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Théologie : la prière a-t-elle de l’impact dans le Calvinisme ?

Se mettre au diapason de Dieu

GENEVE Sachant que la doctrine calviniste (parfois appelée doctrine réformée) repose sur la souveraineté absolue de Dieu et la prédestination, on peut se poser la question de savoir si Dieu répond ou non à nos prières. Puis on peut même aller plus loin et se demander si prier fait sens pour un calviniste. Rappelons que la souveraineté absolue de Dieu signifie que les différents événements comme par exemple les enfants d’Abraham ne dépendent pas du désir ou de l’effort humain, mais de la miséricorde de Dieu (lire Romains 9 : 10-16).

Pour la première question, on peut aussi la formuler de la façon suivante : “Est-ce que Dieu peut changer ses plans à travers la prière ?”. La réponse n’est pas facile, mais on peut identifier certains éléments bibliques.

Si on lit certains passages de la Bible comme 2Rois 20.1-6 où Dieu augmente l’espérance de vie du roi de Juda Ézéchias de 15 ans suite aux prières du prophète Isaïe, on peut dans un premier temps avoir tendance à répondre par oui, la prière peut changer les plans de Dieu. Dans Genèse 6 ou dans 1 Samuel 15.11 on peut supposer que Dieu regrette certains choses. La question est donc, comment Dieu qui est souverain, omniscient ou encore parfait peut regretter l’une de ces décisions ? Le pasteur presbytérien calviniste Augustus Nicodemus explique dans l’un de ses livres que cette vision d’analyser Dieu est de l’anthropomorphisme, c’est-à-dire une tendance à concevoir la divinité à l’image de l’homme, ou de l’anthropopathisme, l’assignation de caractéristiques émotionnelles humaines à un non-humain quand il ne les possède. Dieu n’est pas humain, mais dans la Bible on trouve parfois des passages qui montrent un Dieu “humain” par exemple avec des mains (ex. cans Is. 25.10 ou Pv. 15.3). Ces textes ont comme objectif de nous aider à comprendre Dieu, de notre point de vue humain.

Dieu omniscient, aucun regret

En fait, Dieu ne regrette pas d’avoir créé l’homme comme dans la Genèse chapitre 6, mais il l’explique à Noé pour qu’il puisse comprendre ce qu’il voulait dire. Dieu, bien entendu, sait tout et avait prévu chaque étape de la vie des hommes, il est souverain et omniscient. Bref, on doit comprendre ces regrets divins de façon figurée.

Pour revenir au roi Ézéchias, il est difficile d’avoir une position tranchée, car il faudrait en premier savoir exactement les plans de Dieu, or on ne le sait pas. Il est possible que tout était prévu à l’avance.

Faut-il prier ?

La réponse est oui, mais peut-être dans une vision plus de rendre grâce, remercier Dieu plutôt que de demander des choses impossibles. On peut y voir ici une notion d’humilité et de dialogue avec Dieu, sans le forcer à changer le cours des choses. Prier fait partie du plan de Dieu. Dieu peut utiliser la prière comme un moyen d’atteindre sa gloire. Pour les théologiens calvinistes, comme M. Nicodemus, la date de notre mort est définie depuis l’éternité en se basant notamment sur les psaumes 39 (verset 4) et 139 (verset 16).

Vision de Jean Calvin

Pour Jean Calvin, Dieu est tout à fait conscient de notre besoin, et il a déjà déterminé comment il répondra à notre prière. Cela dit, la prière nous est bénéfique. Calvin a déjà écrit : “Il y a en effet une sorte de rapport entre Dieu et les hommes, par lequel, entrés dans le sanctuaire supérieur, ils se présentent devant lui et font appel à ses promesses, afin que, lorsque la nécessité l’exige, ils apprennent par l’expérience que ce qu’ils ont cru sur la seule autorité de sa parole n’était pas vain.” En d’autres termes, la prière aide notre foi en constatant la fidélité de Dieu à sa parole dans notre vie.

Pourquoi prier ?

Si Dieu ne change pas le cours des choses, car “tout est écrit”, prier peut d’une perspective humaine nous amener néanmoins plusieurs choses positives comme apporter à Dieu ses craintes, ses préoccupations, ses espoirs (et donc nous donner de la joie), ses rêves, sa colère, ses inquiétudes et toutes ses incertitudes. La prière nous maintient centrés sur le Christ comme moyen exclusif d’approcher Dieu. Pour résumer, la prière pourrait n’être “que” se mettre au diapason de Dieu.

Pour aller plus loin : lire Romains 8:26-27 (influence du Saint Esprit), Hébreux 4:16, 2 Cor 6:18, Eph. 2:18, and Romains 8:16.

Par Xavier Gruffat. Le 9 octobre 2021. Sources : pasteur Augustus Nicodemus, Quora.com

131 mots français utilisés par les Américains et Anglais

CONTENU EXCLUSIF SUR ROMANVIE.CH
Nous les francophones utilisons beaucoup de termes anglais lorsqu’on parle ou écrit le français, probablement trop, mais il est intéressant de noter que les Américains et Anglais utilisent aussi des mots français, parfois de façon surprenante en oubliant dans certains cas l’accent (notamment grave ou aigu), rappelons qu’en anglais il n’existe en théorie pas d’accents. Ces mots français sont surtout utilisés à l’écrit, moins à l’oral ou alors avec une prononciation bien différente du français. On peut lire ces mots français ou expressions – parfois écrits en italique – dans des journaux, magazines ou livres. On dirait que l’herbe du voisin est toujours plus verte ailleurs ? Le français, c’est chic. N’oublions pas non plus que de très nombreux mots français et anglais ont une origine latine ou grecque (le latin s’est beaucoup inspiré du grec). Tout en bas de page, comme bonus, découvrez aussi des mots allemands et italiens utilisés par les Anglo-saxons. 

