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EDITORIAL – Tournée des plages italiennes, et si Salvini était une femme ?

ROMEPlusieurs journaux comme La Repubblica (grand quotidien édité à Rome) nous apprennent qu’en août Matteo Salvini a fait la tournée de plusieurs plages italiennes, du nord au sud. L’homme le plus puissant de la politique italienne, classé très à droite, se balade sur les plages en montrant son petit (voir plus que petit) ventre. Il a même été DJ pendant une soirée. L’idée derrière est probablement de montrer que c’est un politicien comme un autre, proche du peuple. Sans revenir dans cet éditorial sur le fond, vu de Suisse cette promenade des plages est du vrai populisme, dans le mauvais sens du terme. On n’imagine mal – et on ne préfère pas imaginer – des Conseillers Fédéraux en petite tenue en mixant de la techno.

Car imaginons juste une seconde si une femme effectuait une telle tournée des plages, il y a 2 solutions. La première, elle a aussi un petit ventre et je doute qu’elle voudrait l’exposer sans aucune pudeur, la 2ème c’est une très belle femme (bella ragazza) et là que diraient les journalistes ? Les citoyens risqueraient de se concentrer plutôt sur sa plastique que ses idées. Une femme ne pourrait en aucun cas effectuer une telle tournée des plages sans problèmes.

Bref, c’est le degré zéro de la politique qui empêche de parler du fond dans le calme et le respect des institutions. En 2050 il y aura environ 2 milliards d’Africains, quelle politique adopter pour à la fois trouver l’équilibre entre humanisme et aussi pragmatisme (la fameuse phrase : “On ne peut pas accueillir toute la misère du monde”). Sur le fond Matteo Salvini pose certaines questions intéressantes, mais il doit aussi soigner la forme et éviter de tomber dans la démagogie pure. Pauvre Italie, elle mérite un peu plus de respect.

Le 19 août 2019. Par Xavier Gruffat.

3 raisons d’avoir une chanson pour votre couple

Selon les psychologues, chanter permet d’exprimer les émotions. Au-delà de la beauté de la parole, des mélodies ou de la voix qui l’interprète, c’est le rapport à l’émotion qui touche et apporte ce bien-être physique et psychique procuré par la chanson. Il en est de même pour les couples, quelque part dans sa vie amoureuse, chaque couple a un jour vécu un moment fort marqué par une musique ou une chanson qui devient le plus souvent la chanson du couple. Avoir cette chance de partager ensemble une mémoire émotionnelle rattachée à des souvenirs heureux serait bénéfique en toutes circonstances.

1. Raviver les sentiments

La vie de couple est faite de beaux temps et d’intempéries. Se rappeler la force de votre amour à l’époque de votre rencontre, de votre première danse, de votre première sortie, de votre premier baiser, de votre mariage ou de tout autre moment de bonheur partagé ensemble peut vous aider à remonter la pente pendant les périodes difficiles. En écoutant votre chanson, vous pourrez vous rendre compte que s’aimer peut être aussi facile qu’avant. Ce moment de souvenir peut vous donner la force de vous libérer de vos colères et de votre amertume et vous aider à réaffirmer vos sentiments. La puissance commémorative de la musique peut selon les spécialistes devenir un véritable outil de déclencheur émotionnel à activer en situation de conflits ou pour se donner du courage ou se retrouver pendant les moments difficiles. Attention, il ne s’agit pas de passe votre chanson à chaque fois que les nuages s’annoncent, celle-ci ne constitue pas une sorte passeport vers une réconciliation systématique, mais d’un message transmis de façon délicate qui rappelle à l’autre combien il est aimé.

3 raisons d’avoir une chanson pour votre couple

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2. Renforcer la complicité
Un couple qui a sa chanson possède son code. Ce repère peut aider à ne pas se perdre dans la routine. Si vous traversez une crise, le fait d’écouter votre chanson peut participer à renforcer vos liens et vous rapprocher. Ce voyage dans le passé est très utile pour créer des liens avec des expériences qui ont marqué le couple, ce qu’il a vécu à un moment de son existence, et ce, afin de renforcer la complicité entre les partenaires et les aider à se recharger d’une énergie nouvelle teintée de bonne humeur. Il arrive parfois que le couple se regarde, sourie, chante ou pleure en entendant sa chanson. Symbole de l’amour, celle-ci constitue une identité dans laquelle chacun se reconnaît.

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3. Revenir sur le passé pour mieux construire l’avenir

Les souvenirs peuvent rappeler un moment de notre vie, mais c’est aussi l’occasion de faire le bilan et mieux envisager le futur. Écouter ou chanter votre chanson pourrait être l’occasion de revivre un moment émotionnellement satisfaisant et motivant, mais surtout de faire ensemble le bilan du chemin parcouru depuis. Où en êtes-vous, comment voyez-vous l’avenir et quels changements devez-vous apporter pour atteindre vos objectifs et entretenir votre flamme pour qu’elle reste aussi forte que celle du premier jour.

