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Bolsonaro a pris ses fonctions à Brasilia sous très haute sécurité

SAO PAULO Le nouveau président élu du Brésil Jair Bolsonaro a pris ses fonctions le mardi 1er janvier 2019 dans la capitale brésilienne Brasilia. Vers 14h20 (heure de Brasilia, 17h20) Jair Bolsonaro a quitté la résidence officielle Granja do Torto dans un convois de voitures blindées qu’il occupait dans le nord de Brasilia pour rejoindre la cathédrale à Brasilia. Bolsonaro était notamment accompagné de sa femme Michelle. Les quatre grandes télévisions ou networks brésiliens ont transmis en direct, en tout cas à 15h19 (heure de Brasilia) la cérémonie de prise de fonction, soit la TV Globo, TV Record, SBT et Band. 

La sécurité pour cette prise de fonction à Brasilia était à son maximum, à cause de menaces terroristes reçues en décembre 2018. De plus, Bolsonaro a été victime d’un attentat au couteau en septembre 2018 pendant la campagne présidentielle.

Cathédrale 

Vers 14h50 (heure de Brasilia), Bolsonaro est arrivé dans la cathédrale de Brasilia (photo ci-dessous). Dans ce pays à majorité catholique mais avec une montée en puissance des évangéliques et athées, se rendre dans la cathédrale de la capitale fédérale est une habitude des présidents lors de la prise de fonction qui semble pour le moment ne pas faire polémique dans ce pays pourtant théoriquement laïc. Jair Bolsonaro est catholique mais sa femme Michelle est évangélique pratiquante. Jair Bolsonaro s’est fait baptisé en Israël dans le fleuve du Jourdain par un pasteur. Les plus de 30% d’évangéliques brésiliens ont voté en majorité pour Bolsonaro, dans la même logique que les évangéliques américains ont élu en grande partie Trump, en soutenant un agenda conservateur.

Vers 18h00 (heure de Brasilia) il a défilé dans une Rolls-Royce avec le toit ouvert sur quelques dizaines de mètres avec sa femme Michelle. La sécurité militaire et de police était à son maximum. Son fils était aussi dans la voiture.
A 18h09 (heure de Brasilia), au congrès national Bolsonaro a promis qu’il allait respecter la constitution.

Discours conservateur

Dans son discours officiel donné vers 18h15, Bolsonaro a rendu hommage à Dieu et aux valeurs conservatrices de la famille comme base d’une culture judéo-chrétienne, en s’opposant notamment aux théories du genre. Son ton était ferme et presque militaire, comme s’il était en campagne. Il a affirmé : “Je me mets devants toute la Nation, aujourd’hui, comme jour où le peuple a commencé à se libérer du socialisme, de l’inversion des valeurs, du gigantisme de l’état et du politiquement correct.”

Opinion favorable

Selon un sondage de la Folha de S.Paulo publié le 1er janvier 2018, la majorité des Brésiliens, 65%, sont optimistes en ce qui concerne Bolsonaro en estimant que son gouvernement sera excellent ou bon. La gauche est toutefois très remontée contre ce gouvernement conservateur.

Présence du 1er Ministre Israélien

Le 1er Ministre israélien Netanyahu est l’un des rares chefs d’états de première importance à être présent à la prise de fonction de Bolsonaro le 1er janvier 2019. Le 30 décembre 2018 à Rio de Janeiro, Netanyahu a affirmé dans un événement organisé dans un hôtel devant des pasteurs que les évangéliques étaient les meilleurs amis d’Israël. Cela dit, dans un séminaire à Sao Paulo qui s’est tenu fin 2018, l’intellectuel juif français Bernard-Henri Lévy (BHL) classé à gauche et proches des courants libéraux s’est montré violemment critique envers Bolsonaro en estimant qu’il était un danger pour les juifs. Comme quoi, une certitude qu’on a avec Bolsonaro est qu’il divise et ne laisse pas beaucoup de monde indifférent. D’autres chefs d’états ont marqué leur présence comme les présidents de l’Uruguay, du Portugal ou du Chili mais pas de l’Argentine. Romanvie.ch n’a pas pris connaissance d’une délégation de politiciens suisses.

Trump

Le président américain Trump a félicité le 1er janvier 2019 Bolsonaro, parfois appelé en France de “Trump des Tropiques”, pour son super discours.

Le 2 janvier 2019. Version de 16h29 (heure suisse) du 2 janvier 2019. Par Xavier Gruffat. Sources : Folha ds S.Paulo, TV Globo, Gospel Primem, Le Figaro. Crédits photos : Xavier Gruffat (Romanvie.ch).

Valais central : Plusieurs personnes blessées durant la nuit de la St-Sylvestre.

Durant la nuit, plusieurs personnes ont été blessées suite à l’explosion d’un pétard à l’intérieur d’un café à Evolène. A Erde, un jeune homme a été grièvement blessé suite à une chute de plusieurs mètres.

