire un résumé des news de la Folha de S.Paulo, appelé en portugais (provenant de l’anglais) clipping. Le Président Bolsonaro a aussi expliqué que les annonceurs de la Folha doivent “faire attention” (en portugais : “…E quem anunica na Folha de S.Paulo presta atenção, está certo?”. Difficile à savoir si cette menace aura un véritable impact sur les potentiels annonceurs de la Folha comme parfois la très grande banque brésilienne Itaú, de la taille d’une banque comme UBS ou CS.

Folha de S.Paulo

La Folha appartient à une très riche famille brésilienne, selon les informations de Romanvie.ch. Elle s’est notamment enrichie grâce à une mise en bourse à New York d’une société active dans les payements par cartes bancaires. Au Brésil, on parle d’un marché de plusieurs centaines de milliards de dollars par année, prendre une commission sur ces transactions peut s’avérer très rentable.

Analyse

Il est évident qu’autant Trump avec le New York Times que Bolsonaro avec la Folha passent de très mauvais moments, ce sont vraiment des acharnements presque quotidiens de ces deux journaux libéraux/progressistes contre les conservateurs au pouvoir dans les 2 plus grands pays du continent américain. Peut-être que l’attitude de Georges Bush fils de ne jamais lire les journaux pour se protéger n’est pas si mauvaise. Ou alors le calme relatif d’Obama qui affirmait lire les 3 grands journaux américains : The New York Times (gauche), The Washington Post (gauche) et The Wall Street Journal (droite). Au fond, une démocratie fonctionne bien avec une presse libre, mais bien sûr il faut toujours un équilibre qui n’est malheureusement pas toujours atteint. Si en Suisse on a un principalement une presse libérale-progressiste comme Ringier (Le Temps, Blick, L’Illustré) ou Tamedia (Le Matin Dimanche, TDG, 24 Heures), quelle triste monde de ne pas avoir une vision conservatrice. Vive un jour un vrai Wall Street Journal romand !

Le 5 novembre 2019. Par Xavier Gruffat. Source : Folha de S.Paulo