Le 26 juillet 2019. Par la rédaction de Romanvie. Photo illustration : © 2019 Pixabay

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Bien communiquer en couple : 7 conseils pour un dialogue efficace

Bien communiquer en couple : 5 conseils pour un dialogue efficacePreuve d’ouverture d’esprit et d’amour, source de confiance, de plaisir et de partage, la communication est le pilier de l’épanouissement d’un couple heureux. C’est à travers ce perpétuel échange que se crée, se renforce ou se brise la relation du couple. À travers la bible, Dieu nous révèle : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle ». (Jean 1 : 3). Cette Parole qui fait partie intégrante de la communication se trouve à l’origine de toute relation, toute dispute, toute réconciliation ou toute séparation. Acquérir une bonne maîtrise de la parole et des moyens de communication à mettre en œuvre au sein du couple constitue ainsi un recours efficace pour améliorer le dialogue et éviter les disputes. Afin de maintenir l’harmonie dans votre vie amoureuse, d’assurer sa cohésion et sa pérennité, voici 7 conseils pour réussir un dialogue optimal au sein du couple.

1. Continuer à se parler

Parler est un moyen de partage hors du commun, si au début de la relation la conversation est souvent interminable, elle commence à disparaître au fil du temps. Continuer comme avant en exprimant à son partenaire sa vision de la vie, ses envies, ses besoins, ses gouts, son point de vue sur la relation ne peut que contribuer au succès du couple. Certes, avec les différentes occupations, la vie qui va à une vitesse grand V, trouver du temps pour se parler relève parfois d’un véritable défi, cependant ignorer ce moment précieux peut signifier laisser une porte ouverte à la routine qui en s’installant peut nuire à la compréhension mutuelle dans la vie à deux. Tous les moyens sont bons pour briser cette monotonie. Ainsi, profiter d’un moment de promenade, faire du sport ou une autre activité ensemble, s’inviter au restaurant et prendre un petit verre ensemble, constituent autant d’occasions pour partager le plaisir de se parler.

Dans une note de recherche sur l’amour et les théories de la communication (doi.org/10.4000/questionsdecommunication.9331), publiée en 2014, Céline Morin, l’auteure, évoque le fait que les récents travaux envisagent l’amour comme une visée communicationnelle et de moins en moins comme une idéologie du sacrifice personnel. Une démocratie relationnelle se forge ainsi où chacun doit en théorie pouvoir se faire entendre. Bien qu’il soit parfois difficile d’entretenir une relation favorable à la communication et de continuer à se parler, cette faculté de se rapprocher pour pouvoir dire les choses permet d’exprimer les émotions et les sentiments tout en laissant moins de place à l’imagination, souvent source de frustrations et de reproches injustifiés.

2. Savoir écouter

Tout comme la parole, l’écoute est importante au sein du couple. Elle est ici synonyme de prise en considération du partenaire, à ne pas confondre avec le silence traduisant un moment d’ennui, de profonde tristesse ou d’expression de rancœur. Savoir écouter traduit ainsi une prédisposition à l’ouverture permettant au couple d’aller ensemble vers un processus constructif. L’absence de cette écoute se manifeste souvent par le comportement d’un des partenaires qui entend, mais ne prend pas en considération l’autre et s’exprime comme si elle était la seule personne qui a quelque chose à dire face à une situation. Cependant, remporter un dialogue ne signifie pas grand-chose dans une relation de couple, ce qui importe c’est de savoir écouter l’autre et de discuter ensemble d’un problème en vue de résoudre les éventuels conflits. Laisser à son partenaire le temps d’étaler son point de vue avant de fournir sa propre réponse permet d’équilibrer la balance et de trouver une issue constructive à la discussion.

3. Contrôler ses émotions

Lors d’une discussion, contrôler ses émotions permet d’éviter les conflits inutiles qui risquent d’ébranler ou même conduire à l’anéantissement du couple. Même si vous pensez que votre partenaire ne fait pas attention à ce que vous dites, se laisser emporter par la colère ne sert à rien et les joutes verbales conduisent souvent à une plaie difficile à guérir. Lorsque vous avez du mal à vous faire comprendre, essayez de trouver d’autres issues en changeant votre moyen de communication et votre manière de transmettre vos idées. Le fait d’introduire dans votre discours des formes de reproches ou des mots durs peut donner naissance à une dispute infernale où l’émotion a tendance à primer sur la pensée. De cette situation naîtra une barrière séparant le couple qui préfère chacun de son côté privilégier son égo. Garder ses émotions sous contrôle se trouve ainsi à la clé d’une bonne communication au sein du couple. Afin d’éviter les disputes inutiles, choisir le bon moment pour discuter et résoudre les problèmes dans le calme et le respect de l’autre ne peut que faire durer votre couple.