Ci-dessous découvrez une liste de mots ou de courtes expressions français lus dans des grands journaux anglo-saxons (ex. The New York Times ou The Wall Street Journal), magazines (ex. The Economist, média probablement le plus influent au monde avec CNN), médias électroniques TV ou Internet (ex. CNN) ou des livres principalement sur l’économie et le business. Cela signifie que les mots ci-dessous apparaissent en français dans un texte anglais, parfois avec des guillemets, en italique le plus souvent ou écrit normalement (cela signifie que le mot ou terme est presque accepté dans le langage courant). Comme vous le verrez les expressions mélangent souvent le français à l’anglais (ex. en route for). Une utilité pour un journaliste ou écrivain de langue anglaise d’utiliser un terme en français est probablement de renforcer son idée ou concept, comme pour mettre en gras ou en évidence. A la fin, en bonus, retrouvez aussi quelques mots allemands utilisés en anglais.

A
– a la carte ou à la carte (notez qu’en français il faut bien sûr écrire à la carte, lu dans The Wall Street Journal en janvier 2018, le contexte était un film a la carte utilisant une technologie comme Netflix, lu aussi en janvier 2020 dans le magazine Fortune les mots à la carte)
– à la small and medium business-sized business (le mot français est à la)
– abattoir (lu dans The Economist en juillet 2020, même signification qu’en français)
– absence (lu dans un livre d’économie)
– amuse bouche (entendu dans la saison à succès américaine The Office, saison 7)
– après-ski (remarque : même signification qu’en français)
– au courant (à interpréter ici plutôt et probablement dans le sens “dans l’air du temps” – la phrase était … for the more politically au courant.… lu dans The Wall Street Journal en août 2019. Mais on peut aussi l’interpréter comme “à la mode”, lu dans le Wall Street Journal en octobre 2019)
– austère ou austere (entendu dans la série à succès américaine The Office, saison 7, lu aussi austere – donc sans accent – dans une édition de The Economist de juillet 2022)
– avant-garde ou avant garde (mots utilisés dans une publicité en anglais pour une célèbre montre)

B
– barrette (à comprendre ici comme une barrette pour les cheveux, entendu dans la série à succès américaine The Office, saison 6)
– beau (lu dans The Economist en février 2021, dans un sens “mon beau”, mon partenaire, mon mari, ma femme)
– bête noire (lu dans un livre d’économie datant de 2018 et dans la biographie d’Elon Musk datant de 2023)
– bon vivant (lu dans The New York Times et dans un livre de business)
– bonhomie (lu dans The Economist en septembre 2020, veut dire : bonté du cœur, unie à la simplicité des manières)
– bourgeois manqué (lu dans un livre de business publié en 2017)
– bourgeoisie (lu dans The Economist en août et en octobre 2019)
– buffet (comme en français, buffet d’un restaurant, la prononciation est différente, [befett])
– bulletin
– buzz phrase de jour (expression entière)

C
– camaraderie (lu dans deux livres d’économie, lu dans The Economist en juin 2020 et janvier 2021, autrement dit il s’agit d’un nom plutôt courant en anglais)
– carte blanche (lu dans The Wall Street Journal en juin 2020, a la même signification qu’en français. Avoir carte blanche, pouvoir être libre dans ses choix et décisions)
– chagrin (lu sur le site/blog TechCrunch en avril 2019)
– clientele (lu sur le site Techcrunch.com en décembre 2017, notez bien que c’est écrit sans accent, en français ce serait clientèle, lu aussi dans The Economist en avril 2021)
– communiqué (lu dans The Wall Street Journal)
contours (lu en mai 2019 dans le magazine anglais de référence The Economist)
couloir – définition : couloir dans une montagne pour skier (lu dans The Wall Street Journal en février 2018)
– coup d’état ou simplement coup
– coup de grâce (entendu dans un cours de théologie d’une université d’Atlanta, Etats-Unis, via le site Coursera.org)
– crèche (lu dans The Economist en mai 2020, le sens est le même qu’en français, c’est-à-dire l'”école” pour les tous petits enfants)
– cul-de-sac (lu dans The Wall Street Journal en octobre 2017, entendu dans un film américain de 2016)

D
– debut (notez qu’en français il faudrait écrire début, lu dans The Wall Street Journal en mars 2018 et mars 2019), aussi lu ou vu debutant sur CNN en avril 2021 (il manque aussi l’accent, devrait être débutant)
– déjà-vu ou déjà vu
– démodé (lu dans The Economist en décembre 2019, le mot était écrit en italique, démodé, la signification est la même qu’en français : plus à la mode)
– dénouement (lu sur CNN)
– de rigueur (lu dans The Economist en juin 2024, le mot était écrit en italique, de rigueur)
– detour (en anglais écrit sans accent, en français ce serait bien sûr détour. Lu dans un cours de théologie, BSF, Texas. La phrase était : … a roadway detour ran you late)
– divorcée (lu dans plusieurs journaux, entendu dans des séries américaines comme The Office ou Mad Men)
– doyen (lu dans The Economist en novembre 2021)

E
– élan (lu dans The Economist en mars 2024)
– émigré ou émigrés (lu dans le Wall Street Journal en septembre 2019, l’article parlait d’émigrés vénézuéliens à Madrid, lu aussi dans le New York Times en août 2021 et dans un livre en anglais : The Greeks)
éminence grise (lu dans un livre de business : “Measure What Matters”)
– en masse (lu dans le New York Times en février 2019, le contexte était une désertion ou non en masse de soldats au Venezuela, lu aussi dans The Economist en mars 2019, mis en italique en masse)
– en passant (entendu dans une série américaine, SUITS, diffusée sur Netflix, en tout cas en 2023)
– en route for (ou simplement en route, lu dans un livre en 2018), en anglais route est aussi utilisé dans le monde de l’aviation (ex. route de New York à Boston, on peut traduire en français par liaison).
– encore (lu sur CBSNews.com en décembre 2017)
– enfant terrible (entendu dans la première saison de Mad Men, série américaine à succès)
– ennui (lu dans un livre en 2018)
– entourage (entendu dans la série à succès The Office, mots prononcés par le personnage Andrew Bernard – lu aussi dans un livre d’histoire anglais : The Greeks)
– entrée (lu dans un livre d’économie, lu aussi dans un magazine de santé américain en février 2022, Prevention, entrée était utilisé dans ce dernier cas au niveau culinaire)
– entrepôt (lu dans le Wall Street Journal du 4 mars 2023, même signification qu’en français, en général en anglais on utilise plutôt le nom de storage ou warehouse)
– esprit de corps (lu dans un livre de business : “Measure What Matters” – esprit de corps signifie loyauté)
– enveloppe
– exposé (lu sur une page Twitter d’un scientifique américain de référence, lu aussi dans The Economist en décembre 2021)