Valais central : Plusieurs personnes blessées durant la nuit de la St-Sylvestre.
Peu après minuit, un jeune homme âgé de 17 ans domicilié à Martigny, a fait une chute de plusieurs mètres dans un talus à Erde. Gravement blessé, il a été transporté par ambulance à l’hôpital de Sion.
Vers 04h00 ce matin, l’utilisation d’un engin pyrotechnique a fait plusieurs blessés à l’intérieur d’un établissement à Evolène. Ces personnes ont été touchées à des degrés différents par les éclats. Elles ont été acheminées dans les différents hôpitaux du canton pour y recevoir des soins. Leurs pronostics vitaux ne sont pas engagés.
Pour ces deux événements, le Ministère public a ouvert une enquête.
Source : Communiqué de la Police valaisanne. Le 02 janvier 2019.

Le pouvoir de la gratitude : 3 étapes clés vers le bonheur

Le pouvoir de la gratitude : 3 étapes clés vers le bonheurQue faut-il pour être heureux ? Existe-t-il des ingrédients secrets que nous devons connaître pour que notre vie soit réellement accomplie et comment vivre en permanence ce sentiment de bien-être et de satisfaction qui traduit le bonheur ? Les psychologues sont nombreux à formuler des théories pour nous aider à goûter à l’expérience d’une vie heureuse, mais est-ce qu’il en faut toujours autant pour se sentir bien et apprécier la vie telle qu’elle se présente à nous au quotidien ? Voici 3 étapes clés qui vous feront découvrir le bonheur grâce au pouvoir de la gratitude.

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1.  Soyez sensible aux plus petits bonheurs

Le bonheur est souvent défini comme un accomplissement de soi, un sentiment de satisfaction générale face à une vie qui a du sens et dans laquelle on a retrouvé sa place et sa raison d’être. Lorsqu’on se met en quête de ce bonheur parfait et sans nuages, le défi semble toujours difficile à réaliser, car pour aboutir à un état de plénitude complète et durable, il faut souvent franchir un long chemin parfois parsemé d’embûches. Certains baissent les bras et pensent que le bonheur et insaisissable tandis que d’autres continuent à persévérer dans l’espoir de goûter un jour à cette oasis de bonheur. Une telle quête est indéniablement louable et certains auteurs comme Spinoza le dit d’ailleurs « Tout le but de la vie, c’est que la joie prenne toute la place ».

Cependant, le bonheur n’a de dimension que celle que nous lui accordons. Si pour certains, le bonheur suprême est fondé sur le confort matériel, pour d’autres il est nourri par le partage et le don de soi. Et justement, savoir porter notre regard sur toutes les choses qui se passent dans notre vie quotidienne et donner de la mesure à celles qui nous font du bien, aussi minimes soient-elles est une excellente façon d’être heureux. La grâce de vivre une nouvelle journée en plus, de voir le soleil se lever et sentir ses rayons caresser notre peau, le plaisir de partager un repas en famille ou un café entre amis, de goûter à ce petit délice à laquelle on n’a pas su résister, de ne pas être arrivé en retard malgré les embouteillages, d’avoir rencontré une personne qui nous a souri, d’avoir de beaux enfants, d’avoir du travail, de manger à notre faim, d’avoir réussi une recette, d’avoir monté un meuble tout seul, d’avoir écrit cet article…, voilà autant de petits bonheurs que la vie nous offre tous les jours. Si nous sommes attentifs à ces petites choses qui nous font du bien, nous sommes sur la bonne voie, le bonheur est à portée des mains.

2.  Soyez reconnaissant pour chaque chose

Chercher le bonheur dans l’absolu nous expose au risque de le perdre ou de ne jamais le trouver. L’un des secrets d’une vie heureuse est de savoir trouver le bonheur dans chaque chose. Si nous avons de la gratitude pour ce soleil qui brille pour nous chaque jour sans que nous n’ayons à payer une facture, pour toutes les personnes qui nous entourent et qui nous aiment, pour nos cheveux qui ont poussé de quelques centimètres, pour nos plantes qui ont fleuri, pour un travail bien fait, pour chaque petite chose de notre vie, cette gratitude a le pouvoir de changer notre vie, notre regard, notre état d’esprit et nous procurer un bien-être et un bonheur authentique à vivre au quotidien.

Avoir de la gratitude envers Dieu, envers les autres et reconnaître nos petits exploits de tous les jours nous apporte de la joie. Le bonheur est là maintenant, dans notre présent, et c’est maintenant que nous devons aller le chercher pour le vivre pleinement. Attention, une vie heureuse et pleine de gratitude n’est pas une vie sans malheur, sans souffrance et sans difficulté. Notre capacité à apprécier les petits bonheurs nous offre la force de vivre dans l’imperfection, car c’est ça la réalité, le plaisir et les difficultés, voire les douleurs, cohabitent ensemble et nous devons y faire face avec courage pour atteindre nos objectifs et continuer à avancer.

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3.  Exercez-vous à être heureux !