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4. Éviter d’évoquer le passé

Faire ressurgir le passé à chaque discussion peut être fatal pour le couple. Laisser le passé en paix permet ainsi de mieux gérer le présent et de mieux s’armer pour le futur. Lors d’une discussion, de nombreux couples ont tendance à ruminer le passé afin de justifier les reproches actuels. Un tel comportement est loin d’être constructif et entraîne une plaie profonde que vous aurez du mal à guérir.

5. Être aimable dans ses réponses

La bienveillance et l’amabilité contribuent à atténuer la tension qui peut s’installer au sein du couple dans les moments de conflit. Essayer au quotidien de tenir un discours calme et autant que possible bien réfléchi évite l’agressivité. Une réponse qui invite à l’apaisement a ainsi plus de chance de susciter le besoin de vouloir imposer son point de vue ou d’être agressif envers l’autre.

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6. Savoir dire non

On ne refuse rien à l’être aimé, mais avec le temps certains engagements perdent leur attrait au risque de devenir un véritable fardeau. Apprendre à dire « non » dès le début de la relation et garder cette franchise tout au long de la vie du couple limite les « non-dits » et les malentendus. Il vaut mieux rester honnête que de faire les choses à contre cœur parce que vous ne souhaitez pas dire « non » à votre partenaire. Si l’autre vous reproche de ne pas céder à sa demande, trouvez le temps d’expliquer selon les circonstances. Il est possible que ce refus crée un désaccord, mais le mieux est de prendre le temps de se comprendre pour éclaircir les choses que de tout accepter et se sentir moins heureux, car tôt ou tard, les frustrations finiront par être exprimées et une crise plus complexe pourra surgir dans le couple.

7. Reconnaître son tort

Reconnaître son tort n’est pas un signe de faiblesse, au contraire il s’agit d’une prise de responsabilité et d’une affirmation de sa sincérité. Avouer ses erreurs à son partenaire permet d’assumer ses actes et de trouver ensemble les solutions pour les éviter. Admettre son tort fait partie intégrante de la communication dans un couple. Puisque personne n’est parfait et l’erreur est humaine, cet aveu permet à votre partenaire de comprendre à quel point il compte pour vous. L’adoption d’une posture égocentrique qui n’admet pas ses erreurs tout en relevant les éventuelles faiblesses de son partenaire lors d’une discussion présente un risque majeur pouvant conduire à l’extinction prématurée du couple. Si vous voulez continuer à avancer, le pardon et l’amour constituent un duo incontournable qui vous permettra de régler les disputes, d’effacer les erreurs du passé et de regarder vers un nouvel horizon. La Bible nous enseigne « Soyez bons les uns pour les autres, ayez un cœur plein de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ ». (Lettre aux Éphésiens 4.32).

Article mis à jour le 30 mars 2022. Par la rédaction de Romanvie. Photo illustration : Adobe Stock

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Les États-Unis, le seul eldorado de l’industrie pharmaceutique suisse

BÂLELes États-Unis ont eu un PIB d’environ 20 trillions de dollars (20’000 milliards) pendant l’année 2018, de loin la première économie mondiale. Par comparaison la Suisse a enregistré un PIB d’environ 0,7 trillions pour la même année ou 28 fois moins. Certes, la Chine a eu un PIB d’environ 13 trillions en 2018 et se rapproche de la première puissance mondiale, selon une édition du magazine anglais de référence The Economist parue en juin 2019, mais les Chinois consomment beaucoup moins de nouveaux médicaments ou en tout cas sont vendus beaucoup moins chers qu’aux États-Unis.

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2 tiers des nouveaux médicaments

Dans un article assez surprenant de The Economist (du 22 juin 2019) qui cite un nouveau rapport de la banque suisse UBS, on apprend que les Américains (moins de 5% de la population mondiale) ont dépensé presque deux tiers de tout l’argent dans le monde pour les nouveaux médicaments de 2012 à 2017. Autrement dit, ce sont les Américains qui financent de façon très importante la recherche pharmaceutique mondiale et notamment celle qu’on trouve en Suisse comme dans la région de Bâle avec les deux géants de Big Pharma que sont Novartis et Roche. Rappelons que les États-Unis est le pays de l’OCDE qui dépense le plus pour la santé en termes de pourcentage du PIB, certaines sources parlent d’environ 20%. La Suisse suit mais à quelques points de pourcentage en moins avec 12,3% de son PIB en 2017.

Les États-Unis, le seul eldorado de l’industrie pharmaceutique suisse

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Politique

Les États-Unis, le seul eldorado de l’industrie pharmaceutique suisseMême si le gouvernement américain de Donald Trump, de droite et donc forcément pro-business, n’est pas allergique à l’industrie pharmaceutique, certaines personnes de son camp (Républicains) critiquent les prix trop élevés des médicaments aux États-Unis. On sait que la publicité pour les médicaments vendus sur ordonnance est omniprésente sur les grands networks américains (ex. CBS). Une idée du gouvernement Trump a été d’obliger les laboratoires pharmaceutiques à informer le prix du médicament dans la publicité. Mais la mesure est contestée en justice toujours selon The Economist. Novartis et Roche n’ont pour le moment pas beaucoup de soucis à se faire, l’eldorado ou la cash machine pour utiliser un terme plus anglais, devrait perdurer même si quelques légers nuages semblent arriver à cause notamment d’une remise en question de certains prix extrêmement élevés mis sur le marché récemment (ex. une thérapie génique de Novartis à 2,1 millions de dollars le traitement).
Dans quelques années la Chine pourra peut-être contribuer à garantir de nouveaux débouchés massifs pour l’industrie pharmaceutique suisse. Mais en attendant les avions de Zurich vers les États-Unis devraient continuer à être bien remplis de cadres des deux Big Pharma suisses.