F
– facile (synonyme de easy en anglais, entendu dans un cours d’université américaine, concernant la théologie. La signification est la même qu’en français mais la prononciation est à l’anglaise, le i devenait [ai], soit [facaile])
– façade (lu en septembre 2021 dans The Economist), a la même signification qu’en français, mot utilisé dans l’article en question plutôt sous sa forme figurée)
– femme fatale (entendu sur la chaîne américaine de qualité : Smithsonian TV, veut dire ici une femme presque “diabolique”, criminelle)
– fiancee (ici sans accent) ou fiancé (lu dans un magazine américain) ou fiancée
– film noir (lu dans The Wall Street Journal)
flamboyant (lu dans un livre sur la botanique1)
– force majeure (lu sur CNN, signifie par exemple que le Covid-19 est une force majeure, par exemple envers les assureurs, donc ne remboursent pas normalement)
– francophone (lu sauf erreur, dans The Wall Street Journal en novembre 2018)

G
– gaffe (a la même signification qu’en français soit une maladresses ou bourde, lu en novembre 2020 dans le magazine anglais de référence The Economist à propos de supposées gaffes de Joe Biden)
– gauche (dans le sens maladroit, lu en avril 2019 dans le magazine anglais de référence The Economist, entendu dans un épisode de Colombo, datant du 20ème siècle)
– gourmand (entendu dans la série américaine à grand succès The Office, dans la saison 6)
– Grande Dame (lu dans The New York Times en décembre 2017 pour qualifier une journaliste quittant la chaîne HBO, notez les majuscules à Grande et Dame)
– grandeur (lu dans un dossier de théologie, BSF, société basée au Texas, lu dans un livre d’histoire anglais : The Greeks)
– grandiose (lu dans un livre d’économie datant de 2018, lu aussi dans The Economist en juin 2020)
– grimace (lu dans un livre de business)

H
– habitat (entendu sur CNN en juillet 2021, même signification qu’en français, utilisé notamment en écologie, un habitat d’un lac…)

I
– idée fixe (lu dans The Economist en novembre 2022)
– idiot-savant (lu en italique dans The Economist en juin 2020, l’article concernait l’intelligence artificielle (AI), parfois qualifiée donc d’idiot-savant)
– impasse (lu dans le Wall Street journal en octobre 2020, article concernant la politique, lu aussi dans un livre de business)
– in lieu (notez qu’en français ce serait au lieu, lu dans The Wall Street Journal en mars 2018)

J
– je ne sais quoi (expression complète, entendu dans un podcast début 2019)
– joie de vivre (lu dans un livre d’économie américain)

L
– largesse (même signification qu’en français, signifie une grande générosité. Lu dans The Economist en mars 2023)
– laissez-faire (lu dans un livre de business publié en 2017 et dans plusieurs éditions de The Economist comme en août 2019, septembre 2021 ou mars 2023. C’est un terme du jargon économique, par exemple le Texas a une politique économique de laissez-faire, c’est-à-dire avec peu d’intervention étatique)
– lèse-majesté (“an act of lèse-majesté”, lu en mai 2019 dans le magazine anglais de référence The Economist)

M
– malaise (lu dans The Wall Street Journal en novembre 2017 et juillet 2020, lu aussi en juillet 2019 dans The Economist)
– Mardi Gras ou mardi gras (lu dans plusieurs journaux comme le Wall Street Journal en mars 2019, mardi gras caractérise le jour du Carnaval)
– marque (lu et entendu sur la chaîne de TV CNN le 22 décembre 2020 concernant la marque Ferrari, marque a la même signification qu’en français, cela dit les Américains et Anglais utilisent plus le terme brand que marque).
– mêlée (lu dans The Economist en juin 2024. Ce mot de rugby, pourtant un sport créé par les Anglais, est utilisé par le célèbre magazine anglais The Economist. Le mot purement anglais scrum aurait aussi pu être utilisé).
– memoire (sans accent à mémoire en anglais, à comprendre plutôt comme autobiographie, par exemple les “memoires de Michelle Obama”, lu dans The Wall Street Journal en décembre 2019)
– menace (lu dans The Economist en avril 2024, même signification qu’en français)
– métier (lu dans un livre américain sur le journalisme, datant de 2013)
– menagerie (notez que le terme apparaît sans accent)
– milieu (entendu dans une émission YouTube de 2022)

N
– naïve (lu dans un livre américain des années 1930, écrit par Dale Carnegie, lu aussi dans The Wall Street Journal en février 2020)
– naïveté (lu dans un livre de business publié en 2017)
– née – par exemple Marion Cecilia Davies – née Douras January 3, 1897 – September 22, 1961 (lu sur Wikipedia)
– nuance (entendu dans un podcast en avril 2019)
– nuisance (lu dans The Economist en février 2021 et en avril 2024, même sens qu’en français, par exemple un pouvoir de nuisance)

O
– oeuvre (lu dans The Wall Street Journal du 22 septembre 2020, concernant un article sur le chanteur Sufjan Stevens – His oeuvre includes everything from…).