Si le bonheur est un sentiment, pourquoi avoir besoin de s’exercer puisque cela doit apparaître tout seul et naturellement ? Oui, le bonheur est un sentiment de satisfaction et de bien-être, mais si nous n’avons pas l’habitude d’apprécier les petits bonheurs de la vie, si nous n’avons pas encore l’habitude de sourire à la vie et d’avoir de la gratitude pour ces petits instants de félicité qu’elle nous offre au quotidien, il est nécessaire de nous exercer avant que cela ne devienne une habitude et une façon de vivre. Pour expérimenter le pouvoir de la gratitude dans notre vie, les psychologues et les chercheurs nous conseillent de nous exercer en tenant un petit livret du bonheur. Il s’agit d’un carnet dans lequel nous pouvons écrire tous les jours 3 choses, et pourquoi pas plus d’ailleurs, qui nous fait plaisir au quotidien et de les lire juste avant de dormir. Il apparaît que cela aide à améliorer le sommeil, mais cet esprit positif procure également le bonheur grâce au regard nouveau que nous portons sur la vie et ce qui nous entoure.

La colère, la contrariété et les émotions négatives influencent nos émotions et notre perception de la vie. Cette méthode nous permet de prendre conscience du fait que la journée, la semaine, le mois, l’année, bref, l’ensemble de notre vie n’est pas si mauvais que cela. Il y a de nombreux petits bonheurs auxquels nous avons eu le plaisir de goûter et donc tout ne va pas si mal. La gratitude nous procure du bien-être, mais plus encore nous aide à voir les choses de manière positive et d’être plus généreux envers les autres. Si la gratitude nous fait du bien, elle apporte aussi du bonheur à nos proches, une raison de plus pour tenter l’expérience !

Par la rédaction de Romanvie.ch. Article mis à jour le 1er janvier 2019. Photo illustration : Fotolia.com

ESSAI – Pourquoi ou plutôt pourquoi ne pas s’abonner à un journal en 2018 ? Quelques pistes de réflexions

CONTENU EXCLUSIF ROMANVIE.CH

NEW YORK/SAO PAULOCes jours je me suis posé la question, pourquoi s’abonner à un journal papier ou online (en ligne) ou plutôt pourquoi ne pas s’abonner ? Il se trouve que j’habite la plupart du temps à Sao Paulo au Brésil, plus grande ville de l’Occident “chrétien”. Dans ce pays très peuplé, paradoxalement très peu de personnes lisent un journal et encore moins sont abonnés, probablement 1% ou moins de la population est abonnée à un journal. Le très puissant Editor Abril, qui édite notamment le magazine Veja (tiré à plus d’un million d’exemplaires il y a quelques années) est entré en faillite en 2018 et a été vendu en décembre 2018 pour mois de 30’000 francs, un montant symbolique, à une société spécialisée dans le redressement d’entreprises. En 2011 Abril faisait plus d’un milliard de dollars (3,15 milliards de Reais) de chiffre d’affaires avec presque USD 100 millions de bénéfices (183 millions de Reais) et en 2017 ce chiffre est tombé à moins de 300 millions de dollars (976 millions de Reais) de chiffre d’affaires et une perte colossale de presque 100 millions de dollars (332 millions de Reais). Fin 2018, le groupe avait une dette accumulée de 1,6 milliard de reais (au cours du 25 décembre 2018 environ 450 millions de francs suisses ou dollars américains). Le temps est très mauvais dans les médias brésiliens.
Je lis tous les jours le journal Folha de S.Paulo mais je ne suis pas abonné, je l’achète au numéro ou le lis dans les cafés. Bien sûr la culture brésilienne n’a pas grand chose à voir avec la culture suisse ou française. Cela dit, selon des informations que je dispose le nombre d’abonnés aux journaux en France a beaucoup diminué ces dernières années, merci Internet et Netflix. 

Beaucoup trop d’informations, Awareness

Ce que j’aime comme intellectuel est d’essayer de comparer les époques, j’ai 39 ans. Lorsque j’avais 10 ans, en 1989 il existait je crois encore un journal à Montreux (Suisse) où j’ai grandi, appelé La Presse Riviera Chablais. Je me rappelle que je le lisais, en tout cas le sport avec le football et les dessins de presse rigolos. A cette époque, soit il y a 30 ans Internet n’existait pas ou de façon embryonnaire, assez peu de personnes avaient le câble et la TV était probablement assez ennuyeuse. Ainsi, les gens par exemple les Montreusiens s’abonnaient à un journal pour passer le temps le soir, se divertir et peut-être s’informer. Mais en aucun cas je pense lire un journal avait une notion de communauté, hors au niveau régional et pour les morts (décès). Peu de gens savaient que le New York Times était plutôt à gauche (progressiste) et le Wall Street Journal plutôt à droite (conservateur). Probablement que cela n’intéressait personne, ce qui comptait était le résultat final à savoir si un politicien de gauche ou de droite était élu. L’orientation politique du journal avait moins d’impact, il faut dire que les journalistes à cette époque étaient bien sûr beaucoup plus conservateurs et moins polémiques. N’oublions pas que quand vous êtes un monopole, vous essayez de plaire un peu à tout le monde. La segmentation n’était pas encore un mot-clé très utilisé dans le marketing. Un concept intéressant en marketing moderne est l’Awareness, c’est-à-dire comment se distinguer dans un “bruit” et une montagne d’informations avec Internet. Les campagnes de Trump et Bolsonaro ont notamment gagné grâce à cette méthodologie. Pour les médias classiques, cet excès d’informations et un vrai cauchemar, car ils n’ont plus le monopole justement de l’Awareness. Ils sont devenus un parmi d’autres, en tout cas si le média n’arrive pas être le meilleur dans son domaine.