Le 25 juin 2019. Par Xavier Gruffat (pharmacien, MBA). Sources primaires : The Economist (du 22 juin 2019).

Suisse, la “cash machine” du café transformé – business case

SANTOS/SÃO PAULO/LAUSANNE On entend souvent que la richesse provient de la valeur ajoutée. Voici un business case très intéressant et exclusif sur Romanvie.ch qui permet, entre autres, de comprendre la richesse de la Suisse. Le Brésil est le premier producteur de café au monde ainsi que le premier exportateur au monde avec 30% des exportations mondiales, ce qui représente environ 5 milliards de dollars par année. Cela peut paraître beaucoup, mais c’est relativement peu comparé aux 15 milliards de dollars (pour l’année 2015, selon Reuters) de chiffre d’affaires mondial de produits du café de Nestlé avec des marques principalement comme Nescafé et dans une moindre mesure Nespresso. On estime aussi que le marché du café mondial pèse 81 milliards de dollars par année, comme le relève le Matin Dimanche en juin 2019.

On constate que le café vendu sous forme de matière première (commodities en anglais) mène à des chiffres d’affaires bien inférieurs et surtout moins lucratifs que lorsque cet or noir est transformé. La Suisse qui ne produit pas de café, à cause de son climat tempéré, arrive à créer plus de chiffre d’affaires avec la transformation du café. Nespresso vend même le café au consommateur final par Internet ou ses magasins y compris au Brésil, ce qui augmente probablement encore sa rentabilité face par exemple au Nescafé, produit vendu en général par un intermédiaire comme un détaillant.

Fixer le prix

Bref, la Suisse a bien compris le concept de valeur ajoutée et de produit transformé. Un grand avantage est qu’il peut fixer le prix lui-même en tout cas jusqu’à un certain point (si le prix est trop cher, le client final achètera du café en poudre par exemple). Dans un marché de commodité comme le café au Brésil, l’offre et la demande au niveau mondial dictent le prix avec aucune marge de manoeuvre pour le producteur. On peut se demander pourquoi le Brésil et son élite n’ont pas bien compris que les produits transformés du café rapportent plus d’argent à un pays que les matières premières.

Mauvaise passe pour les producteurs

En avril 2019, au Brésil un sac de 60 kg de fruits de café est vendu moins de 390 Reais (47,50 francs). A un moment donné ce sac de 60 kg était vendu jusqu’a 550 Reais (137,5 francs). Bref, le marché est à la baisse, comme le relève la Folha de S.Paulo le 29 avril 2019. Même si la valeur reçue par le producteur diminue, les prix du café n’ont pas tendance à diminuer en Suisse. C’est clairement une injustice autant pour le producteur que pour le consommateur. Sur ce que payait un consommateur lorsqu’il achetait du café au supermarché à la fin des années 1990, de 2 à 6% seulement finissent dans les poches des producteurs de café alors que ce chiffre était de 20% dans les année 70, comme le relevait Le Matin Dimanche en juin 2019.

La théorie semble facile, viser la valeur ajoutée, mais la mise en pratique est probablement bien plus complexe sans accords commerciaux (ex. bilatéraux) avec de nombreux pays du monde comme le fait la Suisse mais beaucoup moins le Brésil (qui a très peu d’accords bilatéraux). Bien parler l’anglais est probablement un autre atout de la Suisse et d’une entreprise globalisée comme Nestlé. Le marketing est aussi fondamental et coûte très cher, et d’ailleurs : What else ? (ok, elle était un peu facile celle là).
Tant mieux pour la Suisse, qui devrait continuer à être un pays prospère en faisant bien ses devoirs du capitalisme globalisé. Mais en terme de justice sociale, la Suisse a sans doute une certaine culpabilité à avoir.