P
– par excellence (lu dans un livre de business : “Measure What Matters”)
– parvenu (lu dans The New York Times en avril 2019, on parle ici d’une personne ou individu, one parvenu, lu aussi dans The Economist en avril 2021, phrase dans un article sur le vin “…parvenu vintages from America’s West coast”)
– passé (lu dans The New York Times) – de façon un peu ironique les Américains utilisent parfois le terme passé et nous le terme has-been.
– petite (lu dans un livre de business de référence, la phrase était petite nose, donc petit nez, on note à tort en anglais le féminin à petite)
– personnel (écouté dans la série américaine à succès The Office, my personnel, comme en français correspond aux employés d’une entreprise)
– pied-a-terre ou pied-à-terre (lu sur un site Internet d’immobilier, notez qu’en français on écrit avec un accent soit pied-à-terre, mais aussi lu une fois en anglais écrit ainsi Pied-à-Terre ou correctement pied-à-terre dans le Wall Street Journal en juin 2020, lu dans un livre sur le journalisme datant de 2013)
– pièce d’art (lu dans un livre de business sorti en 2018)
– piste, dans le mot off-piste skiing ou hors-piste (lu dans The Economist en janvier 2021, dans un article en référence au ski hors-piste)
– plaque (entendu dans la série The Office de NBC, plaque commémorative ex. après avoir gagné à un concours)
– plateau (plateau peut être une notion de géographie comme le plateau tibétain, lu dans The Economist en juillet 2020, cela peut être aussi le plateau d’une courbe, par exemple lors de la pandémie de Covid-19)
– plausible (lu dans The Economist en février 2023, même signification qu’en français, veut dire possible)
– poignant (lu dans The Wall Street Journal en novembre 2021)
– prairie (lu dans The Wall Street Journal en janvier 2020, lu aussi dans The Economist en juillet 2020)
– prêt-à-porter (terme utilisé dans le monde de la mode)
– protégé (lu dans The Wall Street Journal en 2018 et 2020, également au pluriel, protégés- Entendu aussi dans la série américaine à succès The Office)
– provocateur (lu dans The Economist, une édition de janvier 2019, dans un article à propos du président brésilien Bolsonaro)

R
– raconteur (lu dans un livre américain des années 1930, écrit par Dale Carnegie, lu dans un autre livre de journalisme en 2013)
– raison d’être (lu dans un livre de business publié en 2017)
– reconnaissance (lu sur le site CNN.com, en mai 2022)
– rendezvous (lu dans le Wall Street Journal, rendezvous d’astronome sur la station internationale, fin mai 2020)
– repertoire (lu dans un célèbre livre de business et développement personnel, notez que l’auteur ne mentionne pas l’accent sur le premier e, répertoire, il faut comprendre le terme repertoire au sens artistique, ex. le repertoire d’un chanteur ou écrivain).
– reservoir (on constate que le mot est écrit sans accent, en français on écrit réservoir, on peut par exemple entendre ce mot dans la très célèbre chanson de Bruce Springsteen, The River)
– resistance (sans accent, mot utilisé en anglais dans un contexte révolutionnaire, lu dans The Wall Street Journal en septembre 2018)
– resume ou résumé (lu dans des livres et journaux, attention en anglais résumé signifie CV)
– reveries (lu dans le livre Gatsby le Magnifique ou The Great Gatsby, on peut noter qu’il manque le ^, sur l e, cela devrait être rêveries)
– route (lire sous En route ci-dessus, sous lettre E)
– risqué (lu notamment dans un communiqué de presse d’une étude scientifique, sur le site Eurekalert.org ou dans The Economist en septembre 2018)

S
– sans (lu dans le magazine de santé américain Prevention, en juillet 2020, cela veut dire without, on pouvait lire : sans spleen, au lieu d’écrire without spleen, ils ont écrit sans spleen (spleen voulant dire la rate, un organe du corps humain)).
– savoir faire (lu en italique dans The Economist, en juin 2020)
– siege (entendu dans une série américaine, SUITS, en français on devrait écrire siège. En anglais des Etats-Unisk on pronce sige)
– solitude (lu dans The Economist, en janvier 2021)
– sommelier (lu dans le Wall Street journal en octobre 2020, article concernant la crise dans les restaurants suite à la Covid-19)

T
– tableau ou au pluriel tableaux
– tirade (entendu dans une vidéo en anglais du Canadien Jordan Peterson, vidéo de 2018)
– tour de force (lu sur le compte Twitter du célèbre médecin américain Eric Topol mais aussi fin 2018 sur le blog de Bill Gates)
– triage (terme utilisé comme en français par exemple pour le triage de patients à l’hôpital, entendu sur CNN en mars 2020)

V
– voilà
– vis-à-vis (ou vis-a-vis) (entendu dans un cours d’université américaine, via Coursera.org, lu dans un livre de business)
– voyage (lu notamment dans un document de théologie, BSF, Texas)

Et aussi, des mots proches du français mais avec une orthographe légèrement différente :

C
– connoisseur (en français on écrit bien sûr connaisseur, par exemple un connaisseur -quelqu’un qui connaît – de musique)

Q
– quarantine (en français on écrit quarantaine, donc en anglais le i a disparu, la signification est la même, par ex. : “Un patient souffrant du coronavirus mis en quarantaine”)

Faux-amis
C
– college (ne veut pas dire collège comme en Suisse avec enseignement pour les enfants, mais veut dire université)

Bonus 1 : mots allemands utilisés en anglais des Etats-Unis ou du Royaume-Uni : 
B
– blitzkrieg (guerre éclaire, terme utilisé dans The Economist en novembre 2021)
E
– ersatz (signifie remplaçant, lu dans un livre américain paru en 2018)
K

– kindergarten (signifie jardin d’enfants, le mot aurait été introduit aux Etats-Unis par une allemande installé dans le Wisconsin)
M
– Mittelstand (représente des PME, en général allemandes, mais aussi du Middle West américain en main familiale transmises de générations en générations, comme mentionné dans un article de The Economist paru en juillet 2020).
W
– wanderlust (signifie “plaisir de voyager”, lu dans The Economist en octobre 2021, sur un article concernant les nomades digitaux).
– wunderkind (signifie “enfant génial”, lu dans The Economist en mai 2020 dans un article sur le politicien italien Luigi Di Maio, âgé de 33 ans en mai 2020).
Z
– Zeitgeist (air du temps)

Bonus 2 : mots italiens utilisés en anglais des Etats-Unis ou du Royaume-Uni : 
G
– “gattopardismo” (provient du livre publié pour la première fois en 1958 et du film “Le Léopard” datant des années 1960 avec Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale, en italien “Il Gattopardo” ou en anglais “The Leopard” de l’écrivain italien Giuseppe Tomasi di Lampedusa. Tancredi, l’un des héros du livre (dans le film joué par Alain Delon) affirme “Si nous voulons que les choses restent les mêmes, tout doit changer”. Le concept “gattopardismo” signifie donc embrasser le changement pour le neutraliser ou au moins le contrôler, comme l’explique The Economist en mai 2020.)