Concept d’appartenance, la secte

En 2018, justement avec tellement de sites d’informations, de médias sociaux comme Twitter, Facebook ou Instagram (pour les dessins, photos ou infographies) ou de TV sur le marché, les journaux imprimés ont beaucoup perdu de raison d’être. Autrement dit, on ne lit presque plus un journal pour se divertir ou s’informer. Pourquoi ? Si vous parlez anglais vous pouvez vous informer sur CNN ou FoxNews, si vous parlez français sur Le Figaro ou Le Monde pour les articles gratuits, en Suisse le 20 Minutes ou j’espère ce site Romanvie.ch. Il y a une telle abondance d’offres. Repartons en arrière à Montreux en novembre 1989. A cette époque vous n’aviez que quelques journaux pour vous informer. S’abonner faisait clairement sens, par manque de choix. Alors une question qu’on peut se poser, qui s’abonne encore aux journaux en 2018 à part des journalistes comme moi (je suis abonné forcément au Wall Street Journal) ? Mon hypothèse est que des journaux comme Le Temps et son éditeur Ringier l’ont bien compris, c’est pourquoi ils provoquent toujours plus et essaient d’être absolument anti-conservateur. Il savent que le lectorat conservateur dont je fais partie est totalement perdu, jamais je ne m’abonnerai au Temps. Mais par contre l’électorat progressiste qui a une certaine haine des conservateurs peut s’abonner, cela devient une sorte de raison d’être de soutenir un journal qui déteste le conservatisme. Un peu comme un club, comme une secte ou si je suis plus poli comme une religion. Les journaux en 2018 ne sont plus vraiment là pour informer mais reviennent à des journaux politiques comme dans les années 1920 ou 1930 en Suisse fortement marqués à gauche ou à droite, conservateur ou progressiste. Le journalisme redevient un combat, une guerre idéologique. Notez que je ne parle pas ici de journaux dits supra-régionaux comme en Valais Le Nouvelliste qui à mon avis fait un bon travail et sert une communauté régionale (le Valais romand).

Dommage…

Au fond c’est dommage, car avec cet état de fait les journaux comme Le Temps deviennent toujours plus illisibles en tout cas pour un conservateur comme moi, loin de la réalité, totalement partial. Bien sûr si on est objectif les journaux conservateurs comme The Wall Street Journal ou Le Figaro eux aussi ont des biais par exemple sur l’environnement ou la pauvreté. Bref, pour être bien informé en 2018 il faut lire de nombreux journaux, Le Figaro et Le Monde, Le Wall Street Journal et Le New York Times ou en Amérique latin la Folha de S.Paulo, la vérité étant probablement au centre. Maintenant peu de gens ont l’envie, le temps et l’argent de s’abonner à plusieurs journaux. Cela ne devrait pas aider les journaux à avoir plus d’abonnés.

Nains face à Netflix

Il est vrai qu’autant le New York Times et le Wall Street Journal sont des exceptions avec beaucoup d’abonnés surtout dans le digital, mais le New York Times le reconnaît, comparé à Netflix ce journal est un nain. Car même si on parle de 3 millions ou plus d’abonnés au NYT (print et digital), c’est rien ou peu pour une population américaine de plus de 300 millions de personnes et comparé au plus de 100 millions d’abonnés à Netflix. Sans compter que beaucoup d’abonnés au NYT sont des non Américains comme des Allemands qui lisent l’anglais et apprécient cette vision progressiste du monde.
Il y a aussi le fait que ces deux journaux new-yorkais (NYT et WSJ) comptent plus de 1000 journalistes à plein temps, certaines sources parlent de 2000 journalistes pour le Wall Street Journal, premier journal aux Etats-Unis en terme de tirage, et de 1500 pour le New York Times. Avec une équipe de 100 journalistes, il est très difficile de rivaliser avec eux.

Réinvention 

Bref, les médias actuels sont plutôt morts ou condamnés à rester en niche, car si c’est pour devenir une religion, les puissantes églises évangéliques ou bien sûr l’église catholique font bien mieux le job. Je ne dis pas que les médias doivent s’arrêter ou disparaître, mais il faudra probablement qu’on repense tous le modèle, notamment le rôle du journaliste qui ne doit pas devenir un prêtre ou pasteur en prêchant toujours “la” bonne nouvelle. Vive un renouveau médiatique peut-être plus neutre, plus dynamique et plus beau (plus d’infographies, de design). Car au fond, presque personne nous lit ou en tout cas ne paye pour nous lire, à nous journalistes de nous remettre en question. Rapidement et efficacement !