Photo ci-dessous : Musée du café à Santos (anciennement la bourse du café il y a environ 100 ans)

Le 24 juin 2019 (V. 1.2). Par Xavier Gruffat. Sources secondaires : TV Globo, Reuters, musée du café de Santos (Brésil), Folha de S.Paulo, Le Matin Dimanche. Crédits photos : Romanvie.ch

EDITORIAL – Caricatures, presque toujours dans un sens (anti-droite)

MONTREUX – Quand j’entends que les caricatures sont un signe de liberté d’expression, je ne peux que dire : “Oui, mais”. La plupart des caricatures publiées par les journaux sont anti-conservateurs ou anti-droite. Imaginez une caricature dans Le Temps ou dans The New York Times contre l’avortement (IVG), comme celle réalisée par Romanvie.ch ci-dessous. Cela n’arrivera probablement jamais. Par contre des caricatures contre l’église catholique ou évangélique justement par rapport à l’avortement, vous en trouverez à la pelle. Bref, les caricatures semblent aller presque dans un seul sens, une liberté d’expression à angle bien variable. Il est évident que les rédacteurs en chef de ces journaux orientent leurs choix idéologiques, ce n’est donc pas de la liberté d’expression pure au sens noble du terme.

Le 14 juin 2019. Par Xavier Gruffat (fondateur de Romanvie.ch)

Couple heureux et enfants épanouis : 5 conseils à suivre

Couple heureux et enfants épanouis : 5 conseils à suivreL’arrivée d’un bébé bouleverse inévitablement la vie d’un couple, mais même lorsque bébé grandit et devient de plus en plus autonome, il n’est pas toujours facile de trouver un équilibre entre le bonheur du couple et l’épanouissement de cet adulte en devenir. La prise en main de l’éducation, le suivi de la scolarité et la recherche au quotidien du bien-être des enfants sont autant de responsabilités qui peuvent reléguer au second plan la quête d’une vie conjugale accomplie. Il est vrai que l’enfant est un don de Dieu et c’est tout à fait légitime pour les parents de vouloir lui consacrer tout leur temps et leurs efforts. Cependant, il ne faut pas oublier que le couple n’est pas une chose acquise et que le jardin secret du mariage a besoin d’une attention et de soins permanents. Voici 5 conseils que vous pouvez suivre pour retrouver ou entretenir votre complicité sans pour autant négliger vos rôles de parents.

1. Préservez l’intimité de la chambre parentale

Les enfants aiment souvent investir la chambre parentale. C’est le lieu de rendez-vous privilégié au réveil et c’est aussi un endroit où l’on aime s’attarder le soir avant de dormir. Il est important de veiller à ce que cela ne devienne pas une habitude. Pensez à verrouiller votre chambre et à expliquer aux enfants que c’est un lieu qui vous est destiné. Ils peuvent ainsi y venir, mais pas à leur aise, mais selon l’organisation que vous aurez établie au préalable. Il ne faut pas non plus oublier de leur demander de frapper avant d’entrer pour éviter qu’ils entrent au mauvais moment. Dans tous les cas, il est préférable de verrouiller la chambre pour préserver l’intimité du couple et vous permettre de vous retrouver en toute quiétude.

2. Consacrez du temps à votre couple

Les couples oublient souvent de consacrer du temps pour sortir ensemble, faire des activités ensemble ou pour discuter dans une ambiance conviviale et reposante. Cela est tout à fait normal à cause du stress et de la routine auxquels leur expose leurs responsabilités de parents. Il faut cependant faire attention à ne pas se laisser submerger, mais à s’offrir un moment de repos, même très court, pour faire quelque chose que vous aimez et qui vous permet de cultiver votre complicité et votre amour. Il peut s’agir d’un rendez-vous fixé à l’avance et qui peut devenir un rituel. En effet, il ne faut pas toujours attendre l’envie spontanée d’aller vers l’autre, car plus vous êtes occupé(e), plus il devient important de raviver le désir grâce à ces moments privilégiés partagés en toute intimité. Bien évidemment, cela ne doit pas devenir une obligation, veillez à ce que chacun y trouve du plaisir et faites preuve d’imagination et de créativité pour que chacun de ces moments vous apporte réconfort et bien-être.

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3. Ne laissez pas les autres prendre les rênes de votre couple
De nombreux couples se laissent progressivement influencés et dirigés par leurs proches sans en prendre immédiatement conscience. C’est bien que les grands-parents viennent pour s’occuper des enfants, que la belle famille s’investisse pour vous soutenir dans vos obligations parentales, mais attention à ne pas les laisser envahir votre vie conjugale. Quoi qu’ils disent sur votre partenaire, soutenez votre époux/épouse et ne l’obligez pas à devenir le père ou la mère idéale qui correspond au désir de vos proches. Vous êtes les maîtres à bord de votre navire, toute aide extérieure est précieuse, mais sachez leur accorder leur juste valeur tout en préservant en permanence le bonheur de votre couple et de votre foyer.

4. Faites sentir à votre enfant que vous l’aimez

Chercher en permanence à préserver le bonheur du couple ne revient pas à dire qu’il faut négliger l’enfant. Bien au contraire, l’affection que les parents se manifestent l’un envers l’autre doit se refléter à travers leur amour pour leur enfant. Il est important que la famille forme un tout uni par cet amour inconditionnel tel celui du Christ pour son église. Faites en sorte que votre enfant ait le sentiment permanent que vous l’aimez, quelles que soient les circonstances ou les épreuves difficiles que traverse votre couple.