Page mise à jour le 18 août 2024. Ecrit par Xavier Gruffat.

Lire aussi : les faux-amis entre le français et l’anglais

Zemmour : Christianisme et politique, débat complexe

Éric Zemmour expliquait dans une émission d’Europe 1/CNews/Les Échos diffusée le 26 septembre 2021 : « Les Musulmans peuvent se détacher de l’Islam et avoir une pratique ‘chrétienne’ de leur religion ». N’abordons pas ici l’islam mais le christianisme. Est-ce que le christianisme est toujours si distant de la politique ?

Non, mais il y a différents courants. Pendant longtemps le catholicisme était très proche du pouvoir politique notamment au Moyen-Âge (avant la Réforme du 16ème siècle notamment). Actuellement il semble que la haute hiérarchie catholique du Vatican semble prendre une certaine hauteur (le cas de le dire) ou distance avec la politique. Plus récemment on peut voir un lien assez clair entre une majorité d’évangéliques (en tout cas ceux qui votent) américains et le parti Républicain (classé à droite). Mais on a aussi certains groupes évangéliques (protestants) comme l’Eglise Adventiste du 7ème jour qui se veut critique envers le pouvoir politique en général, suivant la doctrine d’Helen White. Cette très grande église d’environ 20 millions de membres ou baptisés à travers le monde voit les États-Unis (en terme politique) comme un pouvoir diabolique qui annonce(ra) la fin des temps, l’Apocalypse.

Les Chrétiens doivent-ils participer au pouvoir politique ?

C’est clairement une question très complexe. Certains Chrétiens pensent que l’important est le Royaume de Dieu et pas le Royaume terrestre (la politique), d’autres veulent clairement avoir un rôle sur terre quitte peut-être à se brûler les ailes par ce très violent pouvoir terrestre. Nous ne répondrons pas ici à cette question complexe mais ce sera un axe de réflexion pour d’autres articles. Il est évident qu’il faudra aborder le sujet avec un certain équilibre. Mais dire que les Chrétiens ne veulent pas de pouvoir politique est faux, certains en ont et en veulent.

Le 26 septembre 2021. Par Xavier Gruffat (Romanvie.ch).

La Pentecôte à travers les âges

La Pentecôte à travers les âgesLa Pentecôte est une fête commémorant la venue du Saint-Esprit, la troisième personne de la trinité chrétienne. Elle est célébrée dans toutes les églises chrétiennes 50 jours après Pâques, soit 10 jours après l’Ascension, d’où le nom de « pentecoste » qui signifie en grec : cinquantième jour. Découvrons à travers les âges les spécificités de cette célébration marquée par l’accomplissement de la promesse du Christ lorsqu’Il annonce à ses disciples lors de son ascension qu’après son départ viendrait l’Esprit de vérité (Saint-Esprit), une assistance divine destinée à rappeler aux siens l’amour et la présence de Dieu en toutes circonstances.
Avant Jésus Christ
À l’origine, la Pentecôte est une fête juive caractérisée par une action de grâce accueillant les premiers fruits de la moisson du blé. Elle acquiert progressivement d’autres significations et devient plus tard une fête hébraïque associée à l’Alliance entre Dieu et Moïse, symbolisée par la remise de la loi par Dieu entre les mains du prophète sur le mont Sinaï.

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Après Jésus Christ

La Pentecôte s’est transformée en fête chrétienne après la résurrection du Christ. Elle commémore désormais le jour où les Apôtres ont reçu l’Esprit Saint qui descendait du ciel sous forme de langues de feu. Ce don de Dieu est vu comme une Nouvelle Alliance qui à la fois accomplit et succède à la Loi mosaïque. En effet, cet événement important de l’histoire de la Bible se situe au moment même où se déroulait cette fête juive et pendant lequel les disciples de Jésus se sont réunis dans le Cénacle de Jérusalem. Lorsqu’ils reçoivent le Saint-Esprit, ils se sont mis à parler en d’autres langues. La réception de ce don traduit la volonté de Dieu d’accorder sa grâce à tous les êtres humains et de répandre sa parole jusqu’aux confins de la terre, engageant chaque chrétien à devenir un acteur de cette promesse en accomplissant Son œuvre et en répandant à son tour la bonne nouvelle. Pour beaucoup de spécialistes, la Pentecôte marque le début de l’Eglise (qu’elle soit catholique ou protestante/évangélique) comme on l’a connaît aujourd’hui.

Pentecôte ou « dimanche blanc » ?

Dans les anciennes églises, la Pentecôte était célébrée pendant les 50 jours à partir de Pâques. Cette célébration est marquée par les baptêmes qui ont principalement lieu au début, c’est-à-dire le jour de Pâques, et à la fin, c’est-à-dire le jour de Pentecôte, de cette période de 7 semaines.

Dans certains pays ou endroits comme l’Europe du Nord ou l’Angleterre, la Pentecôte est la période privilégiée pour les baptêmes et un autre nom lui est attribué, celui de « dimanche blanc ». Cette appellation fait référence à la couleur des habits des nouveaux baptisés.

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Le rouge, une couleur symbolique de la Pentecôte

Le rouge est très présent dans la plupart des églises occidentales, notamment catholiques lors de la célébration de la Pentecôte. Cette couleur symbolise le Saint-Esprit à travers les langues de feu qui sont descendues sur les Apôtres. De même, le rouge a toujours occupé une place particulière dans l’histoire de la Bible. Il représente le sang et la victoire, mais il sert aussi à honorer la mémoire des apôtres et des martyrs qui ont donné leur vie en sacrifice à l’image du Christ.