Le 25 décembre 2018 (version de 18h04, heure suisse du 25 décembre 2018). Par Xavier Gruffat (journaliste non diplômé, mais journaliste de coeur et de profession. Toutefois diplômé de l’EPZ Zurich et diplômé MBA, fondateur du site Creapharma.ch en 2003).
Remarque : Xavier Gruffat s’est rendu à New York en mars 2018 pour un séminaire sur les médias, un haut cadre du New York Times avait notamment donné une conférence et avait présenté certains chiffres. D’autres chiffres et sources proviennent de livres et journaux (ex. Folha de S.Paulo, The Wall Street Journal).

6 idées de cadeaux pour un Noël inoubliable

6 idées de cadeaux pour un Noël inoubliableTrouver le cadeau idéal n’est pas toujours une mission facile, surtout à l’approche des fêtes où il faut encore penser au repas, à la décoration, aux enfants et à la famille. Si vous manquez d’inspiration, voici un petit rappel de ce que vous pouvez offrir à vos proches pour leur faire plaisir et pourquoi pas les surprendre ? Attention, le secret du cadeau idéal reste votre connaissance personnelle de chacun. Soyez attentif à ce que les personnes qui vont recevoir votre présent aiment, c’est ce qui apportera la touche d’originalité et d’affection qui démarquera votre cadeau.

1. Un cadeau, une passion

Qu’est-ce qui passionne vos enfants, votre conjoint(e), les membres de votre famille ou vos amis ? Offrez leur quelque chose qui leur permettra de s’adonner dans les meilleures conditions à leurs activités préférées. Qu’ils aiment les fleurs, le dessin,  leur voiture, la photographie, le sport, un film ou une série en particulier… vous ne manquerez pas de trouver quelque chose qui leur plaira ou qui leur manque encore. À vous d’être original et créatif dans vos choix.

2. Un classique, les vêtements

Bien que les vêtements constituent une idée de cadeau assez classique, ils offrent l’avantage de se renouveler selon la tendance et la saison, ce qui vous donne l’occasion de trouver plus facilement la perle rare. Choisissez une pièce en harmonie avec le style vestimentaire et le goût de chacun pour être sûr que votre présent sera utilisé. Mieux encore, offrez quelque chose que la personne souhaite avoir, mais qu’elle n’a pas encore pu acheter pour différentes raisons.

6 idées de cadeaux pour un Noël inoubliable

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3. Les accessoires, toujours utiles

Si vous avez peur de prendre des risques, vous pouvez opter pour les accessoires comme les bijoux, les sacs, les montres, les cravates, les ceintures, les chaussures, les écharpes, les produits cosmétiques… Le choix est très large dans cette option de cadeau de Noël. L’intérêt des accessoires et qu’ils accompagnent des vêtements et des pièces maîtresses et la personne qui les reçoit trouvera toujours l’occasion de les porter. Il faut cependant penser à bien choisir votre cadeau suivant le goût du destinataire et le budget dont vous disposez.

4. Les produits high-tech, dans l’air du temps

Entre téléphone, tablette, ordinateur et divers accessoires high-tech, vous n’avez que l’embarras du choix. Quel que soit votre budget, vous trouverez un produit qui sera utile et qui fera plaisir. Une nouvelle housse plus féminine ou une nouvelle coque plus sportive, suivez votre instinct pour faire le bon choix.

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5. Les cadeaux gourmands, un succès assuré

Les cadeaux gourmands sont toujours appréciés. Quels sont les péchés mignons de vos proches ? Faites-leur plaisir en ce jour exceptionnel et offrez-leur ces gourmandises qu’ils aiment tant. N’hésitez pas à personnaliser le paquet ou à passer une commande spéciale pour mieux surprendre. Macarons, chocolats, kit de fabrication de fromage, fleurs comestibles, coffrets de bières ou de vins,… vous ne risquez pas de décevoir.

6. Les cadeaux à fabriquer soi-même

Eh oui, aimer, c’est aussi offrir quelque chose de vraiment personnel. Offrez votre temps et votre créativité et créez votre propre cadeau. Un objet de décoration, un tableau, un cadre photo, un produit de beauté fabriqué avec des produits naturels et une prise en charge personnelle des soins, une assiette, un verre ou un mug,… il n’y a de limite qu’à votre imagination !

Pour être sûr de faire le bon choix, n’oubliez pas que le meilleur présent est celui que l’on offre avec amour et sincérité, alors bonne chance !