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5. Offrez à votre enfant le plus beau cadeau

Malgré tous vos efforts pour offrir à votre enfant tout le confort et les biens matériels dont il a besoin pour bien grandir et réussir dans la vie, une seule chose peut réellement le rendre heureux. En effet, la réussite scolaire, l’estime de soi, la joie de vivre et tous les atouts dont il a besoin pour devenir un adulte accompli résultent de son épanouissement personnel et cet épanouissement provient de votre amour et de la stabilité de votre couple. Un enfant qui vit dans un foyer où le couple est uni et où ses parents s’aiment a toutes les chances de vivre une vie heureuse.  Vous comprendrez donc que l’attention et la bienveillance que vous accordez à votre partenaire seront tout autant bénéfiques pour votre enfant et ainsi pour votre foyer.

Soyez béni et que cette parole du Seigneur s’accomplisse dans votre vie : « Ta femme est comme une vigne féconde dans l’intérieur de ta maison ; Tes fils sont comme des plants d’olivier, autour de ta table. C’est ainsi qu’est béni L’homme qui craint l’Éternel ». Psaume 128 : 3-4

Le 31 mai 2019. Par la rédaction de Romanvie. Photo illustration : Adobe Stock

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Les professions qui pourraient disparaître, “mangées” par l’intelligence artificielle

NEW YORKDans certains pays dits riches comme la Suisse ou les Etats-Unis, le taux de chômage est bas, si on en croit les statistiques officielles ou les rapports d’un magazine de référence comme The Economist. Mais dans certains pays comme la France, le Brésil ou l’Argentine le taux de chômage n’est pas si bas que cela. Il est aussi très haut dans des pays comme l’Afrique du Sud. Bref, le chômage est peut-être moins un problème actuellement dans les pays riches de l’Occident, mais il le reste dans de nombreuses régions du monde.

Et autre nuage en vue possible, l’intelligence artificielle (IA ou AI en anglais). Sans rentrer dans trop de détail, l’IA à la différence de la programmation classique apprend presque toute seule. Elle crée et améliore des modèles avec une précision parfois supérieure à un être humain. Si on couple robotique avec l’IA, on arrive malheureusement dans un nombre élevé de cas à une productivité supérieure aux êtres humaines. La conséquence est que le marché du travail, autant privé que public, aura moins besoin d’êtres humains, en tout cas dans certains secteurs (industries dans la définition américaine). Il pourrait s’en suivre, même si cela fait débat, une augmentation du taux de chômage dans toutes les sociétés ou pays de la planète.

Exemples, non exhaustifs, de professions pouvant être remplacées en partie ou presque entièrement par des robots :

1. Douaniers (ex. aéroport) et hôtesses de l’air. Actuellement dans les aéroports, un douanier qui est un être humain souvent de la police locale ou du pays, contrôle les passeports. Il existe sur le marché des systèmes dits de biométrie faciale, certains systèmes sont capables en 2 secondes de lire 1024 points du visage. Le taux de succès de ces systèmes en 2019 serait de 98%. La biométrie facile peut être utilisée autant par la police que par les hôtesses de l’air pour l’embarquement. Il est probable qu’avec de tels systèmes, les aéroports auront besoin de moins de personnel. Il pourrait être intéressant de connaître le nombre d’employés en équivalent plein temps à l’aéroport de Genève et voir son évolution dans le temps, année après année.

2. Chauffeurs de taxi et d’applications comme Uber
Certains spécialistes estiment que le rêve de certaines sociétés comme Uber est d’avoir une flote de voitures sans pilotes, c’est à ce moment que l’entreprise pourrait devenir rentable (ce n’est pas le cas maintenant qui accumule des centaines de millions de dollars de perte par année). Il est évident que beaucoup de chauffeurs, conducteurs de bus ou camions pourraient perdre leur emploi ces prochaines années à cause de l’intelligence artificielle embarquée sur les voitures (souvent aussi via des serveurs).

3. Radiologues (médecins)
Certaines études montrent que des systèmes d’AI obtiennent des résultats supérieurs à un radiologue dans la lecture par exemple de radios pour diagnostiquer certains cancers. Comme on le voit, certaines professions prestigieuses comme les médecins pourraient aussi voir leur job disparaître, en tout cas on aura probablement besoin dans le futur de moins de radiologues que par le passé.