Par la rédaction de Romanvie.ch. Le 22 mai 2021. Photo illustration : Fotolia.com

La France interdit par décret le langage inclusif dans les écoles

PARIS – GENEVE – Le ministère français de l’éducation Jean-Michel Blanquer a interdit l’utilisation du langage inclusif de genre, affirmant qu’il nuit au processus d’apprentissage de la langue française. Le langage inclusif porte d’autres noms comme le langage épicène ou neutre (lire page Wikipédia à ce sujet ici).

En mais 2021 le ministère de l’éducation a envoyé un décret aux écoles françaises afin de mettre fin à l’utilisation des points médians, des points semblables à des points qui sont placés au milieu des mots (ex. ami.e.s), séparant la majeure partie du mot de sa terminaison, qui le désigne comme masculin ou féminin. Les points médians sont utilisés à la place des terminaisons masculines et féminines des mots. L’Académie française est l’institution chargée de préserver la langue, a déclaré que les mots “incluant le genre” sont “nuisibles” à la pratique et à la compréhension de la langue française.

Dans la langue française, les terminaisons masculines sont généralement plus répandues dans les noms.

Le décret du ministère de l’éducation indique que l’utilisation de points médians crée une confusion lors de l’apprentissage de la langue, en particulier pour les enfants.

Anglais, différent

Le langage inclusif du genre n’emploie pas de points médians en anglais, car de nombreux substantifs ne sont pas sexués. Ce qui s’est produit dans les pays anglophones, c’est l’adoption de termes favorables aux transgenres qui occultent le sexe du corps, comme dire “personnes enceintes” (pregnant people) ou “corps qui accouchent” (birthing bodies) pour inclure les femmes qui s’identifient comme des hommes.

Analyse

Romanvie.ch partage la décision du ministre de l’éducation et espère que les différents cantons romands suivront cette règle.

Le 20 mai 20201. Sources : Christian Post. Par Xavier Gruffat

Théologie : mieux comprendre le molinisme – un possible pont entre le calvinisme et l’arminianisme pour les protestants et évangéliques

GENEVELe molinisme est une doctrine théologique, complexe, développée principalement par le jésuite Luis de Molina (1536 – 1600) sur la grâce divine et le libre-arbitre humain. Au 21ème siècle, cette doctrine influence autant le catholicisme que les mouvements évangéliques et protestants. Justement dans les milieux protestants et évangéliques, le molinisme peut être une sorte de compromis ou d’équilibre entre le calvinisme (souveraineté absolue de Dieu, prédestination) et l’arminianisme (valorisation du libre-arbitre). Au 20ème et 21ème siècle, certains grands philosophes vivants défendent le molinisme. Justement, le molinisme actuel est de plus en plus philosophique et pour certains avis critiques, notamment les calvinistes, peu théologiques.

Résumé – Concordia

Au cœur de la question essentielle de la controverse de la grâce, cette doctrine, aussi appelée Concordia, défend la possibilité d’une conciliation entre la liberté de l’homme et la prescience et grâce divines, comme le résume bien le site Wikipedia en français.

Connaissance moyenne de Dieu

L’idée de la connaissance moyenne de Dieu est une solution intermédiaire pour expliquer d’un côté la souveraineté totale de Dieu et de l’autre côté la liberté humaine. Pour le molinisme, Dieu sait ou connaît toutes les choses du monde mais Il n’influence pas toutes les choses. Même s’Il sait que toutes les choses vont se dérouler. Autrement dit, Dieu fixe les formes de la vie et les conditions de l’action ; l’homme est libre de se conformer à ces données pour son salut et il peut y consacrer sa volonté, et cela même si Dieu sait parfaitement par avance ce qui va advenir.

Trois moments logiques et exemples

Les molinistes présentent la connaissance de Dieu dans une séquence de trois moments logiques.
– Le premier est la connaissance de Dieu des vérités nécessaires ou connaissance naturelle. Ces vérités sont indépendantes de la volonté de Dieu et sont non-contingentes. On peut aussi dire que la connaissance naturelle est la connaissance de toutes les possibilités, car Dieu est parfait. Dans le détail cette connaissance inclut toute la gamme des possibilités logiques. Il s’agit par exemple d’affirmations telles que “Tous les célibataires ne sont pas mariés” ou “X ne peut pas être A et non-A en même temps, de la même manière, au même endroit” ou “Il est possible que X obtienne.” – La seconde est appelée connaissance moyenne, comme on l’a vu ci-dessus, et elle contient l’éventail des choses possibles qui se produiraient dans certaines circonstances. On parle de connaissance moyenne car elle se situe entre la connaissance naturelle et la connaissance libre. Par exemple si la créature libre A était placée dans la circonstance B, Dieu, par le biais de sa connaissance moyenne, saurait que la créature libre A choisira librement l’option Y plutôt que l’option Z. Et si la créature libre A se trouvait dans la circonstance C, Dieu, par le biais de sa connaissance moyenne, saurait que la créature libre A choisira librement l’option Z plutôt que l’option Y.
– Le troisième type de connaissance est la connaissance libre de Dieu. Ce type de connaissance consiste en des vérités contingentes qui dépendent de la volonté de Dieu, ou des vérités que Dieu réalise, qu’il n’a pas à réaliser. Il peut s’agir par exemple d’affirmations telles que “Dieu a créé la terre” ou de quelque chose de particulier à ce monde que Dieu a actualisé. C’est ce que l’on appelle la “connaissance libre” de Dieu et elle contient l’avenir ou ce qui va arriver.
Entre la connaissance naturelle et la connaissance libre de Dieu, il y a la connaissance moyenne (ou scientia media) par laquelle Dieu sait ce que ses créatures libres feraient en toute circonstance.