Le 21 décembre 2018. Article publié de façon originale sur Creapharma.ch, site santé de Romanvie.ch. Par la rédaction de Creapharma.ch (supervision scientifique par Xavier Gruffat, pharmacien).
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Effet de la religiosité ou spiritualité sur le diagnostic du cancer de l’ovaire chez les femmes afro-américaines

Effet de la religiosité ou spiritualité sur le diagnostic du cancer de l'ovaire chez les femmes afro-américainesNEW YORK –  L’examen des données d’une étude cas-témoin multicentrique sur le cancer de l’ovaire chez des Afro-Américaines a révélé que les femmes ayant déclaré des niveaux plus élevés de religiosité/spiritualité avaient une probabilité accrue de cancer ovarien de stade III-IV au diagnostic. Les croyances populaires et culturelles n’étaient pas associées au stade du cancer au moment du diagnostic. Cette étude est publiée le 5 décembre 2018 dans un article paru dans le Journal of Women’s Health (DOI : 10.1089/jwh.2018.7031), une publication de Mary Ann Liebert, Inc. publiée par des pairs.

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Croyances culturelles et retards de diagnostic

Dans l’article intitulé « Effect of Cultural, Folk, and Religious Beliefs and Practices on Delays in Diagnosis in Ovarian Cancer in African American Women », les chercheurs ont examiné si certaines croyances culturelles et populaires, pratiques religieuses et spirituelles perçues étaient associées à des retards dans le diagnostic du cancer de l’ovaire, comme l’indique le stade avancé du cancer au diagnostic ou la durée prolongée des symptômes avant diagnostic. Les croyances culturelles/folkloriques et la religiosité/spiritualité n’étaient pas toujours associées à la durée des symptômes avant le diagnostic.

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« Bien que les croyances culturelles et populaires liées au cancer n’aient pas été associées au stade du cancer dans cette étude, le Dr Moorman et ses collègues ont constaté que ces croyances étaient répandues chez les femmes et ont pu influencer leur décision de chercher un traitement contre le cancer », déclare Susan G. Kornstein, MD, rédactrice en chef du Journal of Women’s Health et directrice générale du Virginia Commonwealth University Institute for Women’s Health, Richmond, VA. « Sensibiliser davantage les médecins aux croyances culturelles et folkloriques liées au cancer, améliorer la communication entre les patients et les fournisseurs de soins au sujet de ces croyances et faire participer les Églises aux interventions d’éducation sanitaire peut mener à de meilleurs résultats ».

Le 14 décembre 2018. Par la rédaction de Romanvie. Sources : Communiqué de presse de l’étude (en anglais). Référence : Journal of Women’s Health (DOI : 10.1089/jwh.2018.7031).

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EDITORIAL – Super, néo, ultra…à ne plus utiliser

SAO PAULO Pour lire beaucoup la presse internationale (Amériques et Europe) mais aussi écouter parfois les radios ou TV je note que la nouvelle manie des journalistes et éditorialistes est de rajouter des préfixes comme néo-, ultra-, hyper-, super-… avant des mots ou concepts. On a par exemple néo-conservatisme (neocon en anglais), hyper-conservateur, ultra-libéral… La liste est sans fin.

Souvent les journalistes utilisent ces mots comme arme, par exemple les journalistes de gauche comme de Libération parlent d’ultra-conservatisme pour un gouvernement contre l’IVG, or environ la moitié des pays du monde notamment musulmans interdisent l’IVG (il y aurait donc la moitié des pays ultra-conservateurs). Ou de néo-conservatisme pour un gouvernement conservateur sur les coutumes liées au christianisme et libéral en économie (comme G. Bush fils ou dès 2019 au Brésil avec Bolsonaro). Le problème est double, le premier humilier un groupe de personnes qui pensent de façon différente n’est jamais une bonne idée, pensons aux “gilets jaunes” en France. Le deuxième problème tout autant important est que sur 100 personnes qui écoutent ou lisent le terme néo-conservatisme, combien comprennent vraiment la définition donnée ci-dessus ?

Bref, les bonnes rédactions – il me semble que les deux grands journaux de New York (The New York Times et The Wall Street Journal utilisent très peu ces termes remplis de néo, ultra et co) – devraient interdire à leurs journalistes et éditorialistes d’utiliser ces termes barbares ou alors au moins rajouter un glossaire. Car cela devient vraiment pénible cette leçon de morale des journalistes qui sans argument se croient malins de rajouter partout des hyper-, super-, mega-, ultra-super-mega…

Le 11 décembre 2018 (Version 1.1, 15h10 heure de Suisse). Par Xavier Gruffat. 

EDITORIAL – Election au Conseil Fédéral, le risque aussi du consensus suisse

BERNE – L’élection ce mercredi 5 décembre 2018 au Conseil Fédéral est bien sûr une bonne chose pour nos institutions et la démocratie suisse, chacun des 4 ou 5 grands partis nationaux si on inclut les Verts a bien respecté la logique, à commencer par l’UDC qui ne s’est pas du tout montrée agressive comme certains partis conservateurs d’autres pays. Comparer en décembre 2018 la Suisse à la France est très intéressant. Il est évident que je ne défends pas comme conservateur le mouvement des “gilets jaunes” français mais je reconnais tout de même certains avantages parfois de mener une lutte, plutôt qu’un sacro saint consensus suisse. Il est vrai contre balancé en Suisse par la démocratie directe. 