Liste et article en construction

Le 30 mai 2019 (V 1.0). Par Xavier Gruffat (Romanvie.ch)

EDITORIAL – Pourquoi les Américains sont-ils de meilleurs businessmen que les Européens ? Spiritualité et Nietzsche

trump-image-romanvieNEW YORKLa photo à gauche est de Trump, mais rassurez-vous, nous n’allons pas en parler, cela illustre toutefois un certain succès économique de ce politicien (discutable selon moi à cause du business des casinos et de ses probables dettes). Mais j’aimerais dans cet éditorial aborder la question de savoir pourquoi les Américains sont en moyenne supérieurs en business que les autres peuples, notamment les Européens. Il suffit de voir des entreprises à très grand succès créés ces 30 dernières années comme Google (société mère Alphabet), Amazon, Facebook, Apple ou Microsoft (le fameux GAFAM). Google est désormais une entreprise plus grande que Nestlé en terme de chiffre d’affaires et surtout de capitalisation boursière (Capex ou market cap). Ces sociétés n’ont pas été créés en Europe, au Brésil (2ème pays par sa population de l’Occident chrétien) ou ailleurs en Occident. Et je pense qu’il y a une raison très peu prise en compte par les médias, car polémique, c’est pourquoi un média libre comme Romanvie.ch existe. Il est par exemple triste de voir qu’à Lausanne il y a comme un écosystème sur les drones – avec une grande entreprise française comme investisseur – mais qui semble avoir des problèmes économiques (licenciements), comme si les Européens en général avaient de la peine à commercialiser leurs produits. Il manque peut-être l’esprit (sans majuscule à esprit ici) du capitalisme en Europe.

Bien plus spirituel, parfois sectaire !

Une bonne partie (50% peut-être) des Américains vont à l’église chaque semaine ou au moins chaque mois, ils sont plus de 50% à prier tous les jours selon une étude de juillet 2018 du Pew Research Center. Les Américains se rendent beaucoup dans des grandes églises évangéliques avec des pasteurs qui mettent souvent l’accent sur la motivation (voir vidéo en bas de l’article). Si on sort un peu de la religion chrétienne, de très nombreux entrepreneurs font de la méditation, travaillent avec des coachs qui frôlent un côté sectaire parfois, se tournent vers des techniques orientales pour ne même pas citer des méthodes totalement sectaires. Il y a une envie aux Etats-Unis d’être comme un “homme augmenté“, une sorte de “sur-homme” pour ne pas dire “superman”. Un livre à grand succès sorti fin 2017 avec le titre de “Principles: Life and Work” de Ray Dalio décrit une entreprise, qui l’a crée, pouvant être considérée en Europe comme de tendance sectaire. Par exemple, les employés se voient attribuer une carte définissant leurs qualités et défauts et cette carte (appelée Baseball Card) peut être consultée par d’autres employés, les personnes externes à l’organisation n’ont toutefois aucun accès à ces cards. Chaque réunion ou presque est enregistrée, puis chaque employé a le droit ensuite de regarder à nouveau la réunion. Autrement dit, beaucoup d’entrepreneurs américains travaillent sur le mental et sur la spiritualité. Et ils ont peut-être raison.

Calvin et Nietzsche

Il est évident que losqu’on parle du capitalisme américain on doit se référer à Calvin comme on peut l’apprendre en lisant l’oeuvre de Max Weber ainsi qu’aux mouvements évangéliques plus modernes. Ceux-ci ont tendance à travailler plus sur la théologie de la prospérité, cela signifie qu’ils mettent plus l’accent sur le succès sur cette terre plutôt qu’exclusivement sur la vie éternelle (lire dans La Bible, Jean chapitre 6 notamment). Le très grand philosophe allemand Nietzsche (1844 à 1900) avait notamment théorisé cela. Selon lui, le christianisme affirme que tout dans ce monde est moins important que la vie éternelle (vie après la mort), en conséquence les églises de son époque (surtout luthérienne et catholique) avaient tendance à valoriser une certaine distance avec la vie humaine. Pour Nietzsche, le christianisme rend l’homme faible. Il affirmait aussi que Dieu était mort et que c’était une raison de prendre une distance avec le christianisme. Plus de 100 ans après sa mort, ses théories ont un peu vieilli quand on voit le succès mondial des mouvements évangéliques. Car il est vrai que beaucoup d’églises notamment (néo)pentecôtistes à succès actuellement sont justement liées à la théologie de la prospérité. Pour rappeler et simplifier, l’église catholique voit la richesse plutôt comme une faiblesse, en comparaison des protestants.
Pour revenir au thème de l’article, les Américains mélangent probablement un christianisme calviniste avec une vision “nietzschienne” d’hommes forts. Là aussi on peut mentionner l’élection de Donald Trump, une sorte de “superhomme” ou “superman”. En business, ce savant mélange semble être la recette du succès Made in America. Le seul pays en 2019 qui semble pouvoir rivaliser avec les Etats-Unis est la Chine, peut-être aussi un pays qui “pense différent”.

Voici un pasteur star aux Etats-Unis qui prêche la bonne parole, y compris en terme business et de motivation…

Article mis à jour le 25 mai 2019 (Version 1.2). Par Xavier Gruffat (fondateur du site Romanvie.ch, XG réside ou a résidé entre la Suisse, les Etats-Unis et le Brésil. Crédit photo : Romanvie.ch (tour de Trump à Las Vegas).

EDITORIAL – L’université ou l’EPF devrait-elle coûter 10’000 francs ou même 20’000 francs par année en Suisse ? Une idée de gauche ?