Base biblique, hypothèses

Le molinisme se base notamment sur le verset biblique qu’on trouve dans Matthieu 11:23 : « Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non. Tu seras abaissée jusqu’au séjour des morts, car si [conditionnel] les miracles accomplis au milieu de toi l’avaient été dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd’hui. » Jésus a notamment fait ce reproche aux villes comme Capernaüm dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce les habitants n’avaient pas changé d’attitude (lire Matthieu : 11:20). Le molinisme affirme que dans cet exemple de Matthieu 11:23, Dieu sait ce que ses créatures libres choisiraient dans des circonstances hypothétiques, à savoir que les Sodomites auraient répondu d’une manière telle que Sodome aurait encore existé à l’époque de Jésus, compte tenu de cette situation hypothétique. Matthieu 11:23 contient ce que l’on appelle communément un contrefactuel (dans le sens conditionnel) de la liberté des créatures. Mais il faut distinguer les contrefactuels de la prescience (prédestination). La Bible contient de nombreux exemples de prescience, comme dans Dt 31, 16-17, où Dieu annonce à Moïse que les Israélites abandonneront Dieu après leur sortie d’Égypte.

Molina

Le 16ème siècle a été riche pour la théologie chrétienne avec l’œuvre de Martin Luter qui commence en 1517 et un peu plus tôt aussi d’Erasmus sur le concept d’humanisme. Ce siècle a vu la naissance du protestantisme ainsi que la contre-réforme catholique.

Eloignement en tout cas en partie du calvinisme

Le molinisme s’oppose aux tenants stricts du Sola gratia, le salut par la seule grâce de Dieu, défendu par les calvinistes (réformés) ou les jansénites dans la droite ligne de Saint Augustin, peut-être le théologien qui a le plus influencé l’église chrétienne occidentale (catholique, protestante, évangélique). Pour rappel, les jansénites possèdent certains traits caractéristiques, comme la volonté de s’en tenir strictement à la doctrine de saint Augustin sur la grâce conçue comme la négation de la liberté humaine, pour faire le bien et obtenir le salut. Les Calvinistes, en français appelés aussi Réformés, sont aussi de facto très liés à la théologie de Saint Augustin et sont des adeptes de la fameuse doctrine de la prédestination (le Salut d’une personne est déjà déterminé par Dieu, de sorte qu’elle ne peut choisir autrement ou résister à la grâce de Dieu). Mais le molinisme diffère également de l’arminianisme, car il prétend que Dieu sait définitivement comment une personne réagirait au message de l’Évangile si elle était placée dans une situation particulière.

Mal vu du Pape

Le pape Clément VIII (1536-1605) se borna à interdire toute discussion ayant pour thème les théories développées par Luis de Molina.

Conclusion

Avec la doctrine moliniste, les partisans de la Connaissance moyenne considèrent qu’elle est compatible avec toutes les doctrines théologiques qui affirment que Dieu a une providence divine et que l’homme a une liberté libertaire (par exemple le calvinisme, le catholicisme, le luthéranisme), et qu’elle offre une solution potentielle aux préoccupations selon lesquelles la providence de Dieu empêche en quelque sorte l’homme d’avoir une véritable liberté dans ses choix.

Le 19 mai 2021. Source : Emissions en portugais de Vejam Só (lien YouTube ici : https://www.youtube.com/watch?v=VkBQs-LRlsA), pages Wikipedia en français et anglais sur Luis de Molina (et sa doctrine).

Mieux comprendre la Convention baptiste du Sud, la plus grande église évangélique des États-Unis

La Convention baptiste du Sud (en anglais Southern Baptist Convention) est une dénomination américaine de tradition évangélique fondée en 1845. En 2021 elle comptait aux Etats-Unis plus de 47’000 églises et environ 14,5 millions de membres, selon The Economist du 24 avril 2021. Il s’agit de la plus grande dénomination évangélique du protestantisme aux États-Unis. Le siège de la dénomination est basée à Nashville, aux États-Unis.

Histoire

Comme le relève le site Wikipedia, la Convention baptiste du Sud a été fondée en 1845 à Augusta, en Géorgie, après la séparation d’avec la Triennial Convention (devenue American Baptist Churches USA) par des baptistes favorables à l’esclavage et en désaccord avec l’abolitionnisme des baptistes du Nord des États-Unis. En 2021, l’objectif de la Convention baptiste du Sud par sa direction est de “réparer les plaies du racisme” (“heal the wound of racism”), comme l’expliquait un article publié en avril 2021 dans The Economist.

Coutumes

Dans cette dénomination baptiste seulement les hommes peuvent devenir pasteurs et prêcher, les femmes peuvent enseigner (teach) mais pas prêcher (preach).

Moins de membres

En 2006 la Convention baptiste du Sud comptait 16,3 millions de membres, en 2021 ce nombre était de 14, 5 millions, soit une perte de 1,8 millions de membres en une quinzaine d’années, selon The Economist.

Le 12 mai 2021. Par Xavier Gruffat. Sources : Wikipedia.org, The Economist.
Crédit photo : via WordPress

Mieux comprendre la “cancel culture” (et son danger pour la liberté d’expression)

NEW YORKA l’occasion d’un article sur l’intellectuel conservateur canadien Jordan Peterson, le grand journal américain The Wall Street Journal a publié une définition intéressante de la “cancel culture”.

Le terme “cancel culture”, à l’époque on parlait plus de politiquement correct (en anglais political correctness), est toujours plus utilisé dans les années 2020. “Cancel culture” pour un individu signifie être mis sur une liste noire (blacklist). Dans le concept de “cancel culture”, une personne ou son influence est attaquée par une mobilisation publique ou sociale notamment sur les réseaux sociaux comme Instagram pour une offense réelle ou perçue contre l’orthodoxie progressiste. Une personne est en général “effacée” (canceled) si elle a un rôle important dans la société, notamment dans le milieu académique (universités), le monde politique, dans le monde du divertissement ou un média dit “mainstream” comme aux Etats-Unis le New York Times ou CNN.