Exemple des pharmacies

Comme pharmacien de profession, je n’exerce plus depuis des années, je note qu’en Suisse les chaînes de pharmacie sont en train de dévorer les pharmacies indépendantes. Probablement par consensus politique qu’on pourrait qualifier aussi de lobbying, les chaînes ont réussi à se développer notamment sous les effets directs ou indirects de Migros et Coop. D’ici 30 ans je peux imaginer que la majorité des 1800 pharmacies suisses ou probablement 2000 en 2048 aura passé en main de chaînes de pharmacies souvent avec des capitaux venus de Wall Street. La petite bourgeoisie suisse aura plus ou moins disparu et on devrait avoir de grandes différences entre pauvres et riches comme c’est le cas aux Etats-Unis par exemple. Or, en France, les pharmaciens ont réussi à interdire les chaînes de pharmacie. Probablement par lutte et combat acharné, il n’existe pas de chaînes en France. Ainsi les plus de 20’000 pharmacies françaises sont en main de pharmaciens indépendants qui représentent la petite bourgeoise française. La grande bourgeoisie, très mince, représente les grands industriels notamment. Vous suivez ? Derrière le consensus, on est aussi capable de faire des choix pas forcément positifs pour un pays, un peu comme une mort lente. Cet exemple des pharmaciens peut aussi se produire un jour pour les médecins, on sait que Migros investit le monde des cabinets médicaux. Toutes les professions libérales sont dans un sens menacées par le grand capital globalisé, autant parfois donner raison sur certains points à Karl Marx (sur le reste bien sûr je le combats).

Vous l’aurez compris, je ne suis pas un grand fan du consensus, ou en tout cas j’estime qu’il ne faut pas en abuser, car il peut faire de grands dégâts. Pour moi le plus important pour la politique d’un pays est d’avoir une vision à long terme, veut-on garder une petite bourgeoisie ou se vendre au grand capital qui sera fait d’une armée de cadres riches et des millions de Suisse pauvres de la classe populaire ? Oui, la politique est faite de choix et peu de consensus. J’aime toujours rappeler l’exemple que le Brésil interdit le casino, je pense que c’est un bon choix fait de courage et pas de consensus.

Bonne chance toutefois à nos 2 nouvelles Conseillères Fédérales qui parlent très bien le français, pour moi c’est déjà une très bonne qualité. Vous l’aurez toutefois compris, j’ai peur d’avoir un Conseil Fédéral plein de consensus et avec peu de vision pour notre pays béni par Dieu.

Le 5 décembre 2018. Par Xavier Gruffat

Un changement d’état civil a une incidence sur l’activité physique

Un changement d'état civil a une incidence sur l’activité physiqueJYVÄSKYLÄ  – Selon une étude récente, les changements qui surviennent dans les relations ont des liens avec l’activité physique. Chez les hommes qui ont divorcé, le nombre de pas aérobiques sans exercice a été réduit au cours d’une étude de suivi de quatre ans. Pour les femmes qui ont trouvé un nouveau conjoint entre les points de mesure, ce nombre a diminué considérablement par rapport aux femmes mariées tout au long de la période. Les résultats de cette étude ont été publiés le 03 décembre 2018 dans le Journal of Public Health (DOI : 10.1177/1403494818807558).

Un impact différent chez les hommes et les femmes

Selon les chercheurs, il est difficile de fournir un seul facteur explicatif des effets des changements d’état civil sur l’activité physique.

« Il semble que les changements dans les relations affectent différemment l’activité physique des hommes et des femmes », déclare Kasper Salin, chercheur postdoctoral de l’Université de Jyväskylä, Faculté des sciences du sport et de la santé.

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Une influence du statut socioéconomique

L’étude s’est également penchée sur la relation entre la position socioéconomique et les changements dans l’activité physique. Chez les hommes et les femmes au statut socioéconomique le plus élevé, le nombre de pas aérobiques a augmenté de façon significative au cours des quatre années. Ici, les pas aérobiques se réfèrent aux pas effectués pendant des activités qui durent au moins 10 minutes sans interruption, à un rythme de 60 pas ou plus par minute.

« Il est probable qu’ils ont ajouté des activités physiques plus durables et plus intenses, comme la marche », selon M. Salin. Ainsi, chez cette catégorie de personnes, le nombre total de pas a augmenté au cours de la période de suivi.

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Une mesure qui se veut objective

Dans l’étude, 1’051 participants avaient des données valides de podomètre en 2007 et 2011. Au début de la période de suivi, les sujets étaient âgés de 34 à 49 ans. Le nombre total de pas a légèrement augmenté au cours de la période de suivi de quatre ans. En 2007, les 10’000 pas quotidiens recommandés ont été atteints par un cinquième (19 %) des participants et en 2011 par un quart (25 %).