LAUSANNE – SAO PAULO Vu de Suisse, on pense souvent que le système d’études universitaires ainsi que les 2 EPF est le meilleur au monde avec des bas coûts annuels pour les étudiants. On suppose qu’il s’agit d’un excellent système et surtout juste, c’est en tout cas ce que je pensais avant de lire un éditorial dans la Folha de S.Paulo du 22 mai 2019 en pleine crise des études universitaires au Brésil avec une probable réduction du budget pour les universitaires publiques.

Etats-Unis

On peut penser à ces étudiants américains qui à la sortie de leurs études ont accumulé des dettes colossales. En Suisse, les frais et coûts d’inscription annuels dépassent rarement les 3000 francs. Aux États-Unis il n’est pas rare d’avoir des coûts plus de 10 fois plus élevés. La Suisse et les États-Unis ont un PIB par habitants assez comparable ce qui rend la comparaison sensée. Au Brésil les études universitaires comme USP (souvent citée comme la plus prestigieuse du pays) à Sao Paulo, avec entrée par concours sont gratuites, c’est-à-dire payées par la société en général avec les impôts. Le PT de Lula, parti de gauche, est en général favorable à des études gratuites universitaires. Mais un important politicien du même parti que Lula, Rui Costa (gouverneur de l’état de Bahia), a brisé un tabou en affirmant que les riches devraient et pourraient payer l’université ou en tout cas en partie. C’est là que l’éditorial d’Hélio Schwartsman de la Folha de S.Paulo est très intéressant.

Salaire 15 à 20 fois plus élevé, Karl Marx

Selon lui, un médecin ou ingénieur va gagner 15 à 20 fois plus que le salaire moyen brésilien. Remarquons que le Brésil est l’un des pays les plus inégalitaires au monde avec l’Afrique du sud, ce qui rend forcément la comparaison avec la Suisse compliquée, voire impossible. Si l’université pour étudier la médecine ou les sciences (ingénieur) sont gratuites, cela signifie que l’ensemble de la population brésilienne, notamment les plus pauvres, payent par leurs impôts comme la TVA pour ces futurs médecins et ingénieurs. Or, comme ils vont gagner beaucoup d’argent dans leur carrière, ils auraient les moyens de s’endetter puis rembourser pendant leur carrière, c’est probablement la logique de pensée américaine. Surtout qu’on sait que beaucoup de médecins et ingénieurs, en tout cas au Brésil, proviennent de la classe moyenne ou de la bourgeoisie et rarement des classes populaires. Il est vrai que les médiocres écoles publiques au Brésil incitent la bourgeoisie à mettre leurs enfants dans des écoles privées. Comme l’entrée dans les universités publiques, de qualité, se fait par concours, les étudiants d’écoles privées sont favorisés pour rentrer dans les prestigieuses universités publiques du pays. M. Schwartsman relève toutefois que certaines professions universitaires sont moins bien payées qu’un facteur 15 à 20 fois, ce qui complique aussi un financement à 100% privé. Il relève aussi que même Karl Marx était contre un financement de l’enseignement supérieur par les impôts, car il s’agit d’une subvention des pauvres aux riches.

Frais de 10’000 à 20’000 francs par année en Suisse ?

D’un point de vue théorique cela pourrait faire sens d’augmenter les frais annuels dans les universités et les deux EPF. Mais dans la pratique en Suisse les choses sont plus complexes. On sait qu’un pharmacien qui étudie 5 ans à l’université gagnera pas beaucoup plus qu’un chauffeur de bus à Genève qui n’a pas besoin de beaucoup étudier (on parle de salaires inférieurs à 10’000 francs par mois). Mais pour un médecin spécialiste qui gagne peut-être 50’000 francs par mois, une contribution significative aux études de médecine pourrait faire sens, sous forme de prêt de banques cantonales par exemple. Surtout qu’on sait qu’un étudiant en médecine coûte des centaines de milliers de francs à la société, même si bien sûr il en rapporte aussi en soignant sa population.

Etats-Unis, un pays plus juste ?

Peut-être que sur ce point particulier d’endettement des étudiants on verra désormais le système américain comme plus juste que le système suisse. Une bonne solution serait probablement un bon mélange de financement privé et public en fonction de la moyenne des salaires à la sortie des études. On sait aussi qu’aux États-Unis l’impôt sur l’héritage est très élevé (environ 40%) alors qu’il est par exemple inexistant ou presque au Brésil (parfois de 4%) et relativement bas en Suisse. Les États-Unis reste qu’on le veuille ou non le principal pays d’opportunités, en cherchant par certains systèmes comme l’impôt sur l’héritage ou des frais universitaires très élevés à brasser les classes sociales, même si bien sûr on reste encore très éloigné de la perfection.

Le 23 mai 2019. Mis à jour le 25 mai 2019. Par Xavier Gruffat. Source primaire : Folha de S.Paulo – Sources secondaires : The Economist, The Wall Street Journal, The New York Times, Veja.