L’article du WSJ concernant Jordan Peterson relève que ce professeur de l’Université de Toronto a écrit dans un de ses livres “Beyond Order” que les enfants s’en sortent mieux qu’ils sont élevés par deux parents qu’un seul. Peut-être qu’un jour il sera aussi “canceled”, ce qui serait dommage. Il est important dans nos sociétés occidentales libérales d’accepter des opinions différentes, y compris si elles peuvent déranger. C’est la base de la liberté d’expression.

Lire aussi : conservatisme

Le 2 mai 2021. Par Xavier Gruffat. Source principale : The Wall Street Journal

EDITORIAL – Théories de la conspiration, laisser une petite ouverte dans les rédactions

Il est évident que les théories de la conspiration peuvent être un véritable toxique pour les rédactions dans les différents médias du monde. Parfois ces théories peuvent être mortelles comme on l’a vu aux Etats-Unis début janvier 2021 dans la prise du Capitole à Washington D.C. Mais il ne faut pas non plus fermer à 100% la porte de ces théories. Pourquoi ? Certaines personnes adeptes de ces théories n’ont pas toujours torts à 100% et sont capables d’agir comme lanceurs d’alerte. Ils peuvent signaler des informations intéressantes qui devront ensuite être contrôlées par les rédactions.

A un moment t de l’histoire, il est aussi difficile de connaître la vérité. Par exemple, en pleine guerre froide le suicide au Chili Salvador Allende a été influencé par la CIA, comme tout le monde le sait désormais. Au moment des faits, les personnes qui parlaient de la CIA étaient probablement traitées de conspirationnistes. L’avenir leur a donné raison, bien sûr beaucoup de théories de la conspiration ne se sont pas confirmées par la suite.

Modestie

Cela signifie qu’un bon journaliste ou média devraient souvent plutôt faire preuve de modestie. Au lieu d’informer des vérités (selon lui) en permanence, il pourrait simplement dire, au moment des faits “nous ne pouvons pas savoir”. Cette simple posture permettra j’en suis sûr de limiter les théories de la conspiration et de retrouver un récit commun. Bref, dans une rédaction la grande porte doit provenir des agences de presse et autres communications officielles mais une toute petite porte doit aussi être maintenue, pour de temps en temps faire rentrer des théories ou news plus originales. Bien entendu, la publication finale doit être contrôlée au maximum, pour éviter de terminer devant la justice.

Le 8 avril 2021. Par Xavier Gruffat.

Vivre avec un partenaire romantique aide à rester en contact pendant la pandémie

RIVERSIDE – Deux études menées par l’Université de Californie à Riverside révèlent que le fait de vivre avec un partenaire romantique aide les gens à se sentir plus socialement connectés pendant le Covid-19. En cette période de pandémie, aucune autre dynamique sociale n’a présenté d’avantages significatifs selon le constat des chercheurs. Ainsi, les autres contacts comme la compagnie des enfants, les animaux domestiques ou le chat vidéo n’ont pas vraiment aidé. Les résultats ont été publiés le 16 février 2021 dans le journal Plos One (DOI : 10.1371/journal.pone.0245009).

« Les recherches menées avant la pandémie ont depuis longtemps montré que les partenaires sont l’un des plus puissants prédicteurs de liens sociaux et de bien-être », a déclaré Karynna Okabe-Miyamoto, chercheuse de l’UCR et co-auteur principal de l’étude. Et justement, ces recherches réalisées durant la pandémie actuelle de Covid-19 ont montré la même chose. Beaucoup de couples ont ainsi été contraints de vivre avec un partenaire dont les liens sociaux ont été réduits de manière exceptionnelle au cours des premières phases de la pandémie. En avril 2020, de nombreux lieux de travail et magasins avaient été fermés et des mesures de distanciation sociale avaient été mises en place. L’existence sociale de nombreuses personnes a été reléguée aux quatre murs de leurs maisons, et leurs familles sont devenues leurs seuls liens sociaux.

L’efficacité de la distanciation sociale pour réduire la transmission du virus avait été établie avant même le Covid-19. Les chercheurs étaient curieux de savoir comment protéger la santé psychologique lorsque de telles mesures sont en place.

Vivre avec un partenaire romantique aide à rester en contact pendant la pandémie

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Amélioration du lien social

La première étude a été menée au Canada et a porté sur 548 étudiants de premier cycle. La seconde a été menée aux États-Unis et au Royaume-Uni et a inclus 336 participants.

Dans ces études, les participants ont fait état de leur perception des liens sociaux avant et pendant la pandémie. Il leur a été demandé d’évaluer des déclarations telles que « Je me sens proche et connecté avec d’autres personnes qui sont importantes pour moi » et « Les gens sont autour de moi, mais pas avec moi ». On leur a également demandé de déclarer leur adhésion à la distanciation sociale et s’ils se déplacent en dehors de leur domicile pour le travail.

En examinant les participants avant et pendant la pandémie, les auteurs ont écrit que les personnes vivant avec un partenaire romantique étaient plus susceptibles d’améliorer leur lien social après des mesures de distanciation sociale.

Mais la taille du ménage pendant la pandémie n’a guère eu d’incidence sur le sentiment de lien social. Le fait d’être en compagnie de ses enfants ou de ses animaux domestiques n’a pas non plus eu d’influence. Le fait de travailler en dehors de la maison n’a pas aidé les gens à se sentir socialement connectés, pas plus que les appels vidéo avec les amis et la famille.

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Un plus grand sentiment de bien-être et de connexion

« Vivre avec un partenaire – mais pas avec combien de personnes ou avec qui on vit – semble avoir été bénéfique en ces temps incertains et sans précédent », écrivent les auteurs.

Les chercheurs ont expliqué que cette conclusion est conforme aux recherches antérieures qui affirment que les relations amoureuses conduisent à un plus grand sentiment de bien-être et de connexion. « En partie », précisent-ils cependant, « parce que les personnes plus heureuses ont plus de chances de trouver un partenaire ».

Les chercheurs affirment, par ailleurs, que les décideurs politiques devraient envisager des mesures qui accordent la priorité au maintien du lien social, en tenant compte du risque de transmission.

Le 24 février 2020. Par la rédaction de Romanvie. Photo illustration : © 2020 Pixabay

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