« La surveillance à long terme de l’activité physique mesurée objectivement est rare, explique M. Salin. Le podomètre utilisé dans cette étude donne une image plus fiable de l’activité globale comparé par exemple à un questionnaire utilisé traditionnellement ». L’augmentation du nombre de pas aérobiques sur une période de suivi de quatre ans est une chose particulièrement positive.

« La période de suivi a toutefois montré que l’augmentation du nombre de pas se concentrait sur les classes sociales les plus élevées “, explique le chercheur. Il faut noter que les pas s’accumulent au cours de la journée si la personne se donne l’occasion et adopte de bonnes habitudes. « Il n’est pas nécessaire de faire de l’exercice pour ajouter des pas aérobiques à la vie quotidienne », ajoute-t-il. « Au lieu de cela, il faut prêter attention aux choix quotidiens. Tu pourrais marcher au lieu de conduire ou prendre des escaliers au lieu d’un ascenseur ».

Le 06 décembre 2018. Par la rédaction de Romanvie. Sources : Communiqué de presse de l’étude (en anglais). Référence : Journal of Public Health (DOI : 10.1177/1403494818807558).

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Les citoyens de bonne humeur prennent plus de risques

Les citoyens de bonne humeur prennent plus de risquesQu’est-ce qui incite les gens à prendre des risques ? On ne parle pas ici de cascadeuses ou de pilotes de Formule 1, mais de gens comme vous et moi. D’après une recherche publiée cette semaine dans la revue PLOS ONE, les petits bonheurs imprévus dans la vie de tous les jours, comme l’apparition du soleil après plusieurs jours de pluie ou une victoire de l’équipe sportive locale, modifient l’ambiance générale dans une ville et poussent les citoyens à prendre davantage de risques, notamment avec les jeux de hasard.

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Médias sociaux et atmosphère d’une ville

Il semble qu’une ville n’ait pas une humeur constante, et, grâce aux médias sociaux, nous pouvons désormais mesurer ses états d’âme.

L’équipe de recherche dirigée par l’Université Mc Gill a eu recours à des techniques automatisées pour évaluer « l’impression » se dégageant de plus de cinq millions de messages diffusés sur Twitter entre 2012 et 2013, géolocalisés dans six grandes villes des États-Unis (New York, Boston, Chicago, Dallas-Fort Worth, région de la Baie de San Francisco et Los Angeles). Ils ont ainsi pu déduire l’humeur des villes pour n’importe quel jour donné.

« Nous avons découvert que les utilisateurs de Twitter représentent bien leur collectivité », explique Johannes Eichstaedt, scientifique en sciences sociales computationnelles à l’Université de Pennsylvanie et coauteur de l’article. « Ce qu’ils disent sur Twitter traduit bien ce qui se vit dans les collectivités. Au moyen de l’intelligence artificielle, nous avons réussi à sonder les gazouillis Twitter pour en tirer de l’information sur l’humeur de la population ».

Les chercheurs ont interprété le langage utilisé dans les médias sociaux pour tenter d’analyser, sur une base quotidienne, l’humeur exprimé par les gazouillis, et donc par les villes. Ils ont ensuite voulu savoir s’ils pourraient prédire quand une ville serait de bonne humeur, en tenant compte de résultats positifs inattendus, comme une victoire inespérée d’une équipe ou une éclaircie après plusieurs jours de mauvais temps. L’étape suivante consistait à déterminer les liens entre cette bonne humeur et une prise de risque accrue.

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Chicago se sent-elle chanceuse aujourd’hui ?

La victoire des White Sox hier soir ou l’apparition du soleil après une longue période de temps maussade aura une influence sur ce sentiment.

Des expériences de psychologie réalisées en laboratoire avaient déjà démontré qu’on se sentait mieux et plus enclin à prendre des risques lorsqu’une situation se déroulait mieux que prévu. Les chercheurs voulaient déterminer si c’était également vrai pour toute une ville. Ils ont cherché à savoir si une augmentation de la vente de billets pour la loterie quotidienne à Chicago et à New York, alors que rien n’incitait à acheter un jour plutôt qu’un autre puisque les chances et les gains restaient constants, était liée à une humeur positive de la ville, reflétée dans les médias sociaux. Et ils ont découvert que c’était bien le cas, même si l’effet est subtil d’après les auteurs. Par exemple, lorsque Chicago et New York sont « de bonne humeur », on peut prédire que les dépenses quotidiennes pour des jeux de hasard augmenteront de près de 2,5 % par personne dans les quartiers particulièrement réactifs.

« À l’aide des données provenant des médias sociaux, nous avons pu examiner les répercussions d’événements collectifs sur le bien-être subjectif à l’échelle des grandes villes, souligne Ross Otto, du Département de psychologie de McGill et auteur principal de l’article. Cette information sur les liens entre l’humeur variable d’une ville et la prise de risques pourrait, par exemple, aider ceux qui veulent décourager d’autres personnes de s’adonner à des jeux de hasard à trouver le meilleur moment pour diffuser leurs messages sur le jeu responsable ».

Le 03 décembre 2018. Source : communiqué de presse de l’étude en français

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